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Plateforme ouverte du patrimoine

Les grues et l'outillage du port de Brest

Désignation

Dénomination de l'objet

Machine à lever

Numéro artificiel de différenciation de l'objet

20

Titre courant

Les grues et l'outillage du port de Brest

Localisation

Localisation

Bretagne ; Finistère (29) ; Brest

Numéro INSEE de la commune

29019

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Bretagne

Canton

Brest Centre

Description

Catégorie technique

Fonderie

Matériaux et techniques d'interventions

Fonte de fer

Description matérielle

Les engins de levage (grues) du port de Brest se situent actuellement au 3e éperon ; 5e bassin ; 6e bassin ; Forme 1 ; Forme 2 ; Forme 3 ; QR 1, 4, 5 ; quai plate-forme multimodale.Les grues mobiles sont sur roues ou sur rails.Le travail de chargement ou déchargement se fait soit au crochet soit à la benne (électrique ou hydraulique).Les capacités de levage sont de 7.5 tonnes à 150 tonnes.Les grues du port de commerce et de la réparation navale sont de couleur jaune (partie rotative) et bleue (base), ce qui permet de les distinguer des grues du port militaire et de celles de Naval Group (couleurs inversées).Les équipements de manutention : trémies, rails, tapis, tours de distribution relient les quais aux lieu de stockage (magasin L, R, T) et silos.

État de conservation (normalisé)

Bon état

Précisions sur l'état de conservation

Toutes en usage à l'exception de la grue Paindavoine

Précisions sur l'inscription

Indication des capacités de levage des grues (tonnes et portée) ; parfois indication des noms des fabricants

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Siècle de création

2e moitié 20e siècle

Description historique

De Porstrein au 5e bassin, cohabitation des technologies de manutention : En 1922, l'écrivain Auguste Dupouy, traitant de l'histoire et du quotidien du port de Brest, évoque l'évolution de l'outillage existant sur les quais du port au début du 20e siècle.Ainsi, avant la hausse significative du trafic commercial générée par la Première Guerre mondiale, l'outillage privé et public (exploité par la Chambre de commerce de Brest depuis 1892) se compose de : -1 grue mâture de 20 tonnes-1 grue à bras de 5 tonnes-1 grue à bras de 1,5 tonnes(cet outillage est de statut public et est situé, en 1914, sur les quais du bassin 5). A cela s'ajoute, l'outillage privé : -4 grues mobiles à vapeur de 1,5 tonnes-2 grues flottantes à vapeur-1 élévateur pour les silos des "Moulins Brestois"" situés à proximité du quai nord du 5e bassin.Pendant la guerre, à la demande des industriels, des armateurs, de l'office national de navigation et de la Chambre de commerce, la capacité de manutention du port est multipliée par 4. On trouve désormais sur le port de Brest : 2 grues électriques à portiques, 18 appareils à vapeurs, 2 grues à portiques de 5 tonnes, 4 grues Browning de 2,5 tonnes, 11 grues Browning de 3 tonnes et 1 derrick de 5 tonnes. Cet outillage permet de faire face à l'augmentation du trafic, au changement de nature des matières et matériaux (produits chimiques, chevaux, œufs, houille, pétrole prenant l'ascendant sur les vins et bois traditionnellement déchargés sur les quais brestois). Il n'est cependant efficace que s'il est associé à des voies ferrées permettant aux marchandises diverses ne pas rester sur les quais rapidement encombrés.Jusqu'en 1918, marchandises, matières premières (céréales) encombrent les quais. Le système de voies ferrées du port est peu développé et le nombre de wagons permettant le transport est faible. L'arrivée des Américains participe pleinement au développement du port.Le réseau ferré portuaire est mis en double voies et la création de voies supplémentaires sur les quais et jetées complètent les voies uniques qui se trouvaient sur les quais nord des 1er, 2e, 3e et 5e bassin et quai Ouest du 5e bassin. Ce réseau rejoint celui du port militaire et se connecte à la ligne Paris-Brest sur un site plus à l'est -le Rody. Cela permet en 1918 de gérer 1 120 000 tonnes de marchandises.Dans l'immédiate après-guerre, des ajustements sont nécessaires : cale et escaliers de quais sont détruits pour permettre l'accostage des navires et la mobilité des grues.Les grues du port au lendemain de la Seconde Guerre mondiale :A l'issue de la Seconde Guerre mondiale, le port de commerce de Brest est détruit et seule la grande grue de l'Arsenal (1905-1978) a échappé aux destructions. Outils incontournables de la logistique mise en place pour la reconstruction de la ville de Brest, les grues reviennent rapidement sur le port. L'entreprise Paindavoine, située à Lille, est une des entreprise de levage à répondre aux commandes de la ville de Brest mais aussi de la Marine : 1950 type A-D-G ; 6 tonnes ; 1954 : grues électriques de 3 et 6 tonnes ; 1955 : grues électriques (pivotante à flèche relevable, à flèche équilibrée et à déplacement horizontal, à relevage de flèche rapide, grue de cale). Les grues marquent le paysage portuaire de Brest. En 1959, sur les trois éperons ont dénombrent pas moins de 10 grues. Le million de tonnes de marchandises déchargées par an dans les années cinquante est atteint grâce à ces grues.Les grues aujourd'hui :Une vingtaine de grues sont aujourd'hui présentes sur le port de Brest (commerce et réparation navale). Les entreprises de fabrication dont elles sont issues représentent toutes un pan de l'histoire industrielle française et européenne (Five Cail Babcock, Caillard, Liebherr, Fantuzzi Reggiane, Ardelt).Jusqu'en 2020, deux grues Peiner (10 tonnes à 23 m ; 7,5 tonnes à 30 mètres) se trouvent sur le 3e éperon. Fabriquées en Allemagne en 1974, elles ont été achetées par la Chambre de commerce de Brest en 1999 au port autonome de Dunkerque pour remplacer des grues Paindavoine (1956 ; 3 tonnes, portée 22mètres). Elles étaient utilisées pour le trafic de poulets. Peiner 2 a été ferraillée par Navaléo en 2020.A l'image des grues Peiner, les engins de levage doivent répondre à une demande économique. C'est la raison pour laquelle, comme pour tout élément patrimonial industriel, grues et outillage sont difficiles à conserver en tant que patrimoine : l'adaptation étant synonyme de remplacement et donc de destruction.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'un établissement public régional

Références documentaires

Dénomination du dossier

Dossier avec sous-dossier

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2022

Date de rédaction de la notice

2022

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

Décor de la Chambre de commerce, Charbon, le tombereau, Charles Lautredou, 1929
Décor de la Chambre de commerce, Charbon, le tombereau, Charles Lautredou, 1929
(c) Région Bretagne
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