Verrière
Verrière figurée ; verrière hagiographique
Verrière hagiographique commémorative : Saint Michel terrassant le dragon, Sainte Jeanne d'Arc
Normandie ; Calvados (14) ; Blay ; église paroissiale Saint-Pierre
14078
Anciennement région de : Basse-Normandie
Calvados
Vassy
Église paroissiale Saint-Pierre
En village
Baie 12 (nef)
Vitrail
Lancette (2) ; jour de réseau
Verre transparent : peint, grisaille sur verre, jaune d'argent ; plomb (réseau)
La verrière se divise en deux lancettes en arc brisé, surmontées d'un écoinçon.
Saint Michel terrassant le dragon ; Sainte Jeanne d'Arc (en pied, armure, bannière, épée) ; ornementation
Lancette gauche : saint Michel, en chevalier ailé tenant un bouclier et une lance, foule à ses pieds une figure difforme aux ailes de dragon, symbolisant Satan qu'il vient de terrasser. Lancette droite : sainte Jeanne d'Arc, en armure, armée d'une épée, brandit fièrement son étendard tandis que sa main droite posée sur le cur signe sa loyauté et son courage. Chaque saint, que l'on retrouve fréquemment dans l'iconographie commémorative, est inscrit sous un dais gothique trilobé à gâble fleuronné, surmonté de tourelles, arcs boutants et fleurons. Les scènes se détachent sur fond de grisaille végétale bordée de feuilles bleues semées de petites fleurs bleues et beiges, avec en partie basse un blason portant le nom des morts au combat.
H = 265, la = 100
Signature (peint) ; date (peint) ; dédicace (peint) ; inscription concernant l'iconographie (peint) ; inscription concernant le donateur (peint) ; inscription concernant le lieu d'exécution (peint)
Lancette gauche : St MICHEL, ROMAIN / LENOUICHEL / ALFRED / SAUVEGRAIN / MARCEL / PEGOUET (blason). Lancette droite : MAZUET BAYEUX 1923, STE JEANNE D'ARC, ARTHUR / MOUCHEL / DESIRE / MARIE / 1914-1918 (blason). Traverse basse : OFFERT PAR LA PAROISSE DE BLAY EN SOUVENIR DES MORTS DE LA GUERRE.
Lieu d'exécution : Basse-Normandie, 14, Bayeux
1er quart 20e siècle
1923
Ce vitrail commémoratif s'inscrit dans une commande de sept vitraux réalisés par l'atelier Mazuet de Bayeux en 1923. C'est en 1919, à l'issue d'une campagne de restauration de l'église de Blay qui remodela profondément la nef et ses baies (leur donnant leur forme ogivale en arc brisé), que l'abbé Alexandre Pigeon, curé de la paroisse, organisa une souscription pour financer les « travaux à faire aux fenêtres et vitraux de l'église ». La reconstruction des baies de la nef fut confiée à F. Huard, architecte ordinaire des Monuments Historiques, pour un coût total de 5000 francs. Parallèlement, l'abbé adressa entre avril et mai une demande de devis à plusieurs ateliers verriers régionaux et nationaux : les archives paroissiales de Blay conservent les réponses de 4 d'entre eux. L'atelier parisien Champigneulle, sollicité le 28 avril, envoie sa réponse le 30 du même mois, offrant son catalogue de vitraux d'église et demandant quelques précisions matérielles (dimensions) et iconographiques (scènes et personnages, style de l'église). Un second courrier en date du 13 mai propose à l'abbé plusieurs maquettes, pour des prix allant de 425 à 1000 Fr., transport et pose non compris. L'abbé ne semble pas donner suite. De son côté, l'atelier Lorin de Chartres formule également une proposition le 1er mai avec des tarifs allant de 400 à 1000 Fr. pour un personnage en pied. Le bayeusain Mazuet quant à lui met plus d'une semaine à répondre à la demande du curé. Sa lettre en date du 8 mai ne réclame aucune précision mais propose déjà des tarifs fermes : de 400 à 800 Fr par fenêtre selon les dimensions. Enfin, l'atelier d'envergure internationale Mauméjean, contacté sans doute dans un second temps le 9 mai, répond le lendemain en demandant des précisions d'ordre stylistique et iconographique et en joignant un album de cartes postales de ses réalisations sur d'autres sites. On le voit donc, les tarifs offerts par les différents ateliers étaient très proches, et si finalement Mazuet obtint le marché, c'est sans doute davantage pour les facilités qu'offrait la proximité géographique de l'atelier (Henri Mazuet n'hésitait pas à se déplacer plusieurs fois pour étudier le terrain et échanger avec le curé). Les travaux d'architecture aux fenêtres ayant pris du retard, les vitraux ne furent posés qu'en 1923, pour un montant de 800 francs par baie. L'ensemble fut financé pour deux tiers par la somme recueillie auprès des paroissiens, et pour le tiers restant par un emprunt contracté par la commune. La verrière commémorative de saint Michel et sainte Jeanne d'Arc fut offerte en souvenir des cinq soldats du village tués au combat. L'atelier Mazuet exécuta également les 5 vitraux qui ornent le chur.
Propriété de la commune
Dossier individuel
2014
2015
Région Basse-Normandie - Direction de l'Inventaire général du patrimoine culturel Abbaye aux Dames - Place Reine Mathilde BP 523 - 14035 Caen Cedex - 02.31.06.97.33