Verrière
Verrière légendaire
Verrière légendaire : scènes de la vie du Christ (baie 3)
Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Soissons ; Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais ; Cardinal-Binet (place)
02722
Soissonnais
Soissons-Sud
Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais ; Cardinal-Binet (place)
En ville
Deuxième chapelle nord du déambulatoire, dite chapelle Saint-Pierre (baie 3)
Vitrail
Baie libre (rectangulaire vertical, en arc brisé)
Verre transparent (coloré) : soufflé, taillé, peint, grisaille sur verre ; plomb (réseau)
La verrière prend place dans une baie en forme de lancette, qui s'achève en arc brisé à sa partie supérieure. Elle est composée de neuf registres superposés de panneaux, intégrant sept médaillons superposés. Elle est formée d'un assemblage de pièces de "verre antique" recouvertes d'une abondante application de grisaille, peu délayée et retravaillée avant cuisson. Les couleurs dominantes sont le bleu, le rouge, le jaune. Cet assemblage comprend quelques verres clairs, qui semblent blancs par contraste, mais qui pourraient également être légèrement teintés dans la masse.
La verrière, composée à l'imitation du vitrail qui la précédait, présente une superposition de scènes empruntées au Nouveau Testament, mais qui se succèdent de haut en bas, contrairement au sens de lecture le plus fréquent d'un vitrail. Les quadrilobes qui accueillent les scènes, se détachent sur un fond de cercles, losanges et croix.Dans le premier quadrilobe, consacré à la Nativité, l'Enfant Jésus occupe le centre, surmonté par l'étoile. Il est encadré à gauche par la Vierge en adoration, et à droite par saint Joseph, à l'arrière de qui on distingue l'âne. Sur le deuxième, une table est entourée de plusieurs personnages, dont le Christ et la Vierge au premier plan. Au fond et dans l'axe, se trouve le couple de mariés des Noces de Cana. À l'avant, un serviteur remplit une des jarres.Le sermon sur la montagne est juste composé de la représentation de Jésus, debout et de trois-quarts, s'adressant à une foule qui l'entoure.Sur le quatrième quadrilobe, Jésus est assis de trois-quarts. Il converse avec la Samaritaine, debout et de trois-quarts, en train de maintenir un récipient sur sa tête.Le cinquième quadrilobe est réservé à l'Agonie au jardin des oliviers. Jésus, agenouillé de trois-quarts, est assisté par un ange qui lui tend un calice, tandis que les apôtres dorment au premier plan et que des hommes s'approchent à l'arrière-plan.Au centre du sixième, Jésus, qui porte le manteau rouge, la couronne d'épines et le roseau, se détache devant une colonne. Il est encadré par un soldat romain, debout et à gauche, et par Ponce Pilate, debout et à droite.Sur le dernier quadrilobe, Jésus est assis de trois-quarts devant une table sur laquelle est posée une coupe. Les pèlerins d'Emmaüs, l'un debout et l'autre assis, adoptent une attitude respectueuse et émerveillée.
Mesures approximatives : h = 780 ; la = 150.
Grillage de protection
On distingue un petit trou près de la scène de la Nativité.
Lieu d'exécution : 92, Fontenay-aux-Roses
3e quart 20e siècle
Dans la première moitié du 19e siècle, la chapelle axiale et les deux chapelles qui l'encadrent sont les seules chapelles à être ornées de verrières de couleur. D'après la description du baron de Guilhermy, les fenêtres de la chapelle Saint-Pierre sont alors occupées par des scènes de la vie de saint Gilles, par d'autres en relation avec la vie et le martyre de saint Nicaise et de sainte Eutropie, et par plusieurs éléments d'un grand personnage. La cathédrale profite d'une restauration complète dans la seconde moitié du même siècle, et le projet de rétablir les verrières des chapelles absidales prend corps au début des années 1880. Les vitraux sont déposés en 1882, mis en caisses et remisés dans une tour de la cathédrale, tandis que les baies sont bouchées par une maçonnerie de brique. Pour les fêtes de Pâques 1892, la chapelle Saint-Pierre reçoit un ensemble homogène de verrières, consacré à la vie de saint Gervais et de saint Protais, ainsi qu'à leurs parents saint Vital et sainte Valérie. Les trois vitraux sont réalisés par le peintre-verrier Félix Gaudin, d'après des dessins de son cartonnier Émile Delalande. Menacées par les tirs d'artillerie de la Première Guerre mondiale, les verrières sont déposées en 1915. Mais après la fin du conflit, seuls quelques médaillons figurés de la verrière 5 peuvent être retrouvés. Les trois baies de la chapelle restent donc obturées pendant de nombreuses années.Dès 1950, le service des Monuments historiques se préoccupe de la réfection de ces trois fenêtres, qui sont encore fermées par des carreaux de plâtre. Il faut néanmoins attendre la fin des années 1960, pour que le projet soit concrétisé. Le service des Monuments historiques commande alors un ensemble de trois verrières au peintre-verrier Jacques Le Chevallier, installé 6 rue Joseph Leguay à Fontenay-aux-Roses. Un premier ensemble de maquettes est présenté par Le Chevallier en 1969. Le peintre-verrier y propose un parti consistant à disposer des scènes à personnages sur un fond coloré abstrait. Mais, les fers anciens ayant été retrouvés en démolissant le bouchement de la baie, l'artiste doit proposer une nouvelle maquette tenant compte du cadre imposé par ces fers. Les vitraux sont réalisés sous la direction de l'Architecte en chef Maurice Berry, achevés en octobre 1970, et posés vers la fin de la même année (d'après la correspondance du peintre-verrier, conservée aux archives diocésaines).
Propriété de l'Etat
Sous-dossier
Ensemble des verrières de la cathédrale
IM02002768
2004
2004