Châsse (2)
Paire
De saint Yved et de saint Victrice
Châsses de saint Yved et de saint Victrice
Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Braine ; rue Saint-Yved ; église abbatiale prémontrée Saint-Yved, actuellement église paroissiale Notre-Dame
02110
Anciennement région de : Picardie
Braine
Saint-Yved (rue)
Église abbatiale prémontrée Saint-Yved, actuellement église paroissiale Notre-Dame
IA02002136
Autel de la chapelle Saint-Yved
Fonderie ; vitrerie
Forme complexe
Cuivre (en plusieurs éléments, jaune) : ciselé, poinçonné motif en relief, fondu ; verre (incolore, en plusieurs éléments) : coulé
Les deux reliquaires épousent la forme très répandue d'une chapelle en bâtière, dont les parois sont ajourées de baies cintrées (trois sur chacun des longs côtés, une sur chacun des petits), fermées de vitres de verre pour laisser voir les reliques. Trois oculi quadrilobés sur chaque pente de la couverture permettent également de voir à l'intérieur des reliquaires.
Ornement architectural (arc en plein cintre, colonne) ; ornement géométrique ; ornement végétal
Sur chaque côté, les baies sont flanquées de colonnes. Les bords extérieurs ainsi que le faîtage du toit sont soulignés d'une galerie ornementale. Les ébrasements et les écoinçons des baies sont ornés de motifs ornementaux poinçonnés, géométriques ou végétaux, assez stéréotypés.
Dimensions de chacun des reliquaires identiques : h = 64 ; l = 77 ; la = 40.
Viollet-le-Duc Eugène (?, d'après, architecte)
Lieu d'exécution : Ile-de-France, 75, Paris
3e quart 19e siècle
1865
Durant les invasions normandes du début du 8e siècle, le trésor et la bibliothèque de la cathédrale de Rouen sont mis à l'abri à Braine, possession du chapitre cathédral. A la fin des troubles, seules les reliques de saint Yved et de saint Victrice, évêques évangélisateurs de Rouen, restent sur les bords de la Vesle. Une église collégiale (qui deviendra peu après l'abbaye prémontrée Saint-Yved) est fondée pour accueillir les reliques de saint Yved, tandis que celles de saint Victrice sont finalement recueillies par l'église paroissiale Saint-Nicolas. Les deux châsses médiévales sont envoyées à la fonte en 1793 tandis que les reliques sont recueillies par le curé Marie Jean-Baptiste Maugras. Restituées après 1807 par son successeur, elles sont reconnues en 1813 par monseigneur Jean-Louis Le Blanc de Beaulieu, évêque de Soissons, qui prélève un tibia de chaque dépouille pour sa cathédrale, ainsi qu'un fémur du premier et une vertèbre du second pour la chapelle du grand séminaire. En 1865, la cathédrale de Rouen obtient, dans une cérémonie présidée par le cardinal de Bonnechose, un os de la hanche de saint Victrice, et un fémur, un os de la hanche, un fragment d'humérus et deux petits fragments du crâne de saint Yved. En reconnaissance, le diocèse de Rouen offre à l'église de Braine deux reliquaires pour contenir les restes de saint Yved (deux fémurs, deux tibias, deux os iliaques, deux humérus, une vertèbre dorsale, cinq osselets des mains et des pieds, trois fragments du crâne) et de saint Victrice (extrémité d'un fémur, un tibia, une omoplate et le coccyx). Ces deux pièces ont été réalisées par la maison parisienne Poussielgue-Rusand, probablement d'après un modèle de Viollet-le-Duc qui en fut un collaborateur fréquent. La forme de chapelle en bâtière, inspirée des modèles médiévaux, est très répandue durant la seconde moitié du 19e siècle, et même les premières décennies du 20e siècle.
Propriété de la commune
Dossier individuel
2002
2002
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens