Tableau ; cadre
Tableau et son cadre : Louis XIV enfant, en saint Michel terrassant le dragon de l'hérésie
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Belberaud ; Eglise paroissiale Saint-Jean-Baptiste
31057
Haute-Garonne
Eglise paroissiale Saint-Jean-Baptiste
IA31011233
Isolé
2e chapelle latérale sud depuis le choeur, élévation est
Peinture ; menuiserie
Rectangulaire vertical
Toile (en un seul lé, support) : peinture à l'huile, sur apprêt ; bois (en plusieurs éléments) : taillé, mouluré, décor en relief, décor dans la masse, doré
Le tableau est une peinture à l' huile sur un seul support de toile de format rectangulaire vertical. La préparation rougeâtre sous-jacente est très apparente dans la partie inférieure de l' oeuvre. Le cadre en bois est taillé, mouluré et doré. Il possède un décor en relief dans la masse. Il est maintenu dans sa partie inférieure par des pattes de fer fichées horizontalement dans le mur. La toile est retournée sur le châssis et recouverte par le cadre cloué. Ses dimensions actuelles sont donc réduites d' une dizaine de centimètres.
Figure biblique (saint Michel : enfant, portrait : Louis XIV, de face, foulant aux pieds, démon biblique, chaîne, bâton : croix) ; ornement à forme géométrique (olive) ; ornement à forme végétale (rinceau : acanthe)
Ce tableau représente Louis XIV enfant, sous les traits de saint Michel terrassant le dragon de l' hérésie. Sur un fond sombre, l' enfant se tient debout de face. Il foule de ses pieds le démon maléfique qu' il retient prisonnier à l' aide d' une chaîne. Dans sa main dextre, il tient un bâton crucifère dont le haut est caché par le cadre. Celui-ci masque également une partie de l'aile senestre de saint Michel. Le cadre est orné d'un décor de rinceaux d'acanthe et d'olives.
H = 127 ; la = 96 Dimensions de la toile à l' ouverture du cadre.
Mauvais état
La toile est partiellement couverte de chancis. Elle se caractérise par une perte de la matière picturale localisée à gauche.
Toulousaine (école)
Milieu 17e siècle
Ce tableau, de format rectangulaire vertical est une peinture à l'huile sur un seul support de toile. Il représente Louis XIV enfant sous les traits de l'archange saint Michel terrassant le dragon de l'hérésie. Au 17e siècle, le thème de saint Michel terrassant le dragon, associé à la figure royale, représentait symboliquement l'église romaine triomphant de l'hérésie protestante. Ce tableau a fait l'objet de diverses hypothèses sur ses origines. Selon Jean Penent, dans son catalogue d'exposition sur le Portrait Toulousain (1987), en 1645, une image du nouveau roi remplaça le tableau de Louis XIII foulant la Rébellion et l'Hérésie placé au Grand Consistoire de Toulouse et relégué dès 1645 sous les galeries de la cour. La nouvelle oeuvre pouvait s'inspirer du thème précédent et exprimer ainsi la volonté des capitouls de voir se continuer une politique religieuse à laquelle ils adhéraient pleinement. Cette peinture correspond peut-être au tableau de Belberaud qui présente de grandes affinités avec le style du peintre toulousain Jean Chalette (1581-1644), en particulier dans la délicatesse du traitement des visages et la sûreté du dessin. Alors que ce peintre décède en 1644, c' est son élève Hilaire Pader (1617-1677) qui termine en 1646 ses oeuvres et ses portraits commencés en 1643. Le tableau de Louis XIV, peut-être commencé par Chalette a pu alors être achevé par Hilaire Pader. Ce dernier possédait le domaine d' Assezan à Belberaud et il est probable qu' il était bienfaiteur de la paroisse. Ces derniers éléments pourraient expliquer la présence en ce lieu d' un tableau peint pour l' Hôtel de Ville de Toulouse. Selon Jean Penent, il est fort possible qu' Hilaire Pader ayant composé un nouveau portrait du roi entre 1661 et 1664, fut autorisé à emporter le plus ancien auquel il avait théoriquement collaboré une vingtaine d' années auparavant. Dans le catalogue d' exposition de 2001 sur le Caravagisme à Toulouse et en Languedoc, Jean Penent affirme que le tableau de Belberaud est de la main de Chalette et a été peint en 1643. Il est préférable de s'en tenir, pour le moment, aux hypothèses que Jean Penent a évoqué précédemment jusqu' à ce que soit découvert les véritables origines et l'histoire de cette oeuvre. Le beau cadre en bois doré pourrait être celui d' origine, bien que la toile semble avoir été retournée sur le châssis. Il s' agit de toute évidence d' une oeuvre datant également du milieu du 17e siècle.
Propriété de la commune
1951/03/05 : classé au titre objet
Intitulé de l' arrêté de protection : "tableau, Saint Michel terrassant le dragon, portrait de Louis XV enfant, 18e siècle"
Oeuvre originale pour son iconographie inédite et très représentative de l'école de peinture toulousaine du 17e siècle.
À signaler
Dossier individuel
2003
2004
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