Peinture monumentale
Ensemble des peintures monumentales de l'abside
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Saint-Plancard ; chapelle Saint-Jean-Baptiste
31513
Haute-Garonne
Chapelle Saint-Jean-Baptiste
IA31010451
En écart
Abside
Peinture murale
Enduit : peinture à la chaux
Il est à noter que dans l'abside, les peintures ne sont présentes que sur les murs, compte tenu de l'absence de voûte. La technique peut être une technique mixte car la présence de trois joints de mortier peut laisser supposer une volonté du peintre de travailler les couleurs liées à l'eau sur un enduit frais. Style D'un point de vue formel, on peut remarquer que les peintures de l'abside présentent un dessin plus enlevé et plus ornementé que celles de l'absidiole. La touche énergique, notamment visible aux niveau des plis, matérialise des personnages aux poses contournées et aux mouvements amples. Pour les deux campagnes de peintures, la palette de couleurs utilisées est surtout axée sur les ocres.
Annonciation : ? ; Nativité ; Adoration des Mages ; Ascension ; Crucifixion, saint Longin, Stephaton ; Christ glorieux ; figures (Les Evangélistes , symbole) ; démon biblique : ? ; figure : damné : ? ; figure (en médaillon : main) ; saint Vierge à l'Enfant ; scène (homme : barbe : coupe, personnage), ornementation (en fond : à fleurette)
L'ensemble pictural ne semble pas présenter une organisation logique des scènes. C'est ainsi que l'on peut observer une représentation du Christ en gloire, encadré des Evangélistes et de leurs symboles et divers épisodes de la Bible et notamment de la vie du Christ. La première scène, à gauche du mur, est habituellement identifiée comme l'évocation du Paradis. John Ottaway fait une nouvelle proposition en reconnaissant une Annonciation à Daniel ce qui semble confirmée par les constatations de Jean-Marc Stouffs lors de son étude. Il observe qu'un joint qui même s'il est difficilement rendu compréhensible par des rebouchages permet de dire que la muraille serait peinte sur un enduit d'époque gothique et ne participerait plus ainsi à la scène du Paradis (observation qui demanderait à être confirmée par une analyse des mortiers). John Ottaway va plus loin et propose le poème de Sedulius comme source iconographique des peintures de l'abside.£Marcel Durliat reconnaît la figure de saint Jean-Baptiste, patron de la chapelle, dans le personnage imberbe qui précède l'Epiphanie.£Les peintures gothiques situées au registre inférieur de la partie nord du mur évoquent une Vierge à l'Enfant dont il ne reste que le tracé du dessin et trois personnages. Un homme barbu qui semble tenir une coupe et deux autres petits personnages, dont une femme.
Dimensions non prises
Mauvais état ; oeuvre restaurée
Les peintures furent découvertes au mois de février de l'année 1943 par l'abbé G. Ajustron, curé de Saint-Plancard. Durant l'année 1945 l'abbé Laffargue, assisté de l'abbé Ajustron et de monsieur Georges Fouet entreprennent un " décapage au canif" des peintures de l'absidiole sud, qui s'étendit à l'abside l'année suivante. Une première restauration remontant aux années 50 est entreprise par le peintre décorateur Moras. Puis en 1964 une deuxième intervention est projetée avec des opérations de conservation et de restauration envisagées dans l'abside et sur le mur d'entrée de l'absidiole par l'entreprise Malesset. En 2010, une étude approfondie des peintures est commandée par la Région Midi-Pyrénées au restaurateur Jean-Marc Stouffs. Nous avons ainsi un très bon état des connaissances historiques et matérielles des peintures. Il constate un encrassement général du décor et la présence d'une résine oxydée recouvrant la totalité des peintures. Il préconise une analyse comparée des mortiers situés dans la partie gauche de la peinture de l'abside afin d'en préciser la datation. Il observe la présence de nombreux repeints plus ou moins bien identifiables comme par exemple une grande partie du visage nimbé placé au dessus du bras de la croix de la Crucifixion qui représentait pour nombre de chercheurs l'évocation de la lune alors qu'il est plus vraisemblable que ce soit saint Jean portant la main à son visage. Il préconise un allègement des résines de surface et l'enlèvement des anciennes restaurations, de purger les enduits de restauration et de les remplacer. Ces opérations seraient accompagnées d'un nettoyage de la couche picturale et de la consolidation des enduits.
Inscription donnant l'identité du modèle
A droite de l'ange avec le sceptre : ABRIEL HLOEM NOC ATHEUS. Encore reconnaissables les deux vers tirés du Carmen Paschale de Coelius Sedulius identifiant les évangélistes saint Matthieu et saint Jean et leurs symboles : Hoc Matthaeus agens hominem generaliter implet, More volans aquilae verbo petit astra Johannes. Vers qui vont avoir une grande vogue auprès des enlumineurs d'évangéliaires du IVe siècle au XIe siècle.
2e moitié 11e siècle ; 1ère moitié 12e siècle ; 2e moitié 13e siècle
Les peintures de la chapelle Saint-Jean de Saint-Plancard ont été réalisées sur l'abside principale et sur l'absidiole sud. Elles correspondent à deux campagnes différentes. Les peintures de l'abside peuvent être datées de la fin du 11e siècle, celles de l'absidiole du début du 12e siècle. Les peintures du registre inférieur du choeur dateraient, elles, de la seconde moitié du 13e siècle.
Propriété de la commune
1946/04/30 ; classé au titre objet
À signaler
Dossier avec sous-dossier
Peinture monumentale
IM31000275
2009
2012
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