Peinture monumentale
Peinture monumentale : Annonciation avec trois donateurs
Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Vervins ; place de l'Eglise
02789
Vervins
Eglise paroissiale Notre-Dame ; Eglise (place de l')
En ville
Sur le pilier du transept sud
Peinture murale
Plan (rectangulaire vertical) ; plan (circulaire)
Mortier (support) : peinture à la chaux, polychrome
La scène, de format rectangulaire vertical, est peinte sur un pilier de plan circulaire.
Scène biblique ; Annonciation ; Vierge ; agenouillé ; de trois-quarts ; pupitre ; livre ; lecture ; prière ; vase ; fleur de lys ; vue d'intérieur ; chambre ; lit ; symbole ; pavement
La scène traditionnelle de l'Annonciation paraît se dérouler sur deux plans, dans une chambre avec un œil de bœuf, et un carrelage géométrique polychrome. Derrière la Vierge en train de lire sur un pupitre, on aperçoit le lit à baldaquin ouvert avec un coussin servant d'oreiller. Trois donateurs masculins barbus, en prière et agenouillés, semblent assister à la scène. Le premier est traditionnellement identifié comme le chapelain des Coucy.
H = 142,5 ; la = 105,5 (Dimensions de la scène avec le liseré).
Oeuvre restaurée
L’œuvre présente quelques pertes d'adhérence de la matière picturale.
Inscription concernant l'iconographie (peint, sur l'oeuvre, latin)
Inscription concernant l'iconographie (sur le phylactère) : AVE GRATIA PLENA. Inscription concernant l'iconographie (à l'intérieur du lit à baldaquin) : ECCE ANCILLA DOMINI/FIAT MICHI SECUNDUM/VERBUM TUUM.
Ecole franco-flamande (école)
Picardie, 02, Vervins :
2e moitié 16e siècle
L’œuvre a été réalisée entre 1566 et la fin du 16e siècle. Elle présente les mêmes sources d'inspiration iconographique, italiennes et flamandes, que l'autre Annonciation dite de Pasquier-Constant qui est datée de 1590. L'utilisation des symboles virginaux, le vase aux fleurs de lis ou le lit à baldaquin ouvert, est renforcée par la présence poétique d'un coussin blanc, indiquant la fécondité virginale de l'épouse de Joseph. La qualité du modelé, en particulier de la Vierge et du pupitre, indique une plus grande maîtrise technique, tempérée par les nombreuses erreurs de perspective ou de proportion. Une certaine maladresse est perceptible dans le traitement par le peintre de l'articulation de la scène de l'Annonciation, inspirée probablement directement d'une gravure, avec le groupe des trois donateurs en prière. Le premier d'entre eux est traditionnellement identifié comme le chapelain des seigneurs de Coucy, Claude Lautrichet, curé de la paroisse de 1565 à 1609 et cité en 1598 lors du Traité de Paix dit de Vervins. Faute de pouvoir pleinement intégrer ces personnages à la scène biblique, le peintre a dû se résoudre à créer deux espaces distincts, rendus par la rupture de la ligne de fuite du carrelage. Le groupe des donateurs en oraison, vêtus de leurs plus beaux atours, semble ainsi assister au 1er plan à une apparition miraculeuse, dans une attitude de respect et de muette dévotion. L'effet poétique ainsi produit fait de ce pilier une œuvre d'une grande originalité. Les inscriptions en latin renforcent l'accent mis sur le culte marial qui connaît en cette fin du 16e siècle un profond renouvellement. On peut y voir les nouvelles directions et thématiques qui animent la peinture d'alors, en particulier le souci d'une description du quotidien en recréant fidèlement le mobilier qui décorait les demeures patriciennes de l'époque. Restaurée en 1871 par Rigon-Maillet, cette peinture a été relevée par l'artiste axonnaise Eugénie Watelet et sa photogravure publiée dans la revue de La Thiérache. Cette peinture monumentale a fait l'objet en 1987 d'une réintégration illusionniste beaucoup plus respectueuse de l'intégrité de l’œuvre.
Propriété de la commune
classé au titre objet
À signaler
Sous-dossier
Peintures monumentales : scènes de la vie du Christ et de la vie de la Vierge
IM02001778
1999
2000
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens