Peinture monumentale
Ensemble de peintures monumentales de la salle des mariages
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes (06) ; Menton ; République (rue de la) 17
06083
Menton
République (rue de la) 17
En ville
Salle des mariages
Peinture murale
Enduit (support) : peint
Le décor peint se développe sur les murs nord, ouest, est et le plafond de la salle des mariages. Les murs comportent un soubassement d'environ 70 centimètres de haut tendu de velours rouge, séparé des peintures par une baguette en bois doré. Le plafond est éclairé par une source lumineuse indirecte. Cocteau relate dans son journal, Le passé défini, les conditions d'exécution des ses peintures. Il dessine son motif sur plusieurs calques qui sont reportés sur le mur par les aides décorateurs. Cocteau les reprend ensuite à la craie de couleur que les aides repassent au pinceau : "J'achèterai chez Rontani les craies de couleur qui n'avaient pu me rendre service pour la chapelle et je tracerai les lignes à la craie afin que le peintre les repasse au pinceau." Les motifs sont dessinés sur un fond peint en beige.L'entrée sur le couloir intérieur est surmontée de l'inscription salle des mariages et d'un motif de vagues peints par Cocteau.
Jeune homme ; jeune fille ; chapeau ; mariage ; couple ; cheval ; fleur ; orchidée ; ananas ; femme ; autruche ; lance ; aigle ; centaure ; massacre ; flamant ; flèche ; poésie ; allégorie ; ange identifié ; sphère ; arc
Mur nord, derrière les mariés : Les fiancés mentonnais. Un jeune homme et une jeune femme, de profil, se regardent dans les yeux. La fiancée porte le chapeau niçois, semblable à un soleil.Mur est : La noce dans un village imaginaire. Le jeune couple est à cheval. Autour d'eux des personnages d'inspiration maure apportent des fleurs, une orchidée, un ananas. La mère du jeune homme tient une autruche. A droite, une jeune fille délaissée par l'époux est à genoux dans les bras de son frère. En fond, des hommes courent avec des lances. Au-dessus de la porte, une jeune fille peinte d'après un cliché de Lucien Clergue "regarde comme d'un balcon".Mur ouest : Le mythe d'Orphée. A gauche, Orphée tient sa lyre. A ses pieds git un flamant rose tué d'une flèche (peint d'après un cliché de Lucien Clergue). A droite, Eurydice est retenue par deux femmes en bleu. Entre eux, occupant la plus grande partie du tableau, les hommes deviennent des centaures, s'entretuent et massacrent les animaux. Au-dessus de la porte un aigle est massacré en plein vol.Plafond : L'allégorie de la Poésie est montée sur Pégase. L'ange Heurtebise, figure inventée par Cocteau dans un poème de 1925, L'ange Heurtebise, jongle avec des sphères que l'on retrouve un peu partout sur le plafond. Le troisième personnage est l'Amour avec son arc et une flèche. D'après le guide à l'usage des visiteurs rédigé par Jean Cocteau en 1958. Cité par Yannick JACQUOT-COCETTA.
Signature (peint, sur l'oeuvre) ; date (peint, sur l'oeuvre) ; inscription concernant l'iconographie (peint, sur l'oeuvre)
Mur est, en bas, à droite : signature et dates : Jean Cocteau 1957-1958 ; inscription concernant l'iconographie : ... doit suivre son mari.Mur ouest, en bas : inscription concernant l'iconographie : Orphée en tournant la tête Perdit sa femme et ses chants Les hommes devinrent bêtes Et les animaux méchants.
3e quart 20e siècle
La salle des mariages de l'hôtel de ville de Menton a été aménagée en 1957-1958 dans l'ancienne salle des tribunaux rajoutée en 1901 lorsque le cercle philharmonique avait été transformé en mairie. Au milieu des années 1950 Jean Cocteau réside souvent à Saint-Jean-Cap-Ferrat à la villa Santo Sospir. Il fait la connaissance du député-maire de Menton, Francis Palmero, qui lui commande d'abord une affiche pour le festival de musique, puis lui propose de décorer la nouvelle salle des mariages. Il accepte malgré des soucis de santé et commence à travailler au printemps 1956 en même temps qu'à la chapelle Saint-Pierre de Villefranche-sur-Mer. Il est aidé dans la réalisation par une équipe d'artisans et de peintres dont l'artiste mentonnais Charles Beglia dont la collaboration ne satisfait pas du tout Cocteau. Beglia cesse de travailler pour lui à partir de mai 1957.La salle des mariages est inaugurée en 1958.
Propriété de la commune
À signaler
Sous-dossier
2017
2017 ; 2018