Sarcophage
Sarcophage de saint Menou
Auvergne-Rhône-Alpes ; Allier (03) ; Saint-Menoux ; église paroissiale Saint-Menoux
03247
Anciennement région de : Auvergne
Souvigny
Église paroissiale Saint-Menoux
IA03000050
En village
Choeur
Sculpture
Corps (trapézoïdal) ; intérieur creux
Grès (structure, monolithe, rose, jaune, violet) : taillé
Sarcophage de type trapézoïdal. Couvercle plat à trois pans, trapézoïdal et légèrement surbaissé. La pierre utilisée, dont les veines varient du rose au jaune d'or et au violet, mouchetée de taches d'oxyde d'un pourpre brun, est différente du grès plus terne utilisé pour les deux autres sarcophages de l'église.
H = 57 ; l = 199 ; pr = 66 (hauteur de la cuve à la tête, longueur de la cuve, profondeur de la cuve à la tête). Epaisseur des parois : 6,5. Hauteur de la cuve aux pieds : 42,5. Profondeur de la cuve aux pieds : 35,5. Le couvercle fait environ 1 centimètre de plus de large que la cuve. Hauteur du couvercle : 17 environ.
Oeuvre restaurée
Lors de l'agrandissement de la fenestella au 12e siècle, la pierre s'est brisée en plusieurs endroits. Le sarcophage a été poli à cette date. La moitié inférieure du couvercle, moderne, est due à Dadole, ainsi que la longue pierre plate rajoutée sous le sarcophage. Dadole a également fait exécuter la mince colonnette, la base de la grosse colonnette et la marche au sol destinées à surélever le sarcophage. Il a cimenté le couvercle sur la cuve. Dans les années 1940, percement de 4 ouvertures en forme de fleurs.
2e moitié 6e siècle
Le sarcophage de Menou, sans doute taillé dans un grès local, doit remonter à la seconde moitié du 6e siècle, c'est-à-dire plusieurs années après la mort du saint. Au début du 11e siècle, entre 987 et 1013, a lieu l'invention des reliques de saint Menou : le sarcophage est sans doute remonté de la crypte dans l'église à cette date. Au 12e siècle, on décide une modernisation de la présentation des reliques. Recueillies dans un cercueil de bois, elles sont déposées dans une châsse de pierre polychrome. Le sarcophage, relique insigne, est conservé à côté, poli et percé d'une ouverture en plein cintre à décor floral. Ce décor est comparable à ceux que l'on rencontre sur le clocher d'Autry et sur la façade de Meillers (2e quart du 12e siècle, canton de Souvigny), oeuvres de l'atelier qui bâtit alors le nouveau chevet de Saint-Menoux. Le sépulcre, parfois nommé simplement 'pierre de saint Menou', a toujours conservé son rôle guérisseur, même alors que les reliques en étaient ôtées et même après qu'elles aient disparu de la châsse (1793, Sagot), rangées dans la sacristie. En 1838, Michel et Batissier parlent encore du pouvoir guérisseur du sépulcre trapézoïdal à ouverture latérale semi-circulaire, alors que les ossements sont rangés dans un reliquaire vitré dès 1826. Il y a donc deux cultes distincts. Une tradition continue remontant au moins à 1717 prouve que les deux tombeaux étaient placés côte à côte (comme pour saint Goneri à Plougrescant, Côtes d'Armor). En 1793, le sarcophage est repoussé dans le déambulatoire pour ne pas gêner les danses patriotiques. Les plans exécutés par Dufour en 1815 le représentent ainsi. Les gravures tirées des dessins de ce même artiste, exécutées par Sagot entre 1793 et 1794, montrent le sarcophage posé à même le sol. En 1852, le sarcophage est placé dans le choeur et restauré par Dadole. Les reliques y reprennent place. En 1940, le curé fait percer quatre fleurs dans la cuve pour rendre les reliques visibles aux fidèles.
Propriété de la commune
1840 : classé au titre immeuble
À signaler
Dossier individuel
2003
2003
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 - 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88