Statue
Décor intérieur
Ensemble de dix statues (décor intérieur) : saints patrons des anciennes paroisses de Saint-Quentin
Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Saint-Quentin ; Ancienne collégiale royale, actuellement basilique Saint-Quentin
02691
Saint-Quentinois
Saint-Quentin
Ancienne collégiale royale, actuellement basilique Saint-Quentin
En ville
Mur sud du grand transept
Sculpture
Intérieur creux ; revers sculpté
Terre cuite : moulé, peint, polychrome, peint faux or
Les dix statues et leur base ont été réalisées en terre cuite moulée, puis peintes "au naturel" et agrémentées de rehauts dorés. Leur stabilité est assurée par un crochet métallique scellé dans le mur. Chaque statue repose sur un socle en forme de console et est couronnée d'un haut dais. Socles et dais ne sont pas étudiés.
Figure ; sainte Catherine d'Alexandrie ; en pied ; de face ; jeunesse ; couronne ; manteau ; palme ; symbole ; martyre ; roue ; figure ; saint Remi ; évêque ; en pied ; de face ; mitre ; chasuble ; barbe ; bénédiction ; figure biblique ; saint Thomas ; en pied ; de face ; barbe ; tunique ; manteau ; figure biblique ; Vierge à l'Enfant ; en pied ; de face ; couronne ; Enfant Jésus ; assis ; figure ; saint Quentin ; en pied ; de face ; jeunesse ; tunique ; manteau ; broche ; figure ; saint André ; en pied ; de face ; barbe ; tunique ; manteau ; croix ; livre ; figure ; sainte Pécine ; en pied ; de face ; maturité ; tunique ; manteau ; voile ; crucifix ; figure ; saint Nicaise ; évêque ; en pied ; de face ; barbe ; chasuble ; mitre ; palme ; figure ; sainte Marguerite ; en pied ; de face ; jeunesse ; manteau ; palme ; dragon ; chaîne
Tous les personnages sont représentés debout et de face. Sainte Catherine, sous l'aspect d'une jeune femme couronnée, drapée dans un manteau, présente la roue de la main gauche et tient la palme du martyre de la main droite. L'évêque saint Remi, barbu et mitré, vêtu d'une chasuble, bénit de la main droite. Il tenait de de la main gauche une crosse, aujord'hui disparue. Saint Thomas, barbu, vêtu d'une longue tunique et d'un manteau serrait sans doute ses deux mains autour d'une lance, aujourd'hui disparue. La Vierge porte une longue tunique et un manteau. Une couronne est posée sur le voile qui recouvre sa tête. Elle serre contre elle l'Enfant Jésus, de la main droite. Saint Quentin adopte l'apparence d'un jeune romain, vêtu d'une courte tunique, de bottes et d'un long manteau. Les extrémités des broches dépassent de ses épaules. Saint André, qui porte une courte barbe, est vêtu d'une longue tunique et drapé dans un manteau. Il porte un livre à la main gauche et maintient de la main droite sa croix caractéristique. Sainte Pécinne (ou Pécine) est représentée sous l'apparence d'une femme d'âge mûr, vêtue d'une longue tunique ceinturée, drapée dans un manteau et un voile sur ses cheveux. Elle tient un crucifix à la main droite. Saint Nicaise, barbu, est vêtu du même costume épiscopal que saint Remi. Il tenait une palme à la main gauche. Enfin, sainte Marguerite, jeune femme vêtue d'une robe et d'un manteau drapé est accompagnée de ses deux attributs : le dragon enchaîné et la palme.
H = 190. Les mesures n'ont pu être prises. Les archives de la Fabrique mentionnent des statues mesurant 185 à 190 cm de hauteur.
Mauvais état ; oeuvre mutilée ; manque
La statue de saint Jacques a été détruite au cours de la Première Guerre mondiale. Les autres statues ont subi quelques dommages qui n'ont été que partiellement réparés (la tête de saint André a été replacée sur son corps). Parmi les dommages les plus visibles, on peut citer la destruction de la main droite de sainte Catherine, de la main gauche de la Vierge, de la tête et du bras droit de l'Enfant Jésus, de la main droite et de l'avant-bras gauche de saint Quentin, de la main droite de saint André et d'une partie de sa croix, de la main droite de sainte Pécinne et d'une partie de son crucifix, des deux mains de saint Nicaise, du bras gauche de sainte Marguerite et de la partie attenante de son corps. Des éclats plus petits se renarquent sur la plupart des statues.L'attribut de saint Thomas (la lance ?) a disparu, de même que la crosse de saint Remi. Enfin, la peinture recouvrant la statue de saint André est abîmée et écaillée.
Inscription donnant l'identité du modèle (peint, sur socle indépendant) ; inscription concernant le donateur (peint, partiellement illisible, connu par document) ; inscription concernant l'iconographie (peint, partiellement illisible, connu par document) ; date (peint)
Le nom des saints est peint à l'avant de leur socle : Ste CATHERINE, St REMI, St THOMAS, St JACQUES, NOTRE DAME, St QUENTIN, St ANDRE, Ste PÉCINNE, St NICAISE, Ste MARGUERITE. Une inscription peinte sur le mur, à gauche de la statue de sainte Catherine rappelle le nom du donateur, la date d'installation des statues et l'iconographie traitée. Cette inscription, difficilement lisible a pu être complétée par une transcription partielle rapportée dans l'inventaire de 1905 : A LA MEMOIRE DE / M. PIERRE VICTOR / [DEMELINNE] EPOUX DE / [DAME] LOUISE BOULOGNE / [BIENFAI]TEUR DE CETTE / INSIGNE BASILIQUE / DECEDE LE 4 MAI 1875 / SES LIBERALITES ONT / PERMIS A LA FABRIQUE / D'ACQUERIR LES STATUES / DE CE TRANSSEPT [ERIGEES EN] / 1876 POUR REMPLACER CELLES / QUI ONT ETE BRISEES EN / 1793. DIEU AIT SON AME. / LES STATUES ACTUELLES SONT / CELLES DES PATRONS DES [ANCIENNES] / PAROISSES PARMI LES TREIZE QUI / EXISTAIENT DANS CETTE VILLE AU / SIECLE DERNIER. 14 AOUT [1891 ? ].
Demelinne Pierre-Victor (légataire)
Lieu d'exécution : Lorraine, 55, Bar-le-Duc
2e moitié 19e siècle
A sa mort, survenue le 4 mai 1875, Pierre-Victor Demelinne, lègue à la fabrique une somme de 5000 F, destinée à l'acquisition de statues. Le Conseil de Fabrique est alors fort préoccupé du rétablissement du décor intérieur de l'église. Or, à cette époque, on remarque encore sur le mur sud du grand transept les traces de dix niches. Les vestiges de dix socles et de l'un des dais témoignent de l'existence des grandes statues qui ornaient cette paroi avant la Révolution. Le choix de ce mur, orné alors par de grands tableaux, s'impose donc naturellement pour accueillir un nouvel ensemble de statues. Le legs testamentaire est certes important ; néanmoins, il ne permet pas l'acquisition de dix statues en pierre. Après avoir choisi d'acquérir les images des saints patrons des anciennes paroisses de Saint-Quentin, la Fabrique s'adresse à Charles-François Champigneulle, réputé pour la qualité de sa statuaire religieuse en céramique. Ce statuaire, après l'annexion de la Lorraine par l'empire allemand, vient de quitter Metz en faveur de Bar-le-Duc. Charles Champigneulle doit d'abord créer les modèles de trois statues, dont il ne dispose pas encore, pour les représentations de saint Quentin, saint Nicaise et sainte Pécinne. Puis il propose de livrer les dix statues, sans aucun décor, pour la somme de 2800 F. Le conseil décide donc de faire restaurer les niches et de traiter avec ce statuaire. Les statues arrivent le 17 mars 1876, puis sont installées. Toutefois, sans doute après une modification du projet, l'acquisition des statues et la restauration des niches atteint la somme de 12000 F. La différence est rapidement couverte par les dons de paroissiens et de membres du clergé (d'après les délibérations du Conseil de Fabrique et le journal du secrétaire de l'église). Une inscription peinte, peut-être postérieure de plusieurs années, commémore l'histoire de cette création.Les statues sont endommagées au cours de la Première Guerre mondiale. Si la plupart ne perdent que les mains ou les bras ou encore leurs attributs, la statue de saint Jacques, en revanche, disparaît entièrement. Ces statues se présentent aujourd'hui sous l'apparence qui était la leur au sortir de la guerre, n'ayant été que peu restaurées par la suite (remise en place de la tête de saint André).
Propriété de la commune
Dossier individuel
Socle ; dais d'architecture
2009
2009