Verrière
Verrière figurée géométrique ; verrière héraldique
Verrière figurée géométrique (verrière héraldique) : armoiries épiscopales de Monseigneur Languet de Gergy et de Monseigneur Mennechet (baie 60)
Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Soissons ; Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais ; Cardinal-Binet (place)
02722
Soissonnais
Soissons-Sud
Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais ; Cardinal-Binet (place)
En ville
Première chapelle sud de la nef, dite chapelle du Sacré-Cœur (baie 60)
Vitrail
Baie libre (rectangulaire vertical, en arc brisé)
Verre transparent : soufflé, taillé, gravé à l'acide, peint, grisaille sur verre ; plomb (réseau)
La verrière prend place dans une baie verticale, qui s'achève en arc brisé à sa partie supérieure. Elle est formée d'un assemblage de losanges en "verre antique" légèrement teinté dans la masse, intégrant trois sujets en verres de couleur. Ces motifs renferment quelques rares verres à reliefs (certains des rayons entourant le cœur), quelques verres gravés à l'acide, et des rehauts peints (surtout à la grisaille), pour rendre les détails.
Les deux écus armoriés sont timbrés chacun d'un chapeau ecclésiastique de couleur verte, d'où retombent les extrémités d'une cordelière terminée de chaque côté par six houppes (caractéristique de l'épiscopat). Un phylactère surmonte cet ensemble. L'écu gauche est bordé de feuillage et surmonté de la mitre, de la crosse et d'une couronne comtale. L'écu droit est entouré du pallium et dominé par une croix. L'évêque de Soissons a en effet le droit de porter le pallium, comme premier suffragant du siège métropolitain de Reims. Au-dessus des écus, est représenté, sur un fond de rayons lumineux, le Sacré-Cœur de Jésus : cœur blessé, entouré de la couronne d'épines et surmonté de flammes et de la croix.
Mesures de la verrière : h = 890 ; la = 302 (d'après le mémoire des travaux réalisés).
La verrière n'est protégée par aucun grillage.
Armoiries (peint, gravé, sur l'oeuvre) ; inscription concernant l'iconographie (peint, sur l'oeuvre) ; inscription concernant le commanditaire (peint, sur l'oeuvre) ; date (peint, sur l'oeuvre)
Deux armoiries, réalisées en vitrail, et rehaussées de détails peints ou gravés, ornent la verrière. Elles sont surmontées chacune d'un phylactère, portant une inscription et une date peintes.À gauche, se trouvent les armoiries de Monseigneur Languet de Gergy, qui fit construire cette chapelle, à la suite d'un vœu formulé en 1729. Ses armes sont : d'azur au triangle cléché et renversé d'or, chargé sur les angles de trois molettes de gueules. Le phylactère qui surmonte l'écu porte l'inscription : JEAN JOSEPH LANGUET DE GERGY 1729.À droite, sont représentées les armoiries épiscopales de Monseigneur Mennechet, qui a présidé à la reprise de possession solennelle de la nef en 1931, et a demandé la réalisation des trois motifs colorés de cette verrière. Ses armes sont : écartelé en 1 et 4, d'or à douze épis de blé de sinople posés 4, 4 et 4 ; en 2, d'azur à l'étoile rayonnante en pointe d'argent ; en 3, de gueules au livre ouvert d'argent chargé des lettres Alpha et Oméga de sable ; sur le tout, d'argent au Sacré-Cœur de gueules. Le phylactère porte l'inscription : ERNEST VICTOR MENNECHET 1931.
Lieu d'exécution : 75, Paris
2e quart 20e siècle
Alors que la reprise de possession de la nef restaurée est prévue pour le printemps 1931, les peintres-verriers s'occupent de poser la vitrerie définitive dans cette partie de l'édifice, qu'il s'agisse de simples verrières à losanges, ou de verrières figurées nouvelles. Dans les premiers jours de novembre 1930, l'architecte Émile Brunet informe le verrier parisien Jean Gaudin que l'évêque de Soissons demande l'installation de trois médaillons colorés dans la verrière à losanges de la chapelle du Sacré-Cœur. Ils doivent représenter deux armoiries épiscopales et le Sacré-Cœur, motif pour lequel Jean Gaudin propose deux dessins : l'un représentant le Christ en buste et l'autre, le cœur seul. C'est ce dernier sujet - qui s'accorde mieux avec les armoiries - qui est préféré, comme en témoigne toujours la verrière. À cette époque, Jean Gaudin travaille principalement à la création de la grande rose occidentale, qui doit être achevée et installée avant la cérémonie solennelle de reprise de possession de la nef, fixée au dimanche 26 avril 1931. Le décor de la verrière de la chapelle du Sacré-Cœur est néanmoins réalisé en mars 1931, et installé dès son arrivée à Soissons (d'après les archives de l'atelier Gaudin).
Propriété de l'Etat
Sous-dossier
Ensemble des verrières de la cathédrale
IM02002768
2004
2012