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Bornage, cabotage, Port de Binic (Binic fusionnée en Binic-Etables-sur-Mer en 2016)

Désignation

Titre courant

Bornage, cabotage, Port de Binic (Binic fusionnée en Binic-Etables-sur-Mer en 2016)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Binic-Etables-sur-Mer

Précision sur la localisation

Commune fusionnée après inventaire : Commune inventoriée sous le nom de Binic

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Communes littorales des Côtes-d'Armor

Canton

Etables-sur-Mer

Lieu-dit

Port de Binic

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Description historique

"Le port de Binic a régulièrement accueilli des navires borneurs et caboteurs, chargés de morues, mais aussi de céréales, de sel du Portugal, de sable et d'engrais marins pour l'exportation et de bois pour l'importation (Verry-Carfantan). Les navires venaient à l'échouage décharger dans le bassin du vieux port, en particulier les sabliers ou gabarres de moyen tonnage, près de l'emplacement réservé aux engrais marins, en amont du vieux port, près de la passerelle mobile et de la cale affectée aux charrois des cultivateurs, venus enlever dans la grève du port leur précieux chargement. En 1885, le port de Binic comptait 2 armements au long cours, 17 caboteurs, 5 borneurs et 64 bateaux armés à la petite pêche et aus engrais marins. Cependant, de 1880 à 1912, la situation du cabotage s'avère peu florissante : de 4 caboteurs à un seul navire de charge en ce début du 20ème siècle, avant que le trafic ne reprenne grâce aux exportations de primeurs et de bois entre les deux guerres. En 1924, le port de Binic n'était plus qu'au douzième rang des ports de commerce des côtes-du-Nord, avec 1780 tonnes de marchandises, derrière les autres ports du département (Le Légué, Tréguier, Paimpol). Le trafic devait s'arrêter dans les années 1934, en particulier l'importation de bois du Nord pour la scierie Verry à bord du quatre mâts goélette "Kongedibet".Cependant, les charrois vont continuer à fréquenter le port jusque dans les années 1950, surtout pendant les périodes de grande marée. Sables et goémons à Binic au 19ème siècleSynthèse d'après les recherches de Christian Querré "Binic : port du Goëlo, 1994, édition du Dahin, et nos propres recherches.Les sables, le maërl et les goémons étaient très prisés par les cultivateurs de la côte (Etables, Pordic) et de l'arrière pays (Châtelaudren, Plurhan, Trégomeur) pour amender leurs terres acides. Vers 1850, on estimait à environ 20 000 le nombre de charrettes par an, avec des pointes de 404 véhicules attelés en flèche par jour pour enlever cet engrais de mer dans la grève du port : de 50 à 60 000 m3 de sable et vase étaient ainsi enlevés chaque année. 15 ans plus tard, c'étaient encore 30 000 tonnes de sable coquillier et environ 15 000 tonnes de sable de la grève, de vase et de "flèche" ou goémon (archives municipales, 1865). Ces engrais marins favorisaient la culture exigeante du chanvre et surtout du lin, dont on pouvait dénombrer les routoirs de rouissage : les routoirs de la Ville-Even, appelés "rotouées" à Binic. Il faut encore préciser que la navigation à Terre-Neuve permettait aux marins de cultiver leur parcelles de terre (dont ils étaient souvent les propriétaires avec leurs bâtiments) pendant 6 mois de l'année et de participer à la prospérité de la commune., surtout après la fin des guerres de l'Empire. Cette agriculture littorale faisait vivre une population nombreuse et pluri-active. Entre 1879 et 1900, les mauvaises saisons de pêche allaient redistribuer la carte des richesses et faire davantage dépendre l'économie locale des ressources agricoles et côtières. Vers 1913, une douzaine de bateaux étaient affectés au dragage du sable autour des îles Saint-Quay. Les agriculteurs venaient aussi extraire de la marne ou de la tangue de la plage de la Banche. Le déclin de la grande pêche devait contribuer à trouver de nouvelles ressources et à tirer partie de nouvelles activités comme le tourisme ou l'enrôlement des marins dans la marine de commerce ou la marine de l'Etat, favorisant ainsi les premières migrations alternantes ou définitives de la population côtière vers d'autres régions.L'ancien navire de charge la "Fée de l'Aulne", classé MH en 2002, reste aujourd'hui l'ultime témoin dans le port de Binic des navires de charge, borneurs et sabliers, qui naviguaient sur les côtes de la Manche de port en port."

Références documentaires

Dénomination du dossier

Présentation du mobilier

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2007

Date de rédaction de la notice

2007

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

Contrôle des douanes au débarquement des passagers et des marchandises en provenance de Jersey, 2ème quart 20ème siècle (Musée de Binic)
Contrôle des douanes au débarquement des passagers et des marchandises en provenance de Jersey, 2ème quart 20ème siècle (Musée de Binic)
(c) Conseil général des Côtes-d'Armor
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