Tableau
Tableau : Immaculée Conception avec l'Enfant Jésus
Auvergne-Rhône-Alpes ; Drôme (26) ; Chamaret ; le Village ; église paroissiale Saint-Barthélemy
26070
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Grignan
Village (le)
Église paroissiale Saint-Barthélemy
IA26000094
En village
Déposé dans la salle paroissiale
Peinture
Rectangulaire vertical
Toile (support) : peinture à l'huile, polychrome
Peinture à l'huile sur toile de lin assez lâche (doublée ?), châssis rectangulaire vertical à traverse, cadre rapporté en résineux doré sur apprêt, avec motifs en stuc doré rapportés dans les angles. Couche picturale mince, touche fine, exécution soignée ; préparation blanche, tonalité claire, ciel jaune brun, couleurs assez vives (halo et croissant de lune jaunes, robe rose et manteau bleu de Prusse de la Vierge), composition pyramidale coupée de deux diagonales opposées, se rejoignant en bas à droite.
Figures bibliques (Immaculée Conception, Enfant Jésus : dans les airs, effet de mouvement, effet de lumière, croix latine, serpent : foulant aux pieds, la terre, croissant de lune, ciel, nuée, ange, angelot)
Dans un ciel peuplé d'angelots parmi les nuages, l'Immaculée Conception, la tête inclinée vers la droite et portant dans ses bras son enfant, regarde le serpent qu'elle foule de ses pieds nus sur un demi-globe terrestre, surmonté à l'arrière d'un croissant de lune ; l'Enfant Jésus, presque nu, transperce la tête de la bête avec la fine croix de saint Jean-Baptiste qu'il tient de la main droite. En bas à droite, deux anges observent la scène, que l'un montre du doigt. Les visages de la Vierge et de l'Enfant sont auréolées de lumière, le grand manteau de la Vierge flotte à gauche, dans un mouvement aérien.
H = 128 ; la = 91 Dimensions de la toile ; dimensions avec cadre : h = 144, la = 108
Grande rayure horizontale aux 2/3 de la hauteur ; plusieurs décollements de la couche picturale, écaillage dans la partie inférieure ; repeints sur le manteau de la Vierge.
Limite 17e siècle 18e siècle
L'iconographie de cette Immaculée Conception est caractéristique de la réforme du catholicisme initiée par le pape Pie V (1566-1572). Dans sa bulle sur le rosaire, le pape affirmait 'La Vierge a écrasé la tête du serpent à l'aide de celui qu'elle a enfanté'. Le serpent n'est plus seulement le péché originel, dont la Vierge est exempte, il représente aussi l'hérésie, dont elle triomphe. Le tableau exprime une autre idée symbolique, que désignent les anges figurés à droite : c'est avec la fine croix de saint Jean-Baptiste, son précurseur, que l'Enfant Jésus transperce la bête, annonçant ainsi sa Passion. Traduisant les idées théologiques de l'époque, cette peinture enlevée, qui allie, dans un rendu plein de délicatesse, la grâce de la Vierge et l'impression de mouvement, est sans doute l'oeuvre d'un peintre italien, probablement romain (un élève de Carlo Maratti ?), de la fin du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle.
Propriété de la commune
Peinture de qualité, à l'iconographie intéressante.
À signaler
Dossier individuel
1999
2001
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 - 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88