pressoir à raisin, à vis centrale

Dénomination de l'objet

Pressoir à fruits

Précision sur la typologie de l'objet - hors lexique

Pressoir à raisin

Appellation d'usage

À vis centrale

Titre courant

Pressoir à raisin, à vis centrale

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; La Bussière-sur-Ouche ; cellier de l'abbaye cistercienne de La Bussière-sur-Ouche (non étudié)

Numéro INSEE de la commune

21120

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Bourgogne-Franche-Comté

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Côte-d'Or

Canton

Bligny-sur-Ouche

Nom de l'édifice

Cellier de l'abbaye cistercienne de La Bussière-sur-Ouche (non étudié)

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Au rez-de-chaussée surélevé du cellier, à l'arrière de la cuverie

Catégorie technique

Charpenterie ; ferronnerie

Matériaux et techniques d'interventions

Chêne ; orme ; fer ; bronze

Description matérielle

Ce grand pressoir à vis centrale, à treuil horizontal et roue à perroquet, le plus important qui ait été conservé en Bourgogne, est constitué d'un fort bâti en chêne dont les poteaux jumelés s'appuient sur un des entraits de ferme de la charpente de la cuverie. L'écrou de la vis est en loupe d'orme. La roue de presse, dont les quatre rayons enserrent la lanterne de la vis, est actionnée par une corde continue qui s'enroule sur un treuil situé à l'arrière du bâti. Les deux crochets visibles aux extrémités du rouleau laissent supposer que la traction était à corde continue. Outre la plus grande facilité d'utilisation, le système dit 'à corde continue' présentait l'avantage de ménager la roue de presse qui était ceinturée en permanence par plusieurs tours de corde, ce qui la protégeait de l'éclatement. Une grande roue à perroquet, de près de 4 mètres de diamètre, permet de manoeuvrer le treuil. Elle est pourvue de douze rayons. Les rayons qui enserrent la lanterne du treuil sont jumelés ; ils sont renforcés par de courts étrésillons. Quatre rayons secondaires sont assemblés à des liens de renfort. Le treuil est ancré, côté roue, dans une pièce de bois scellée en travers de l'embrasure d'une des baies de la cuverie, et, de l'autre côté, dans un poteau solidarisé à la charpente par un madrier longitudinal. Ce treuil, qu'actionne la roue à perroquet, est surmonté d'un deuxième rouleau libre, qui, très vraisemblablement, permettait de relever la corde en début de pressée, quand la roue de presse se trouvait en partie haute. Trois troncs de chêne, massifs, grossièrement équarris, posés en travers de la fosse sur les patins du chantier, supportent les madriers de la maie. La rotation de la vis au contact du mouton est assurée par deux disques de fer séparés par un disque de bronze. La fosse et sa bordure sont en pierre de taille.

Dimensions normalisées

Pressoir : la = 500 ; pr = 465. La profondeur est celle du pressoir seul, sans le treuil. Maie : la = 365 ; pr = 465. Roue de presse : d = 230. Roue à perroquet : d = 390. Treuil : l = 385.

État de conservation (normalisé)

En état de marche

Inscription

Marque d'assemblage (gravée) ; graffiti (gravé)

Précisions sur l'inscription

Marques d'assemblages gravées sur les poteaux du bâti.

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Siècle de création

16e siècle (?)

Description historique

Ce grand pressoir à vis centrale est remisé au rez-de-chaussée surélevé de l'ancien cellier de l'abbaye, bâtiment du 13e siècle qui n'a pas subi de réfections notables. Le pressoir, toutefois, n'est sans doute pas antérieur au 16e siècle, sinon au 17e siècle, aucun élément de sa structure ne permettant de proposer une datation précise. Les marques d'assemblages gravées, relevées sur les poteaux du bâti, laissent supposer que le bâti de ce pressoir est relativement homogène. Le poteau antérieur droit est daté par un graffiti de 1819, cette date correspondant peut-être à une restauration. D'autres inscriptions gravées, partiellement illisibles, relevées sur la poutre antérieure du chantier, n'apportent aucune information sur la construction de ce pressoir pour la connaissance duquel une analyse dendrochronologique serait indispensable.

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Date et typologie de la protection

1981/11/22 : classé au titre immeuble

Observations

Le pressoir à vis centrale de l'abbaye de La Bussière-sur-Ouche est, de tous les pressoirs de même type conservés en Bourgogne, la machine la plus importante. Elle est aussi une des mieux conservées. La surface de sa maie atteint près de 17 m2. Elle est, par son importance, comparable aux plus grandes maies des grands pressoirs à levier bourguignons. C'est la surface de la maie du plus grand des pressoirs du Clos Vougeot. Ce pressoir est en outre situé dans un des bâtiments les plus anciens de l'abbaye de La Bussière, bâtiment qui fut l'objet, très récemment, de travaux de restauration qui permirent la consolidation du bâtiment et la réfection de ses parties hautes.

Intérêt de l'objet

À signaler

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2002

Date de rédaction de la notice

2004

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55