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Plateforme ouverte du patrimoine

Peinture monumentale : Calvaire avec sainte Marie-Madeleine et deux donateurs

Désignation

Dénomination de l'objet

Peinture monumentale

Titre courant

Peinture monumentale : Calvaire avec sainte Marie-Madeleine et deux donateurs

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Vervins ; place de l'Eglise

Numéro INSEE de la commune

02789

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Vervins

Adresse de l'édifice

Eglise paroissiale Notre-Dame ; Eglise (place de l')

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Sur le 3e pilier nord de la nef ; pilier dit de la chaire à prêcher

Description

Catégorie technique

Peinture murale

Structure et typologie

Plan (rectangulaire vertical) ; plan (circulaire)

Matériaux et techniques d'interventions

Mortier (support) : peinture à la chaux, polychrome

Description matérielle

La peinture monumentale, de forme rectangulaire et verticale, est peinte sur un pilier de forme circulaire, partiellement coupée par la mise en place de la chaire à prêcher.

Indexation iconographique normalisée

Scène biblique ; Calvaire ; I.N.R.I. ; le bon larron ; sainte Marie-Madeleine ; soldat ; cavalier ; homme ; pupitre ; prière ; fond de paysage ; vue d'architecture ; ville ; Jérusalem

Description de l'iconographie

A la droite du Christ en croix, le bon larron est crucifié à un tronc d'arbre. Des cavaliers en armures, casqués blessent de leur lance le Christ. Au pied de la croix, le vase sacré est destiné à recueillir le sang du Christ. Deux donateurs en prière, dont peut-être Jacques II de Coucy (?) assistent à la scène.

Dimensions normalisées

H = 197 ; la = 116.

État de conservation (normalisé)

Oeuvre mutilée ; oeuvre restaurée

Précisions sur l'état de conservation

L’œuvre est mutilée dans sa partie droite.

Historique

Personne morale créatrice de l'objet

Ecole franco-flamande (école)

Lieu de création

Picardie, 02, Vervins :

Siècle de création

2e moitié 16e siècle

Description historique

L’œuvre montre de fortes influences stylistiques des Pays-Bas du sud de la 2e moitié du 16e siècle, et plus particulièrement de la peinture maniériste dont Anvers fut un grand centre artistique. On y retrouve la théâtralisation, le sens de l'espace où prédominent l'asymétrie et le goût pour le détail et le pittoresque. L'accent a été particulièrement mis sur le jeu des couleurs, la richesse des costumes, en particulier celui du bourreau, à cheval et armé d'une lance, situé à la droite du Christ en croix. Il porte un somptueux costume à l'élégance précieuse, proche de gravures de Lucas de Leyde. La grande qualité plastique, la fluidité de l'exécution et la finesse des coloris font de cette œuvre un pendant stylistique de la scène de la Résurrection du Christ, qui paraît avoir été exécutée par le même artiste. On y retrouve en particulier, outre les mêmes figures masculines caractéristiques des soldats et bourreaux, l'identique soin apporté à une description minutieuse des armures et équipements militaires. Certains traits sont encore empreints d'un goût pour le merveilleux, évoqué ici par le fond de paysage constitué par l'architecture irréelle et fantaisiste de Jérusalem avec son Temple figuré sous la forme de tours circulaires rappelant les représentations de la peinture anversoise à la suite des Bruegel et que l'on retrouve dans les peintures décoratives des Franken. La figure délicatement nimbée de la Vierge au pied de la croix, tout comme celles du Christ et de sainte Marie-Madeleine sont une réminiscence de la peinture des Pays-Bas du sud de la fin du gothique. Cette scène reprend l'iconographie traditionnelle du Calvaire, aux figures de la Vierge et de saint Jean se sont ajoutés la sainte Marie-Madeleine revêtue d'un somptueux costume, le bon Larron, la foule des soldats et deux donateurs masculins en prière difficilement identifiables. Le premier, agenouillé devant un pupitre portant un missel pourrait être Jacques II de Coucy, le deuxième personnage vêtu d'un surcot rouge, un membre de sa cour. Le pilier a été mutilé lors de l'installation de la chaire à prêcher. La partie droite a partiellement disparu, en particulier la croix du deuxième larron et les figures qui devaient se trouver à la suite de saint Jean. On peut supposer que, faisant pendant aux deux donateurs masculins de gauche, un groupe semblable, peut-être des personnages féminins, complétait la scène. La figure de saint Jean est partiellement coupée. Du deuxième cavalier de droite ne subsistent que son bras gauche tendu et une partie du corps et des éléments de la musculature du cheval. L’œuvre fut très restaurée en 1871, les visages de la Vierge et de Marie-Madeleine ayant été mutilés par des clous. Ce pilier a été publié dans le 2e tome de 1872 de la Thiérache d'après un relevé d'Eugénie Watelet.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Date et typologie de la protection

classé au titre objet

Intérêt de l'objet

À signaler

Références documentaires

Dénomination du dossier

Sous-dossier

Intitulé de l'ensemble

Peintures monumentales : scènes de la vie du Christ et de la vie de la Vierge

Référence de l'ensemble

IM02001778

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1999

Date de rédaction de la notice

2000

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens

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Vue d'ensemble de l'oeuvre.
Vue d'ensemble de l'oeuvre.
(c) Ministère de la culture - Inventaire général ; (c) Département de l'Aisne ; (c) AGIR-Pic
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Détail de la partie latérale gauche : Vierge avec sainte Marie-Madeleine, 2 donateurs en prière (dont Jacques de Coucy ?), et les cavaliers romains à l'arrière-plan.
Détail de la partie latérale gauche : Vierge avec sainte Marie-Madeleine, 2 donateurs en prière (dont Jacques de Coucy ?), et les cavaliers romains à l'arrière-plan.
(c) Ministère de la culture - Inventaire général ; (c) Département de l'Aisne ; (c) AGIR-Pic
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Détail du Christ en croix, des cavaliers perçant son flanc, et la ville de Jérusalem à l'arrière-plan.
Détail du Christ en croix, des cavaliers perçant son flanc, et la ville de Jérusalem à l'arrière-plan.
(c) Ministère de la culture - Inventaire général ; (c) Département de l'Aisne ; (c) AGIR-Pic
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