Lunette astronomique
Lunette équatoriale
Lunette astronomique (lunette équatoriale Prin)
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; 1 rue Labbé ; école professionnelle dite Ecole nationale d'Horlogerie puis lycée polyvalent Jules Haag
25056
Anciennement région de : Franche-Comté
Besançon faubourg
Labbé (rue) 1
École professionnelle dite Ecole nationale d'Horlogerie puis lycée polyvalent Jules Haag
IA25000690
Dans le corps d'entrée, sous le dôme de l'abri d'instrument équatorial
Astronomie
Instrument spécialisé
Laiton ; acier ; fonte de fer ; verre ; aluminium ; cuivre ; chêne
La lunette équatoriale, peinte en vert sombre, est fixée sur un trépied en fonte massif. Ce dernier est une pyramide tronquée reposant, via trois vis calantes, sur un pilier triangulaire en béton en forme de Y renversé, situé à l'étage inférieur. La lunette est à latitude variable : l'inclinaison de l'axe du monde (ou axe polaire, défini par la ligne des pôles), supporté par le pied, est modifiable pour être adapté à la latitude du lieu d'implantation. L'axe du monde est muni pour la lecture de l'ascension droite d'un cercle divisé (toutes les deux minutes de temps sidéral), équipé de deux verniers. La rotation est commandée, à l'aide d'un disque denté, soit manuellement par un volant placé près du cercle, soit à l'aide d'un petit moteur pas à pas (ajouté ultérieurement) et d'une tringle munie de cardans. Un second axe, perpendiculaire au premier et ajusté excentriquement à son extrémité, porte à l'un de ses bouts la lunette et à l'autre un contrepoids en fonte (avec système de blocage en laiton), destiné à l'équilibrer. Le cercle de déclinaison, gradué en degrés, s'intercale entre l'axe du monde et la lunette. Long de 205 cm, le tube de cette dernière, en fer ou en acier tout comme le pare-lumière, porte à l'une des ses extrémités le barillet et son objectif (de 16 cm de diamètre) et à l'autre le système oculaire. Modifié, celui-ci est composé d'un tube de fixation en laiton et d'un porte-oculaire en aluminium récent, de marque Clavé. Le chercheur d'origine a disparu mais ses deux fixations en laiton subsistent, de même que celles en alliage d'un deuxième chercheur plus récent, lui aussi absent. La lunette est abritée sous un dôme métallique de 6 m de diamètre, formé d'une armature de 24 nervures en poutres treillis recouverte de cuivre et doublée intérieurement en bois. Ce dôme est muni à sa base de roues à gorge reposant sur un chemin de roulement établi sur un muret de 155 cm de haut. Sa rotation est commandée à l'aide d'une manivelle qui, via un renvoi d'angles, actionne une roue dentée en prise avec une chaîne fixée à sa circonférence. L'ouverture zénithale s'effectue en écartant deux panneaux dont chaque extrémité est munie d'une vis sans fin, actionnée par un mécanisme associant chaîne, poulie et engrenages. L'accès à la terrasse par cette ouverture nécessite l'utilisation d'un escabeau de cinq marches, en chêne.
Tube : l = 205, objectif d = 16. Cercle de l'ascension droite : d = 24. Escabeau : h = 141, la = 79, pr = 79. Dôme : d = 600.
Manque ; oeuvre transformée
Il manque l'oculaire et le chercheur de la lunette, modifié par l'automatisation de sa rotation automatique suivant le cercle horaire.
Inscription concernant le fabricant (gravée, sur l'oeuvre) ; inscription concernant le lieu d'exécution (gravée, sur l'oeuvre) ; inscription technique (gravée, sur l'oeuvre) ; graduations (gravées, sur l'oeuvre)
Inscription (en relief sur une plaque vissée sur le pied ou gravée sur la bague en laiton du système oculaire) : G. PRIN / PARIS. Cercle de l'ascension droite : graduation avec traits toutes les deux minutes, chiffre 30 pour les demi-heures et chiffres des heures. Graduation de ses verniers : traits toutes les dizaines avec nombres 120, 0 et 120. Cercle de déclinaison : graduation avec traits tous les demi-degrés et chiffres pour les multiples de 5, de 0 à 90 à 0 (deux fois). Inscription sur le moteur pas à pas : STEPPER MOTOR ID31 / Step angle 7° 30' / MB23 4286 / [logotype Philips] 9904 112 31001 / MADE IN BELGIUM.
Lieu d'exécution : Ile-de-France, 75, Paris ; lieu d'exécution : Ile-de-France, 92, Clichy
2e quart 20e siècle
Au début du 20e siècle, alors que l'école municipale d'horlogerie est abritée dans le bâtiment du Grenier d'Abondance, elle dispose déjà d'un observatoire dû à son directeur, Auguste Fénon, et équipé d'une petite lunette méridienne ' afin d'y prendre l'heure et de montrer aux élèves comment l'on prend l'heure ' grâce aux observations astronomiques. Le programme du concours d'architecte pour la nouvelle école prévoit donc tout naturellement, en 1925, la construction d'un observatoire. Le directeur Louis Trincano envisage tout d'abord que le dôme (' coupole ') sera en béton et muni de quatre ouvertures, puis opte en juillet 1927 pour une coupole astronomique métallique mobile. Installée début 1929, celle-ci et l'ensemble de ses accessoires métalliques, y compris l'escalier d'accès, sont réalisés par la société parisienne V. Verdon, établie au 24 rue Saint-Ferdinand (avec usine aux 130-132 rue Martre et 13-17 rue Bardin à Clichy, Hauts-de-Seine). Pour l'instrument, le directeur s'entend en janvier 1929 avec Georges Prin, successeur (avant 1928) de la maison créée en 1876 par Paul Gautier (repreneur d'Eichens en 1881) et installée 56 boulevard Arago à Paris. La société Prin sera absorbée en 1934 par Secrétan (elle-même ensuite reprise par Morin), signalée boulevard Blanqui jusqu'à 1965 environ. Trincano lui commande une lunette équatoriale, peut-être sur le modèle de celle de l'observatoire de Mulhouse connue par un article de son propriétaire, René Schlumberger, dans le numéro d'août 1928 de la revue L'Astronomie, dont un exemplaire est conservé dans le fonds Guadet. Il écrit : ' je m'en remets pour l'Ecole aux conseils de M. Prin, du moment qu'il sait qu'il s'agit d'un établissement d'enseignement, c'est-à-dire qu'un certain nombre d'élèves doivent pouvoir entourer l'appareil. ' Le 21 novembre 1929, Prin donne un plan avec les indications pour la construction d'un pilier triangulaire en béton armé destiné à assurer une stabilité maximum à l'instrument d'observation, qui doit être un équatorial de 150 mm. Vraisemblablement mise en place avant l'inauguration de l'école, le 2 juillet 1933, cette lunette est modernisée dans la deuxième moitié du 20e siècle, avec automatisation de sa rotation par l'ajout d'un moteur pas à pas Philips. Elle est actuellement désaffectée mais la coupole a été rénovée en 1978.
Propriété de l'Etat
Dossier individuel
Escabeau à marches
2003
2011
Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 8, avenue Denfert-Rochereau 25000 Besançon - 03.63.64.20.00