Verrière
Verrière figurée décorative
Verrière figurée décorative : vierge sage et vierges folles (baie 15)
Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Soissons ; Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais ; Cardinal-Binet (place)
02722
Soissonnais
Soissons-Sud
Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais ; Cardinal-Binet (place)
En ville
Quatrième chapelle nord du chœur (baie 15)
Vitrail
Baie libre (rectangulaire vertical, en arc brisé)
Verre transparent : soufflé, taillé, peint, grisaille sur verre ; plomb (réseau)
La verrière prend place dans une baie libre, qui s'achève en arc brisé à sa partie supérieure. Elle est composée de neuf registres superposés de panneaux (bordure inférieure comprise). Elle est formée d'un assemblage de pièces de "verre antique" recouvertes d'une abondante application d'un lavis de grisaille, retravaillé avant cuisson. Les couleurs dominantes sont le bleu et le rouge.
Les principales parties figurées consistent en trois représentations féminines à mi-corps, de trois-quarts ou de face, portant une lampe. La position de la lampe, droite ou renversée, permet d'y reconnaître une vierge sage (la tête couverte d'un voile et auréolée) et deux vierges folles (coiffées d'une barbette et d'un touret, et non auréolées). D'autres médaillons sont occupés par des assemblages d'éléments hétérogènes où l'on distingue une patte d'animal (une serre d'oiseau ?) et un phylactère, une tête d'oiseau nimbée de profil, peut-être un bout d'aile, une main. D'autres encore renferment des feuilles ou des rosaces. Ces médaillons sont reliés par un quadrillage de fond. Une bordure de triangles et points entoure la verrière.
Mesures approximatives : h = 600 ; la = 220.
Oeuvre restaurée ; oeuvre complétée ; plombs de casse ; macédoine ; grillage de protection
La verrière, moderne, intègre un certain nombre de fragments médiévaux et du 19e siècle, provenant d'un vitrail détruit au cours de la Première Guerre mondiale. Les parties anciennes, parfois regroupées en macédoine, sont restaurées à l'aide de plombs de casse. Bien que la verrière soit protégée par un grillage, on détecte quelques rares petits trous.
Signature (peint, sur l'oeuvre) ; date (peint, sur l'oeuvre) ; inscription concernant le lieu d'exécution (peint, sur l'oeuvre) ; inscription concernant une restauration (peint, sur l'oeuvre) ; inscription (peint, sur l'oeuvre)
L'inscription suivante se lit dans l'angle inférieur gauche, peinte à la grisaille : Fragments de la rose occidentale / Atelier de Vitrail de Fontenay / Anne et Guy Le Chevallier 1994. Deux fragments de phylactère portent les lettres d'un alphabet peint : a b c d e f g h i k l m n o p [..] s t u v.
Lieu d'exécution : 92, Fontenay-aux-Roses
4e quart 20e siècle
Après la Seconde Guerre mondiale qui vient de causer de nouveaux dommages aux verrières, le service des Monuments historiques se préoccupe de poursuivre la restauration des vitraux, commencée au lendemain de la Première Guerre mondiale. À partir des années 1960, un programme est établi pour le déambulatoire et le chœur, afin de remplacer les verrières disparues, tout en respectant les coloris et l'échelle de composition des œuvres en place, et de poursuivre l'installation de vitraux colorés jusqu'au transept. La réalisation de ce projet est confiée à l'atelier Le Chevallier de Fontenay-aux-Roses, dirigé par Jacques Le Chevallier jusqu'en 1967, puis par son fils Guy et l'épouse de ce dernier, Anne. Vers 1992, il est demandé à ces deux derniers verriers de réaliser pour la baie 15 une sorte de verrière archéologique, remployant des éléments du 3e quart du 13e siècle et du 3e quart du 19e siècle provenant de la grande rose occidentale, démontés après la Première Guerre mondiale et conservés alors au dépôt de Champs-sur-Marne. Une première maquette est présentée in situ le 1er avril 1992. La composition, qui tient compte de la dominante des bleus et des rouges des médaillons réintégrés, est jugée satisfaisante. Il est néanmoins demandé aux verriers d'atténuer les filets blancs de la trame losangée de fond, et de faire alterner les médaillons du 13e siècle et ceux du 19e siècle afin de mieux lier la composition. Ces corrections effectuées, la verrière a été réalisée en 1994. Elle porte cette date et la signature de Guy et Anne Le Chevallier.
Propriété de l'Etat
À signaler
Sous-dossier
Ensemble des verrières de la cathédrale
IM02002768
2004
2012