Lustre ; luminaire d'applique
Lustres et luminaires d'applique
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Dijon ; Théâtre (place du)
21231
Bourgogne-Franche-Comté
Théâtre (place du)
En ville
Verrerie
À électricité
Cristal (en plusieurs éléments, incolore)
Le descriptif des luminaires, en cristal de Murano, est donné dans le marché du 1er avril 1970 : pour le vestibule un lustre formé de 860 éléments cylindriques striés ; pour le foyer trois lustres composés de polyèdres hexagonaux bi-coniques striés (de 14,5 x 7 cm) ; pour la salle 39 appliques sur le garde-corps des balcon avec les mêmes polyèdres, cinq plafonniers sous le 1er balcon en éléments cylindriques et quatre plafonniers en cristal (de Murano ?) moulé pour les loges d'avant-scène aux 1er et 2e balcons. Le grand lustre de la salle est formé de 2 000 éléments cylindriques striés en cristal de Murano.
Dimensions (en cm) données par le marché du 1er avril 1970. Lustre du vestibule : d = 175 à 180, h = 80, cylindres de 5,3 cm de section. Lustres du foyer : d = 140, h = 160. Appliques sur les garde-corps des balcons : h = 45, l = 35. Plafonniers sous le 1er balcon : d = 70, h = 38. Dimensions du grand lustre de la salle : d = 270 à 275, h = 100.
3e quart 20e siècle
Les luminaires actuels ont été réalisés en 1970, lors d'une rénovation complète sous la direction des architectes communaux, Jean-François Devalière et Michel Grangy. La lustrerie est fournie par la société Veronese, Sarl M. Barbier et Cie gérée par Marcel Barbier (184 boulevard Haussmann, à Paris), en vertu d'un marché en date du 1er avril 1970. Ce marché concerne le lustre du vestibule (dont le diamètre a été réduit par rapport au devis initial du 16 janvier), les trois lustres du foyer, les 39 appliques de la salle et neuf plafonniers (cinq sous le 1er balcon et quatre pour les loges d'avant-scène aux 1er et 2e balcons). Ces luminaires seront majoritairement en cristal de Murano, acheté à la société Vetreria Artistica Galliano Ferro. Leur conception a nécessité de nombreux échanges entre Devalière, auteur des dessins initiaux, et Barbier, qui écrivait le 23 septembre 1969 à propos des appliques : "les cylindres striés de l'Hôtel de Ville me semblent trop rudes et trop masculins pour l'ambiance théâtre". Et plus loin : "Pour les loges d'honneur (baignoires du Préfet, du Maire et du Général), pour les avant-scènes, j'ai l’intention de faire des plafonniers plus importants que ceux décrits précédemment et composés avec les mêmes éléments que ceux utilisés pour les appliques. Je pense en effet que les personnalités qui occupent ces emplacements de prestige tiennent à être vues et je rentre dans le jeu en soulignant ces emplacements par des appareils d'éclairage plus importants et plus décoratifs que ceux placés sous les plafonds des balcons, mais restant cependant dans la ligne générale du décor lumineux." Il fournit également le grand lustre de la salle, composé de 2 000 éléments en cristal de Murano, objet d'une étude séparée et de l'avenant du 29 janvier 1971. Par contre, il ne prend pas en charge le luminaire courant, acquis en magasin. La réception définitive a lieu le 28 janvier 1972.Les luminaires d'origine avaient été fournis en 1828 par l'ébéniste parisien Jean-Jacques Werner, également fournisseur des sièges et des miroirs. Déjà chargé des trois lustres du foyer, Werner envoyait le 6 février 1828 au maire deux croquis de celui de la grande salle "d'un nouveau genre qui put être en harmonie avec la salle et qu'en outre on ne put dire que c'était la copie d'un autre", cherchant "l'élégance, la solidité et en même tems l'économie" pour un lustre devant avoir 64 quinquets disposés sur trois rangs. Le 7 mars suivant, l'architecte Simon Vallot critiquait ces dessins, arguant que "le nombre de becs est trop considérable puisqu'à l'Odéon, salle beaucoup plus vaste que la nôtre, il n'y en a que 54, que le lustre aurait trop de hauteur ce qui prendrait trop de place de face de la vue du théâtre [de la scène] et enfin qu'il serait trop cher". Finalement, l'inventaire du 25 avril 1829 mentionnait, outre les lampes, lanternes et quinquets, "un grand lustre à 51 becs, savoir 32 au grand rond, 16 au petit rond, et trois au dessous, lequel se garni de cristaux" et les "trois lustres en bronze, vernis, garnis de cristaux" du foyer. Le grand lustre sera enlevé en 1934 ("en raison d'un risque d'effondrement" selon Bazin).
Propriété de la commune
Dossier individuel
2022
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