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Plateforme ouverte du patrimoine

Trône épiscopal de style néogothique

Désignation

Dénomination de l'objet

Trône épiscopal

Appellation d'usage

De style néogothique

Titre courant

Trône épiscopal de style néogothique

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Soissons ; Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais ; Cardinal-Binet (place)

Numéro INSEE de la commune

02722

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Soissonnais

Canton

Soissons-Sud

Adresse de l'édifice

Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais ; Cardinal-Binet (place)

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Sanctuaire, pilier nord

Description

Catégorie technique

Menuiserie

Structure et typologie

Plan (rectangulaire horizontal) ; élévation (droit) ; accotoir (2) ; dossier

Matériaux et techniques d'interventions

Chêne (en plusieurs éléments) : taillé, vernis, décor en bas-relief, décor en ronde-bosse, décor dans la masse

Description matérielle

Le trône épiscopal est placé sur trois degrés. Il est de plan rectangulaire horizontal et adopte la forme d'une chaire médiévale à haut dossier. Il est composé d'un piètement en forme de coffre, surmonté de l'assise et cantonné par deux accotoirs. Une large fente est ménagée à l'arrière de l'assise. Le haut dossier est couronné d'un dais. Ce trône est réalisé en chêne et semble recouvert d'un vernis teinté. Il porte un décor en relief et en ronde-bosse, sculpté dans la masse pour l'essentiel.

Description de l'iconographie

Le décor est assez sobre. Chaque accotoir repose sur un arc trilobé et sur une colonnette baguée. Trois trilobes dans des cercles agrémentent le haut du dossier. Le dais est la partie la plus ornée du meuble et comporte un décor de crochets, de rosaces, de moulures, de feuillage, une frise de boutons de fleurs. Il est dominé par une mitre surmontée d'une croix.

Dimensions normalisées

Mesures du siège, sans l'emmarchement : h = 217 ; la = 118 ; pr = 71. L'emmarchement mesure 45 cm de hauteur.

Précisions sur l'état de conservation

Deux crochets sont cassés. On remarque de nombreux trous de punaises à l'arrière du dossier (traces de fixation d'un tissu ?).

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Lieu de création

Lieu d'exécution : 75, Paris

Siècle de création

3e quart 19e siècle

Description historique

Si un trône épiscopal est bien mentionné dans le chœur, dès le début du 19e siècle, il ne semble pas en avoir subsisté de description précise. Il ne s'agit probablement pas de la chaire épiscopale refaite à neuf vers 1770 et située à l'extrémité des stalles de droite, que mentionne le chanoine Cabaret, mais plutôt d'un autre siège qui apparaît dans les comptes de la Fabrique en 1808, et pour le décor duquel le sculpteur Noailles est payé. Ce trône est alors installé dans le sanctuaire, mais sans doute à un emplacement différent de celui occupé par l'actuelle cathèdre. Dans la première moitié du 19e siècle, les documents d'archives mentionnent seulement, en 1824, le renouvellement des ornements de ce siège (coussins et tapis).En 1850, l'évêque manifeste le désir de voir supprimer le baldaquin en bois qui surmonte le trône pontifical dans le sanctuaire, en faveur de draperies les jours de solennités. Le conseil de Fabrique, qui estime que ces travaux incombent au gouvernement, invite l'évêque à s'adresser au ministre. Les suites immédiates de cette demande ne sont pas connues. Mais une délibération du conseil de Fabrique datée de juin 1857 signale que l'ancien trône épiscopal, peu convenable et mal placé, a été supprimé. Il apparaît alors indispensable d'en faire construire un autre en bois sculpté, qui soit en harmonie avec la beauté du sanctuaire et qu'il faudra placer à gauche du maître-autel, dans le respect du rite romain. La fabrique, qui manque de ressources, doit pourtant renoncer à faire réaliser le trône souhaité et, en 1861, se résigne à faire restaurer et rétablir l'ancien trône épiscopal pour l'arrivée de Monseigneur Christophe. Le baron de Guilhermy, qui visite la cathédrale au cours de cette décennie, mentionne alors, au nord du sanctuaire, un fauteuil épiscopal doré sous un baldaquin en étoffe. Une lettre adressée au ministre en juin 1863, rappelle, entre autres sujets, l'indignité du trône de l'évêque et en demande le remplacement sous la direction de l'architecte diocésain.Ce souhait est enfin exaucé, lors des travaux de rénovation du chœur et du bras nord du transept, dirigés par l'architecte diocésain Adolphe Lance. À la demande de l'évêque, le trône épiscopal, jugé de forme et d'ornementation grotesques, est remplacé par un nouveau siège, de style néogothique, réalisé en 1868 par l'entrepreneur de menuiserie parisien Alfred Ronsin, pour 2600F, et qui subsiste toujours au nord du sanctuaire.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de l'Etat

Références documentaires

Dénomination du dossier

Sous-dossier

Intitulé de l'ensemble

Ensemble de l'aménagement du chœur

Référence de l'ensemble

IM02005381

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2004

Date de rédaction de la notice

2012

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Vue de trois-quarts.
Vue de trois-quarts.
(c) Ministère de la culture - Inventaire général ; (c) Département de l'Aisne ; (c) AGIR-Pic
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Vue de face.
Vue de face.
(c) Ministère de la culture - Inventaire général ; (c) Département de l'Aisne ; (c) AGIR-Pic
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