Statue
Gisant ; grandeur nature
Statue (gisant grandeur nature) : Madame Jean-Paul Laurens née Madeleine Willemsens
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Fourquevaux ; église paroissiale Saint-Germier (non étudiée)
31192
Haute-Garonne
Montgiscard
Église paroissiale Saint-Germier (non étudiée)
En village
3e chapelle latérale sud depuis le choeur dite chapelle de l' Agonie, élévation est
Sculpture ; fonderie ; céramique ; taille de pierre
Rectangulaire horizontal
Bronze : fondu ; terre cuite : moulé ; marbre veiné (rose, monolithe) : taillé, poli, gravé
L' oeuvre se compose d' un gisant grandeur nature en ronde-bosse en bronze placé sur une terrasse en marbre rose veiné blanc. La couche, supportant le gisant, est en terre cuite, ainsi que les coussins qui comportent également un décor en bronze, incrusté dans la terre cuite. La terrasse comporte une inscription gravée dans la masse. L' ensemble de l' oeuvre est placé dans un enfeu creusé dans l' élévation est de la chapelle. Le gisant repose également sur deux corbeaux. L' oeuvre fait face sur le mur opposé à la peinture marouflée représentant la Déploration de la Vierge.
Portrait (femme, couché sur le dos, cadavre, vêtement)
Ce gisant est celui de l' épouse du peintre toulousain Jean-Paul Laurens, Madame Madeleine Willemsens. Elle est représentée sur son lit de mort, dans un vêtement de style Renaissance. Elle est étendue sur le dos, les bras croisés sur la poitrine. Sa tête repose sur des coussins qui comportent un décor de broderie en bronze.
H = 36 ; la = 161 ; pr = 72 Dimensions du gisant seul. Largeur avec la couche : la = 179. Dimensions de la terrasse : h = 11, la = 184, pr = 61.
Mauvais état
L' oeuvre est placée dans un enfeu attaqué par les remontées d' humidité. Le bronze présente des traces de vert de gris.
Signature (en relief, sur l'oeuvre) ; date (gravé, sur l'oeuvre) ; épitaphe (gravé, sur l'oeuvre)
La signature du sculpteur est présente sur la couche en terre cuite du gisant : "JPL". La terrasse en marbre comporte l' épitaphe suivante : "En mémoire de sa femme bien aimée Madeleine Willemsens-Laurens. Jean-Paul Laurens né à Fourquevaux,/peintre à Paris, membre de l' Institut de France a pieusement sculpté cette image et l' a portée ici avec/ses fils Paul-Albert et Pierre Laurens, peintres, pour consacrer leur commune douleur ; Anno Dom. MDCCCCXIV".
Française (école)
Ile-de-France, 75, Paris
1er quart 20e siècle
1914
Ce gisant en bronze est celui de Madeleine Willemsens, femme du peintre toulousain Jean-Paul Laurens, décédée en avril 1913. Inconsolable et voulant rendre un dernier hommage à sa femme bien-aimée, Laurens modèle en août-septembre de cette année le gisant de sa femme dans son atelier d' Yport sur la côte normande. Fin septembre 1913, Laurens écrit à Rodin pour lui demander les services de son mouleur attitré Guiochi, auquel il devait cependant renoncer. Le plâtre original, terminé avant avril 1914 est conservé au musée des Augustins de Toulouse (inv. Ro 1055). Cette épreuve en bronze est exécutée en avril 1914 par la fonderie Hohvillier avant d' être transportée à l' église de Fourquevaux et installée à l' emplacement que le gisant occupe toujours. Le musée d' Orsay conserve un second exemplaire de l' oeuvre fondue par le Parisien Alexis Rudier (RF 2232). Jean-Paul Laurens a choisi d' exécuter une sculpture et non une peinture, car seul la pratique du modelage et de la sculpture était à même de pouvoir lui permettre d' exprimer sa douleur et sa détresse devant le décès de sa femme tant aimée. Ce gisant s' impose par son réalisme poignant, Laurens n' ayant pas gommé les traits cadavériques de son épouse. Il se place également en continuateur de la tradition de la sculpture médiévale et Renaissance redécouverte au 19e siècle. Laurens a d' ailleurs volontairement joué sur l' ambiguïté temporelle du vêtement de son épouse, transformant celle-ci en personnage de la Renaissance. Enfin, cette oeuvre ne doit s' appréhender qu' en relation avec le reste du décor de cette chapelle dite de l' Agonie, transformée par Laurens en chapelle funéraire à la mémoire de sa femme. Ce gisant en bronze fait en effet face à la peinture monumentale et à la toile marouflée que Jean-Paul Laurens exécute un an plus tard en 1915, une Déploration de la Vierge qui est également un portrait funéraire de sa femme (IM31000208).
Propriété de la commune
Oeuvre remarquable par son intérêt artistique et historique.
À signaler
Sous-dossier
Ensemble des oeuvres de Jean-Paul Laurens et de ses fils
IM31000202
2003
2004
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