Buste-reliquaire
Buste-reliquaire de saint Lizier
Occitanie ; Ariège (09) ; Saint-Lizier ; église paroissiale Saint-Lizier (ancienne cathédrale) et cloître
09268
Saint-Lizier
Église paroissiale Saint-Lizier (ancienne cathédrale) et cloître
IA09004166
En village
Trésor
Orfèvrerie
Argent : peint, doré, filigrané ; pierre semi-précieuse
Buste en argent doré, mitre et vêtements à rinceaux filigranés et pierres serties dans des bâtes, visage peint au naturel. Saint représenté grandeur nature. Fabriqué en plusieurs parties indépendantes, montées à froid. La mitre est faite de deux plaques de métal découpées en pignon, et cintrées pour s'adapter autour de la tête. Elles sont assemblées par des charnières sur toute la hauteur des côtés. La mitre est maintenue sur le crâne par une série de clavettes et repose sur le bourrelet fourré par les cheveux tonsurés du saint. La tête - creuse - est constituée par deux plaques d'argent repoussé dont l'une forme la face et l'autre l'occiput, et qui sont assemblées en coquille. Le cou s'adapte sur un méplat préparé pour le recevoir au niveau des épaules. Le buste enfin est formé d'une plaque épaisse bien redressée au marteau, de façon à modeler les courbes de la poitrine, du dos et des épaules. Les trous percés en partie haute sont destinés aux assemblages des goupilles et des clavettes qui maintiennent parfaitement en place la tête, l'amict, et le fermail (cf. G. Costa p. 9).
Ornementation (rinceau)
La mitre, très haute, est ornée sur chaque face d'un riche décor de rinceaux ciselés. Ses orfrois sont faits de bandes d'argent doré dont les rinceaux se découpent sur le fond et portent de gros cabochons montés en bâtes. Les rempants de la mitre sont bordés par une crète de petites feuilles de choux. Les fanons sont également ornés de feuillages stylisés. Les épaules du saint sont couvertes uniformément d'un décor imitant le riche tissu d'une chasuble, dont les motifs "à la grenade" ciselés et brunis se détachent vivement sur un fond maté. L'amict est formé par une large bande de métal, sur laquelle est plaqué un décor ajouré de candélabres chargés de rinceaux terminés par des têtes d'angelots et des corps de griffons, dorés sur fond d'argent. Le fermail placé comme un médaillon sur la poitrine montre sous un gros cabochon en cristal de roche, une plaque d'émail peint représentant le saint évêque bénissant. Le buste repose sur une base très discrète, dont la bordure ajourée est formée par une bande de petits quadrilobes placés entre deux moulures de métal fondu (cf. G. Costa p. 9).
H = 70 ; l = 53
Oeuvre restaurée
Révisé et démonté en 1965. Le démontage permit de constater que le décor de la chasuble portée par le prélat n'avait pas été continué par l'orfèvre près du cou du saint. Là apparut l'esquisse du décor. Au même endroit, on découvrit dissimulés sous le fermail, mais parfaitement insculpés, trois poinçons.
Poinçon de ville ; marque de jurande ; poinçon de maître
Poinçon de ville : lettres TOL en minuscules gothiques sous une fleur de lys. Poinçon de la ville de Toulouse utilisé dans la première moitié du 16e siècle, depuis 1507 jusqu'à la réforme des statuts de la profession en 1536. Le poinçon de jurande semble être la lettre B qui corespondrait à l'année 1531 et non pas la lettre M représentant l'année 1525. Le poinçon de maître présente les lettres AF accolées, poinçon d'un important orfèvre de la 1ère moitié du 16e siècle, Antoine Favier. Reçu maître en 1510 il habitait à Toulouse et mourut en 1552.
1er quart 16e siècle
1531
Une des oeuvres capitales de l'orfèvrerie de la Renaissance dans le Midi de la France. La datation est donnée par les poinçons, dont celui de jurande qui indiquerait la date de 1531 (cf. G. Costa p. 10).
Propriété de la commune
1899/02/25 : classé au titre objet
À signaler
Dossier individuel
2014
2014
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47