Lunette astronomique ; instrument d'enregistrement
Lunette équatoriale
Astrographe
Lunette astronomique et instrument d'enregistrement (lunette équatoriale dite astrographe triple)
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; 34 avenue de l'Observatoire ; abri d'instrument équatorial dit bâtiment de l'astrographe
25056
Anciennement région de : Franche-Comté
Besançon
Besançon nord-ouest
Bouloie (la)
Observatoire (avenue de l') 34
Abri d'instrument équatorial dit bâtiment de l'astrographe
IA25000383
Astronomie
Instrument spécialisé ; fonctions combinées
Laiton ; verre ; fonte de fer ; acier ; argent ; bois
Cet astrographe triple à monture équatoriale allemande, de type Carte du ciel, possède un objectif visuel (diamètre 30, 5 cm, focale 2, 991 m, ouverture 9, 8) et deux objectifs photographiques (diamètre 33 cm, focale 3, 45 m, ouverture 10, 4). Il est muni d'un viseur de 50 cm de focale dans lequel le champ du cliché photographique est exactement délimité par les fils du réticule. La partie oculaire est équipée d'un micromètre visuel à deux vis tangentes muni de cinq oculaires et d'un disque dont les graduations sont gravées sur laiton argenté. La partie contrepoids porte quatre masses dont la position est réglable grâce à un système d'entraînement. La lunette peut être manoeuvrée par des poignées en bois. Le cercle horaire possède des regards éclairés.
Tubes photographiques : focale l = 345, objectif d = 33. Tube visuel : focale l = 299, d = 30,5. Disque du micromètre : d = 20.
Manque ; oeuvre transformée
Il manque le châssis spécial pour la Lune, portant un obturateur rapide asservi au chronographe (lui aussi manquant ?), et les diaphragmes de Mme Aebisher (laboratoire de M. Vienot) destinés à éliminer la lumière parasite dans le tube. Une modification permet l'automatisation de son positionnement.
Inscription concernant le fabricant (gravée, sur l'oeuvre) ; inscription concernant le lieu d'exécution (gravée, sur l'oeuvre) ; inscription technique (gravée, sur l'oeuvre) ; graduations (gravées, sur l'oeuvre)
Inscription gravée sur le micromètre : SECRETAN / Paris. Inscription sur une plaque vissée sur la fourche : SECRETAN / PARIS. Inscriptions gravées sur le disque gradué du micromètre : 0 à 350, de 10 en 10 avec graduations à l'unité. Inscriptions gravées sur les vis tangentes du micromètre : de 10 à 60, de 10 en 10 avec graduations à l'unité. Graduations des fils du micromètre : de 0 à 40, de 10 en 10 avec graduations à l'unité.
Lieu d'exécution : Ile-de-France, 75, Paris
Milieu 20e siècle
1951
Le projet initial décidé au milieu des années 1930 par le directeur de l'observatoire René Baillaud, conseillé par l'astronome Henri Chrétien (inventeur avec Ritchey du télescope aplanétique Ritchey-Chrétien), comprend un télescope de Schmidt et un astrographe, à deux lunettes photographiques et une lunette visuelle. La coupole et la partie mécanique de l'instrument sont confiées à Alkan mais celui-ci ne peut fournir que la première avant d'être chassé par la guerre. Après la Libération, le projet d'origine est simplifié : Chrétien recommande en effet à Baillaud de renoncer au télescope de Schmidt (pour lequel le site de Besançon n'est peut-être pas adapté) et Alkan, dont l'entreprise a été pillée par l'occupant, suggère à Baillaud de s'adresser à la maison Secrétan (Epry et Jacquelin successeurs). Le marché concernant la monture (étude, fabrication et mise en place) est passé avec cette société par le Ministère de l'Education nationale en octobre 1947. Le montage a lieu dans les jours suivant la livraison de l'instrument, effectuée le 30 juin 1951, avec des objectifs taillés par André Couder et Jean Texereau au laboratoire d'optique de l'observatoire de Paris. Le prix (de 2 500 000 francs à l'origine) se monte finalement à 6 600 000 francs (dernier versement en 1952). En octobre - novembre 1956, Texereau révise et règle les parties optiques : selon son rapport, l'astrographe aurait permis d'atteindre la magnitude 17, 5 avec une pose d'une heure sur une plaque II a O. Le champ des clichés est de 2 degrés par 2 degrés et l'échelle de 1'd'arc pour 1 mm. Cet instrument est utilisé jusqu'en 1974. Il a servi à la détermination sur plaque photographique de la position de satellites artificiels (notamment Echo 1 et 2), et à l'observation photographique de petites planètes, de comètes et de la Lune ; il a aussi permis d'observer les occultations d'étoiles par la Lune. Muni en 1990 d'un système de positionnement automatisé conçu par des élèves de l'Ecole nationale supérieure de Mécanique et des Microtechniques (ANSMM), il est aujourd'hui utilisé à des fins pédagogiques.
Propriété de l'Etat
L'astrographe triple est l'un des deux instruments astronomiques encore en place (avec le cercle méridien) et le seul en état de fonctionner.
À signaler
Sous-dossier
Ensemble de l'astrographe triple et de ses accessoires
IM25001953
2001
2008
Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 8, avenue Denfert-Rochereau 25000 Besançon - 03.63.64.20.00