Tombeau
Gisant
De Simon de Roucy et Marie de Châtillon
Tombeau (gisants) de Simon de Roucy et Marie de Châtillon
Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Braine ; rue Saint-Yved ; église abbatiale prémontrée Saint-Yved, actuellement église paroissiale Notre-Dame
02110
Anciennement région de : Picardie
Braine
Saint-Yved (rue)
Église abbatiale prémontrée Saint-Yved, actuellement église paroissiale Notre-Dame
IA02002136
Lieu de dépôt : Picardie, 02, Soissons, musée municipal
Taille de pierre ; marbrerie ; sculpture
Rectangulaire horizontal ; forme complexe
Calcaire (en plusieurs éléments, blanc) : taillé, peint, polychrome, décor en relief ; marbre (monolithe, noir) : taillé, poli, gravé
Seuls subsistent aujourd'hui le corps du gisant de Marie de Châtillon et les pieds du gisant probable de Simon de Roucy.
Personnage historique (homme, de face, en pied, prière, armure ; ornement animal : lion) ; personnage historique (femme, de face, en pied, prière ; ornement animal : chien)
Selon le dessin de la collection Gaignières, le gisant de Simon de Roucy était revêtu de l'armure articulée et de la cotte armoriée du chevalier, un lion héraldique à ses pieds. Le dessin du tombeau de Hughes de Roucy montre un gisant semblable à celui de son père, et pose ainsi le problème de l'attribution des pieds subsistants. Le gisant de Marie de Châtillon est revêtu d'une longue robe et d'un manteau armorié. Ses pieds reposent sur deux chiens adossés. Le corps mutilé de la statue a été affublé d'une tête de prophète provenant probablement du portail occidental.
Dimensions du corps du gisant de Marie de Châtillon : h = 31 ; l = 146 ; la = 44. Dimensions des pieds du gisant de Simon de Roucy : h = 26, l = 26, la = 46.
Oeuvre mutilée ; élément
Le corps du gisant de Marie de Châtillon et les solerets du gisant de Simon de Roucy, appuyés sur un lion couché, sont les seuls vestiges connus du tombeau.
Date (gravée, sur l'oeuvre, français, latin, connue par document) ; dédicace (gravée, sur l'oeuvre, français, connue par document) ; épitaphe (gravée, sur l'oeuvre, français, connue par document) ; armoiries (sculptées, sur l'oeuvre, connues par document)
Date et épitaphe : Cy gist hault et puissant prince monseigneur simon conte de roucy [et] de braine qui trepassa en son chastel du bois les roucy en l'an de grace mil ccc iiii xx [et] douze le mardy xviiie jour de fevrier./Cy gist tres haulte et puissante dame madame marie de chatillon contesse des dis lieux et/fe[m]me du dit monseigneur le conte qui trepassa en lan de grace mil ccc iiiixx [et] xvi le xie jour davril Et leur fit faire cette sépulture rev[er]ens pere en dieu monseigneur/jehan de roucy par la grace de Dieu evesque [et] duc de laon conte danisy per de france leur fils. Armoiries de Simon de Roucy (sculptées et peintes sur le dais et sur la cotte) : d'or au lion d'azur ; armoiries de Marie de Châtillon (sculptées et peintes sur le dais et sur le manteau) : parti, à dextre d'or au lion d'azur (Roucy), et à senestre palé de gueules et componé d'azur et d'argent, au chef d'or à un alérion de gueules (Châtillon).
Roucy Jean de (commanditaire)
Limite 14e siècle 15e siècle
Dans la seconde moitié du 14e siècle, Simon de Roucy, comte de Braine, fait aménager dans le bras sud du transept de l'église abbatiale et la chapelle biaise qui le prolonge à l'est, une chapelle funéraire familiale sous le vocable de Saint-Denis. Son fils Jean de Roucy, évêque et duc de Laon de 1386 à 1418, fait élever cinq tombeaux pour ses parents, ses frères, sa soeur et ses neveux. Le monument funéraire de Simon de Roucy et de Marie de Châtillon, décédés respectivement en 1392 et en 1396, a probablement été réalisé peu après leur disparition à l'initiative de leur fils. Il est relevé ainsi que l'ensemble des tombeaux seigneuriaux de Braine pour l'érudit et antiquaire Roger de Gaignières à la fin du 17e ou au début du 18e siècle. Ces dessins, conservés depuis le 19e siècle à la Bodleian Library d'Oxford (Royaume-Uni) ont été copiés sur calque par l'érudit local Stanislas Prioux au milieu du 19e siècle, ce qui permet d'en connaître l'aspect. D'après cette source, les gisant des deux époux étaient sculptés en calcaire polychrome, à l'exception des mains et des visages en albâtre. Ils reposaient avec leur dais sculptés et armoriés sur une dalle de marbre noir bordée de l'épitaphe gravée en écriture gothique. Le dessin de Gaignières permet également de restituer assez fidèlement l'épitaphe et les armoiries. En effet, tous ces monuments funéraires ont été détruits sous la Révolution, à l'exception des pieds du gisant de Simon de Roucy (ou de celui de son fils Hughes de Roucy, décédé en 1395) et du corps du gisant de Marie de Châtillon. Ce dernier, mutilé, a été affublé dès le 19e siècle d'une tête de vieillard barbu. D'après certaines comparaisons iconographiques et stylistiques, notamment avec les portails des cathédrales de Laon et de Senlis, cette tête provient vraisemblablement d'une des quatre statues-colonnes de prophètes placées dans les ébrasements du portail central de la façade occidentale de l'ancienne église abbatiale. Les deux vestiges du tombeau sont en dépôt au musée de Soissons depuis 1962.
Propriété de la commune
1958/01/21 : classé au titre objet
À signaler
Dossier individuel
2002
2002
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens