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Plateforme ouverte du patrimoine

ensemble de cinq tableaux sur la vie de saint Paul

Désignation

Titre courant

Ensemble de cinq tableaux sur la vie de saint Paul

Localisation

Localisation

Occitanie ; 30 ; Beaucaire ; rue Eugène Vigne ; église Saint-Paul de Beaucaire ; ancienne église des Cordeliers

Numéro INSEE de la commune

30032

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Languedoc-Roussillon

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Beaucaire

Canton

Beaucaire

Adresse de l'édifice

Eugène Vigne (rue)

Nom de l'édifice

Église Saint-Paul de Beaucaire ; ancienne église des Cordeliers

Référence Mérimée de l'édifice

IA30003008

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Choeur

Description

Catégorie technique

Peinture

Matériaux et techniques d'interventions

Bois : peinture à l'huile, toile

Description matérielle

Tableaux rectangulaires

Indexation iconographique normalisée

Saint Paul

État de conservation (normalisé)

Bon état

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Lieu de création

Lieu d'exécution : Provence-Alpes-Côte d'Azur, 13, Arles

Siècle de création

2e quart 19e siècle

Description historique

Malgré une accumulation de contretemps liés au décès des peintres chargés de l'exécution des tableaux, le programme de cinq toiles illustrant l'histoire de saint Paul fut finalisé entre 1829 et 1837. Le projet était né quelques années plus tôt, la comparaison des grands murs vides de Saint-Paul avec ceux de Notre-Dame couverts de tableaux suscitant l'émulation. Mais le financement n'était pas un point négligeable. En 1825, une ordonnance du roi mentionne une somme de 1200 francs donnée par le défunt Jean d'Anglas pour l'acquisition de cinq tableaux ;¶l'entreprise va se révéler onéreuse et exige plusieurs contributeurs. Le 22 août 1825, Jean Vignaud, déjà cité, signe un accord avec la fabrique ; il s'engage à peindre, d'ici aux fêtes de Pâques 1827, la Prédication de saint Paul que la municipalité lui a commandée, pourvu qu'on lui paie cinq cents francs de plus que prévu, soit 2 500 francs, surplus que la fabrique prend à sa charge. Il promet aussi de réaliser la Conversion de saint Paul pour Pâques 1828 et le Martyre de saint Paul pour Pâques 1829, le tout pour six mille francs. Si les finances le permettent, l'artiste est même prêt à peindre les deux années suivantes le Baptême de saint Paul et un « tableau représentant un de ses miracles». Le programme est établi dans sa totalité, mais le peintre meurt à Nîmes le 10 novembre 1826 sans avoir réalisé la première œuvre. La fabrique s'adresse alors très rapidement à l'artiste arlésien Jean Réattu, comme cela est attesté par un courrier du Préfet de février 1827. Les archives manquent pour la suite mais sont relayées par les inscriptions sur les oeuvres elles-mêmes : Jean Réattu signe et date de 1829 la Prédication devant l'Aréopage, puis signe et date de 1829 le Baptême, enfin signe et date de 1830 la scène représentant la Résurrection d'Eutyque.¶Pendant son séjour à Troas, ville maritime d'Asie Mineure, saint Paul passe des soirées à s'entretenir avec ses disciples (Actes,20, 7-12) ; « Or, un jeune homme nommé Eutychus, qui était assis sur la fenêtre, s'endormit profondément pendant le long discours de Paul ; entraîné par le sommeil, il tomba du troisième étage en bas, et il fut relevé mort ». Le prenant dans ses bras, Paul le ressuscite. ¶Son dessin talentueux est capable de représenter les corps dans toutes les positions, de face, de profil, de trois-quarts, de dos. Les mains aux doigts déliés sont travaillées dans un but d'expressivité ; ainsi des mains saisies de surprise de Paul, recouvrant la vue au moment où Ananie le baptise. Le dessin préparatoire de la figure de Paul existe au Musée Réattu d'Arles, mais dans le tableau, le peintre a rajeuni le saint et lui fait courber l'échine plus bas devant Ananie. L'esquisse peinte à l'huile présente un second état ; elle montre à quel point l'artiste travaille vers la précision et la pureté de la composition. Toujours pour le même tableau, il a d'abord dessiné nus le personnage d'Ananie et l'enfant de chœur agenouillé et vu de dos. L'artiste joue sur plusieurs profondeurs de champ, d'un premier plan très proche du spectateur aux personnages de fond de scène, l'action se passant au centre d'un groupe où chacun est important. Dans les scènes du miracle et du discours devant l'aréopage, saint Paul est représenté de profil et n'attire pas sur lui le premier regard. ¶Les trois tableaux peints avant 1831 devaient être complétés par la Vision de Saül (Paul) sur le chemin de Damas et le Martyre de Paul. Mais Jean Réattu tombe malade à son tour et meurt le 7 avril 1833. C'est Augustin Aubert (1781-1857), directeur de l'École des Beaux-Arts de Marseille, qui termine le programme.¶

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier avec sous-dossier

Partie constituante

Tableau ; tableau

Références des parties constituantes étudiées

IM30001516 ; IM30001520

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2012

Date de rédaction de la notice

2012

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Vue d'ensemble du Baptême de Paul
Vue d'ensemble du Baptême de Paul
(c) Inventaire général Région Occitanie
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