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Les outils agricoles sur la commune de Langueux

Désignation

Titre courant

Les outils agricoles sur la commune de Langueux

Localisation

Localisation

Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Langueux

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Communes littorales des Côtes-d'Armor

Canton

Langueux

Lieu-dit

Boutdeville

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Historique

Description historique

"Langueux : une agriculture littorale :La commune de Langueux, située au fond de la baie d´Yffiniac, fait partie du riche plateau limoneux de Cesson-Langueux. Ce qui lui vaut d´appartenir à la « ceinture dorée » de la Bretagne nord et du bord de mer. Ainsi, l´ouverture sur la mer de cette commune lui confère une situation privilégiée : accumulation de limons, présence de tangue, d´engrais marins, micro-climat propice à une agriculture maraîchère de plein champ. Ce fond de baie abrité a été transformé au cours des siècles en polder après avoir servi de salines. L´ancienne digue du chemin de fer sépare le schorre dans lequel coule le chenal de l´Urne, d´une petite plaine littorale, où s´est concentré l´habitat traditionnel des « Grévassins », perpendiculaire au rivage, et leurs champs en lanière (orientés est-ouest).L´espace gagné aux cultures, les « morées », ne présente pas l´aspect d´une conquête précaire de l´homme. Le schorre de Langueux gagne sur la slikke (vase non colonisée par des végétaux) et développe l´herbu. Cet herbu a été de tout temps utilisé pour le pacage des moutons et des bovins, jusqu'à une période récente. Du fait de la sédimentation marine, les salines devaient s´installer de plus en plus loin sur l´estran et abandonner le fond de l´anse. Déjà, un aveu de 1535 nous fait part de cet état, en distinguant les grèves labourables et les terres de marais graignables (AD 22, série G).En 1958, Langueux comptait 3785 parcelles pour une surface communale de 900 ha. Le morcellement des parcelles est ancien et fait suite à l´abandon des salines et à l´orientation de l´agriculture riveraine vers la polyculture légumière, qui s´accommode d´une surface cultivable réduite. Cette évolution parcellaire est sensible à Langueux et s´est accélérée entre les différentes éditions cadastrales entre 1847 et 1936, avec en corollaire, une plus forte densité d´habitations. En 1954, la commune de Langueux disposait de 205 hectares de surfaces en cultures maraîchères de plein champ (pour une surface légumière totale de la zone légumière Langueux-Yffiniac de 348 hectares).Dans cette zone limoneuse, le progrès des moyens de transport, par le chemin de fer va permettre le réapprovisionnement rapide des « surchamptiers » et de développer des cultures originales : oignons, carottes potagères, haricots, petits pois, moutarde (pour une usine de Saint-Brieuc), mûriers, prunes de La Coquinet, arbres fruitiers.Cette agriculture littorale, riveraine fait dire à Ogée dans son « Dictionnaire », publié en 1778-1780, réédité et complété en 1843 : "Le travail opiniâtre de cette industrieuse population a rendu fertile des rochers et des terrains incultes. Le sable de mer, les engrais de tous genres transportés peu à peu dans les moindres anfractuosités ont fait des terres de Langueux des jardins véritables où une foule de légumes naissent abondamment". "La charrue est à peine employée" précise-t-il encore, "Tout se fait à la pelle et à la houe".En effet, les techniques culturales qui s´apparentent au jardinage sont peu mécanisées, et hors le labour au tracteur, toute une panoplie d´outils manuels s´est perfectionnée et est encore utilisée aujourd´hui : marre, butoir, crible, bineuse, vielle de maraîcher.La marne ou tangue reste un précieux amendement pour une terre manquant de calcaire, associée à d´autres engrais organiques. Cependant, les engrais composés viennent suppléer ces engrais naturels.L'habitat des grèvesL'habitat rural, littoral des grèves est orienté perpendiculairement au trait de côte, la façade au sud-sud-est. Les murs nord et est sont aveugles. Les champs bordent la maison côté polder. En outre, le rapprochement des habitations crée une défense supplémentaire. La maison traditionnelle est allongée. Elle comprend un seul bâtiment d'une douzaine de mètres de long sur six de large. Mais la longueur atteint parfois 20 m, dans le cas d'un accroissement progressif, d'une mitoyenneté familiale. La maison primitive est appelée "la maison d'à-bas" (de moindre hauteur), et sert aujourd'hui, selon les besoins, d'étable ou de remise. Parfois, un seul appentis tient lieu de cellier, de remise, d'étable ou d'écurie. Les hangars complètent cet aménagement. Chez les maraîchers, le grenier, vaste et profond est un élément essentiel de la construction. Occupant toute la surface de la maison, il est accessible de l'intérieur par un escalier et de l'extérieur par de larges gerbières, avant d'être transformé aujourd'hui en pièces mansardées d'habitation. Le matériau principal de construction associe le schiste et le granite. Le "madré" (argile et paille) a complètement disparu. La briqueterie de Saint-Ilan a favorisé l'emploi de la brique. Les toits très inclinés, sont recouverts d'ardoises, sauf autour de l'ancienne briqueterie, où ils sont de tuiles rouges. Quelques exemples de ferme à cour semi-fermée existent dans le Haut-Langueux. Les chemins vicinaux mènent aux grèves de Langueux, qui forment un village-rue, devant l'estuaire."

Références documentaires

Dénomination du dossier

Présentation du mobilier

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2003

Date de rédaction de la notice

2003

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

Vue générale de la collection des outils agricoles de la Briqueterie
Vue générale de la collection des outils agricoles de la Briqueterie
(c) Conseil général des Côtes-d'Armor
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