Tableau
Tableau : miracle de saint Amans
Occitanie ; 12 ; Rodez ; Madeleine (rue de la) ; église paroissiale Saint-Amans
12202
Rodez agglomération
Rodez
Madeleine (rue de la)
Église paroissiale Saint-Amans
IA12112023
En ville
Chapelle 8 dite de saint Amans
Peinture
Bois (support)
La peinture, représentant un miracle de saint Amans, orne les porte d'une armoire à reliques englobée dans l'épaisseur du mur est de la chapelle d'axe du choeur de l'église de Saint-Amans.
H = 325 ; la = 160
2e moitié 17e siècle
Mentionnée comme une "peinture à huile complètement noircie par le temps" dans l'inventaire de 1906 (A.D. 12, 9 V 13), la peinture est classée monument historique comme tableau du "Voeu de la ville de Rodez" en 1908, ce qui relève manifestement d'une confusion avec le tableau offert par la ville de Rodez à l'église de Ceignac après l'épidémie de peste de 1653, et fut à cette occasion attribuée à Joseph Pougeol. L'attribution au peintre ruthénois, bien connu pour sa réalisation des plafonds peints du palais de l'évêché de Rodez, a été écartée par Pascale Moulier dans son étude de l'oeuvre du peintre (Moulier (Pascale), "Joseph Pougeol, un peintre à Rodez au temps du Roi-Soleil", Etudes aveyronnaises, 2009, p. 67-82) et la datation de cette peinture et celle de l'armoire ont été réexaminée lors d'études récentes. Une armoire pour abriter les reliques est mentionnée dans une chapelle des "Corps Saints" dès 1412. Cette chapelle aurait été construite par Alzias de Saunhac, seigneur de Belcsatel et Ampiac possédant une maison dans le Bourg de Rodez (Benoit, 1912, p. 134), l’armoire mentionnée n'est pas décrite, il pouvait s'agir d'une armoire murale ou d'un meuble. Une armoire de bois est mentionnée pour la première fois en 1609, dans un inventaire dressé par les consuls du Bourg : "au-dessus du maître-autel, dans le chœur, une armoire qui sert de retable. Elle est fermée par une première porte en bois très solide, par une seconde de barreaux de fer, par une troisième en bois peint, où est représentée l’histoire de saint Amans. Il y a quatre serrures et deux cadenas. Au-dedans se trouve la statue, dite majesté de saint Amans" (Sabatié, 1923, t. I, p. 242-243). Elle est à nouveau décrite en 1732 lors d’une visite pastorale : "Sur le grand autel dans la grande armoire ornée d’un cadre en bois doré avec les armes de la commune au milieu de lad. armoire fermée par deux grilles de fer et part dessus d’autres deux portes de bois ou est peint un des miracles de St Amans sont les reliques cy après énoncées (…)" (A. D. 12, G 110, fol 253). La peinture mentionnée au début du 17e siècle ne peut cependant pas être celle conservée dans le retable. En effet, la vue peinte sur les portes comporte une représentation de la croix de mission monumentale érigée devant la façade ouest de la cathédrale sous l’épiscopat de Mgr de Paulmy (1666-1682) au terme d’une mission dans les années 1670. En 1764, à la fin du chantier de reconstruction de l’église, il est "Payé au sieur Salinier pour le retable de la chapelle des reliques 216 livres" (Miquel, 1977, p. 206). Les frères Salinié interviennent dans l'église pour des travaux de peinture de mobilier neuf, la réfection des retables remployés et pour la réalisation de peintures monumentales (ascension de saint Amans de la coupole de la croisée du transept). Une étude préalable à un projet de restauration menée en 2016 (Cailhol, Schmitter, 2016) et l'étude documentaire réalisée à cette occasion tendent à confirmer que l'exécution de la peinture ornant aujourd'hui les portes de l'armoire est bien consécutive au remontage de l'armoire à reliques dans la chapelle d'axe lors de la reconstruction de l'église.
Propriété de la commune
1908/12/05 : classé au titre objet
Panneau peint
Dossier individuel
2015
2018
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