Décor d'architecture
Le décor du foyer
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Dijon ; Théâtre (place du)
21231
Bourgogne-Franche-Comté
Théâtre (place du)
En ville
Foyer
Gypserie
Plâtre
Le décor du foyer associe une frise aux pilastres corinthiens, surmontés d'un entablement avec architrave, frise et corniche à modillons. Chacune des deux cheminées en marbre bleu turquin est surmontée d'un miroir.
Ornement à forme architecturale ; guirlande ; cygne ; feuille de vigne ; raisin ; compas
La frise reliant les chapiteaux est ornée de guirlandes festonnées et de cygnes aux ailes déployées (la tête alternativement tournée à droite ou à gauche). Celle de l'entablement porte des feuilles de vigne et de raisin avec, au droit de chaque chapiteau, successivement, les meubles des armoiries de François Nicolas Le Compasseur de Courtivron : trois compas, trois bandes d'or, un créquier (ses armoiries se blasonnent ainsi : Coupé : au 1 parti d'azur à trois compas ouvert d'or, les pointes en bas, et d'or au créquier de gueules ; au 2 d'azur à trois bandes d'or).
Dimensions non prises.
Devise (en relief)
Inscription sur phylactères dans la frise de feuilles de vigne au-dessus de chaque cheminée : CUNCTA AD AMUSSIM ("Toutes choses au cordeau", devise de la famille Le Compasseur de Courtivron).
2e quart 19e siècle
Le décor du foyer est réalisé en 1828 suivant les dessins de l'architecte Simon Vallot. Le 14 octobre 1827, la sculpture fait l'objet d'un marché avec Jean-Baptiste Plantar, sculpteur des Bâtiments du roi (résidant à Paris, 58 rue du Bas), qui se voit confier, outre celle du balcon en façade, celle "en pierre tendre, bois, plâtre et carton pierre de l'intérieur de la salle et du foyer". Pour le foyer, le marché liste deux "estampages des dessus de porte", 172 modillons et autant de rosaces, 55,39 m linéaires de "petites feuilles d'eau", 56,08 d'oves et autant de pirouettes, 56,84 de tresses et 56,80 de frise. Les moules utilisés pour les motifs en plâtre et carton pierre sont dus au mouleur en plâtre Pouchetty (11 rue Maison Rouge) qui, dans une liste d'octobre 1828, mentionne notamment ceux pour la guirlande de vignes, les cygnes, "la frise de lis accompagnant les cignes", etc. (un Pouchetty fournira aussi en 1867 les trois rosaces du plafond). Le 20 mai 1828, le reste du décor est attribué à Charles et Auguste Moench (dits Munich), dont l'un avait rencontré Vallot à Rome en 1825 ou 1826 et manifesté son intérêt pour le chantier. Dans une lettre au maire, l'architecte signalait le 23 février 1827 que le devis de Ciceri et Lèbe-Gigun s'élevant à près de 140 000 F, "somme que nous ne pourrions atteindre, une concurrence devenait donc utile". Ce sont finalement les frères Moench (demeurant 25 rue des Filles du Calvaire) qui sont retenus par François Nicolas Le Compasseur de Courtivron (1753-1832), dit le marquis de Créquy, maire de Dijon de 1821 à 1830, dont les armoiries sont intégrées à la frise (celles de la ville sont absentes du foyer sur décision du conseil municipal le 8 octobre 1828). Les décors sont restaurés en 1970 par Jean Albert Bourgoin (2 boulevard d'Italie, à Monaco), également chargé de peindre les pilastres "façon marbre". Lors de la même campagne de travaux, la société Veronese (M. Barbier et Cie) met en place trois lustres en cristal de Murano (ceux d'origine avaient été fournis par l'ébéniste parisien Jean-Jacques Werner).
Propriété de la commune
Dossier individuel
2022
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