Peinture monumentale
Peinture monumentale : Saint Benoît éteint un feu de cuisine allumé par le démon et ressuscite un jeune moine écrasé par l'éboulement d'un mur
Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Saint-Michel ; abbaye de bénédictins Saint-Michel (non étudiée)
02684
Anciennement région de : Picardie
Hirson
Abbaye de bénédictins Saint-Michel (non étudiée)
En ville
Cloître, élévation nord attenante à l'église conventuelle, 2e travée depuis le nord
Peinture murale
Rectangulaire horizontal
Mortier (support) : peinture à la chaux
Cette peinture monumentale se situe sur l'élévation nord du cloître, à la suite du panneau 8, à gauche de celui-ci. Le support de la fresque est constitué de torchis comportant un mélange de chaux, sable argileux et fibres de bois. Le support de la couche picturale proprement dite est une couche de badigeon de chaux encollé par un liant protéique. La couche colorée est composée de pigments d'ocre jaune, rouge, de minium, de noir de charbon et enfin de magnétite et d'un liant, avec l'emploi probable d'eau de chaux. Chaque composition comporte un dessin préparatoire composé d'un trait noir délimitant la zone à colorer. Chaque scène, de plan rectangulaire vertical, possède un encadrement peint donnant l'apparence d'un cadre factice. Le décor peint est également présent au-dessus et en-dessous de la scène. Un corbeau, situé au-dessus du milieu de la composition est aussi pourvu d'un décor peint.
Scène (saint Benoît de Nursie, religieux, moine, diable, exorcisme, vue d'intérieur, cuisine, incendie, fond de paysage) ; scène (saint Benoît de Nursie, abbé, mort, miracle : résurrection, vue d'architecture) ; ornement à forme végétale (fleur) ; ornement à forme géométrique
Les deux épisodes sont séparés par une colonne peinte en trompe-l'oeil. A gauche, est décrit l'incendie imaginaire de la cuisine, mirage crée par le démon pour distraire les moines. Deux moines sont représentés jetant de l'eau alors qu'au premier plan, saint Benoît, entouré d'autres compagnons, bénit les pots sous la table. Par l'arcade dans le coin supérieur droit, se déroule la première partie de l'épisode du jeune moine ressuscité après avoir été écrasé par l'éboulement d'un mur. On y voit le jeune moine construisant un mur tombant de l'échafaudage alors que ses compagnons le déposent dans une civière. Les deux actions sont représentées simultanément. La partie droite montre la suite miraculeuse avec dans une cellule du monastère saint Benoît priant devant le cadavre qui est alors ressuscité. La partie gauche de la scène montre saint Benoît renvoyant le jeune moine au travail. Le reste de la peinture, au-delà du cadre peint en trompe-l'oeil, est orné de fleurs. Une tête d'ange est peinte sous la scène.
H = 180,5 ; la = 308 (Dimensions de la composition avec le cadre factice. Dimensions de l'ensemble du mur peint : h = 270, la = 311. Les dimensions sont approximatives, chaque peinture monumentale couvre approximativement 10 mètres carrés)
Manque ; oeuvre restaurée
Important manque au niveau au niveau de la partie médiane et de la partie latérale droite. Les peintures ont été restaurées par Elisabeth Evangelisti.
Numéro de série (peint, sur l'oeuvre)
La scène de droite porte le numéro de chapitre '9'.
Stäcker Heinrich (d'après, graveur)
France (école)
Picardie, 02, Saint-Michel
Copie interprétée (d'estampe)
1er quart 17e siècle (?)
Ce panneau fait suite à celui représentant Saint Benoît purifiant le temple païen du mont Cassin des démons et aidant les moines à soulever un bloc de pierre sur lequel est assis le démon. Portant le numéro 9, il représente un épisode miraculeux de résurrection d'un jeune moine et une nouvelle scène de tromperie diabolique. Les scènes dérivent de gravures du Munichois Heinrich Stäcker qui avait rassemblé plusieurs épisodes de la vie de saint Benoît sur une même gravure et divisant chaque gravure en deux par un élément architectural. C'est cet élément caractéristique que l'on retrouve également sur cette peinture avec la même colonne peinte en trompe-l'oeil présente également sur les autres peintures monumentales. Le peintre de Saint-Michel a également ici simplifié la gravure de Stäcker, en particulier les décors architecturaux. Il a cependant repris l'organisation complexe des épisodes de la gravure de Stäcker, la chute mortelle du jeune moine étant figurée à l'arrière-plan de la scène de l'incendie de la cuisine. Le fond de paysage et l'arrière-plan ont été simplifiés, tout comme la scène de la chute du jeune novice, la civière étant représentée vide.
Propriété de la commune
1951/06/05 : classé au titre immeuble
Arrêté de protection : cloître ainsi que les façades et toitures des bâtiments entourant la cour intérieure.
À signaler
Sous-dossier
Ensemble de 6 peintures monumentales de la vie de saint Benoît de Nursie
IM02002630
1999
2001
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens