Peinture monumentale
Peintures monumentales : Vierge des litanies et anges musiciens
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Champagne-sur-Vingeanne ; église paroissiale Saint-Julien-de-Brioude
21135
Anciennement région de : Bourgogne-Franche-Comté
Bourgogne
Mirebeau
Église paroissiale Saint-Julien-de-Brioude
IA00126069
En village
Partie nord de la première travée du choeur
Peinture murale
Enduit (support) : peinture à la chaux (?)
Vierge, symboles des litanies, ange : instrument de musique, ange : partition
Dimensions non prises
Vérard Antoine (imprimeur)
Copie (d'illustration)
1er quart 16e siècle
Les peintures ont été découvertes en 1991 lors de travaux dans l'église et restaurées aussitôt. Accueillie en Normandie dès le XIIe siècle, la croyance en l'Immaculée Conception est définie par le concile de Bâle en 1439. Approuvée par Sixte IV en 1476, elle est reconnue par la Sorbonne en 1498, alors que depuis 1486 les Pays de palinod à Rouen, auxquels participent des concurrents venus de toutes régions, couronnent chaque année les meilleurs poèmes en son honneur. Le sujet était donc d'actualité à la fin du XVe siècle et une iconographie nouvelle apparaît alors : la Vierge des litanies, dont le premier exemple en France est la gravure illustrant les Heures à l'usage de Rouen imprimées par Antoine Vérard en 1503. Ce prototype allait servir de modèle à de nombreuses compositions, notamment dans le domaine du vitrail. La peinture de Champagne-sur-Vingeanne adopte ce schéma. La Vierge, debout, de face, les mains jointes, comme sur la gravure, occupe le centre. Au-dessus d'elle, Dieu le Père apparaît dans une mandorle lumineuse, séparé du sujet principal par un phylactère qui, comme la plupart, a perdu son inscription ('Tota pulchra es amica mea et macula non est in te') qui explicitait le sens de la figuration. A droite, sont disposés le soleil, la 'civitas dei', le miroir sans tache, la fontaine, la tour de David et le lys parmi les épines. A gauche, on voit le croissant de lune, l'étoile de la mer, la porte du ciel, le puits d'eau vive et des rosiers. Dans les parties détruites devaient être représentés l'olivier, le cèdre, le jardin clos et la tige de Jessé. Le mauvais état de conservation accuse le caractère rustique de cette peinture, due sans doute à un peintre local. Les anges musiciens qui accompagnent sur la voûte cette image de la Vierge sont de la même veine, mais leurs amples tuniques s'étalant en plis abondants à leurs pieds font peut-être référence à une gravure de Dürer, dont l'influence fut grande en Bourgogne durant le premier tiers du 16e siècle, date qu'il convient d'assigner à ces peintures.
Propriété publique
1925/11/21 : inscrit au titre immeuble
Dossier individuel
2002
2003
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55