Peinture monumentale
Peinture monumentale
Occitanie ; 31 ; Bagnères-de-Luchon ; Quinconces (Cours des) ; établissement thermal dit Thermes Chambert
31042
Pyrénées
Bagnères-de-Luchon
Bagnères-de-Luchon
Quinconces (Cours des)
Établissement thermal dit Thermes Chambert
IA31012354
En ville
Salle des pas perdus
Peinture
Le décor peint de la salle des pas-perdus des thermes se compose de plusieurs parties. Huit sources sont personnifiées dans les écoinçons des baies tandis que l'allégorie de la découverte des sources et de l'érection des nouveaux thermes occupe le frontispice du fond, surmontant l'escalier. Un autre ensemble de huit panneaux personnifiant les huit principales vallées et montagnes ornait les murs mais a disparu sous l'enduit. Enfin, la voûte est décorée de motifs soulignant les articulations architecturales. Chacune de fenêtres est encadrée de scènes figuratives où des nymphes représentent les huit sources de Bagnères-de-Luchon (de gauche à droite à partir de la porte d'entrée) : la source du Pré, la source de Bordeu, la source des Romains, la source de la Reine, la source de la grotte, la source blanche, la source Richard et la source d'Etigny. Sur le frontispice, la Médecine, appuyée sur la Chimie est encadrée de part et d'autre par l'Hydrologie et l'Architecture. Aux extrémités figurent les génies des sciences et des arts. Le décor du plafond et des parties hautes est composé de frises de rinceaux et de vagues d'inspiration antique.
Allégorie ; nymphe ; rinceau ; source ; spirale ; ornement végétal ; pré ; coupe ; tunique ; ruines ; couronne ; grotte ; rocher ; caducée ; chimie ; médecine ; architecture ; vase ; baguette ; génie ; cartouche ; enfant ; flots ; rinceau ; lierre
La source du Pré est représentée couchée dans un pré fleuri, une coupe à la main, indiquant qu'elle est employée spécialement en boisson. La nymphe de la source des Romains est représentée de profil, couverte d'un péplum et assise sur les vestiges des anciens thermes romains. La nymphe de la source de la Reine est ceinte d'une couronne. Celle de la source de la grotte est étendue devant la caverne d'où elle s'écoulait. La source blanche est vêtue d'une tunique blanche. La source Richard est représentée au milieu de rochers devant un arrière-plan montagneux.£La Médecine est identifiée par le caducée, la Chimie par le matras, vase en verre. L'Hydrologie tient une baguette de sourcier avec laquelle elle désigne une source au premier plan. L'Architecture soumet à la Médecine le plan des thermes porté par un enfant nu. Les génies de part et d'autres portent chacun un cartouche qui les identifie avec les mentions "sciences" et "arts". L'ensemble des personnages sont placés devant un décor de ruines.
Altération biologique de la matière ; manque
Les personnifications des huit vallées, initialement peintes sur les murs, ne sont plus visibles.
Midi-Pyrénées, 09, Bagnères-de-Luchon
3e quart 19e siècle
1854
Les peintures sont l'oeuvre de Romain Cazes (1810-1881), élève d'Ingres et auteur des peintures qui décorent les églises de Luchon et de Saint-Mamet. Il aurait réalisé les peintures de la Salle des Pas-Perdus entre 1854 et 1858. La décoration a été exécutée par Bertrand Bernard sous la direction de R. Cazes et d'après ses dessins. Bernard a restauré par la suite les peintures de son maître, éprouvées par les émanations humides et sulfureuses de l'établissement thermal. Ce phénomène avait pourtant été pris en compte dès la réalisation des peintures, Cazes ayant renoncé aux couleurs à base de plomb et globalement à toutes celles qui étaient minérales (hormis le zinc). Le musée Ingres de Montauban abrite l'esquisse du décor du frontispice où la composition d'ensemble est déjà en place mais où manquent les éléments caractérisant les allégories ainsi que les deux figures ailées latérales. E. Lambron donne une description de la personnification des huit vallées et montagnes qui ne sont plus visibles (mais qui sont connues par leur reproduction dans l'article de Lespinasse (op. citée)) : la déesse du port de Vénasque portait une clé, symbole de ce lieu de passage entre la France et l'Espagne ; la vallée du Lys, blanche est entourée de fleurs ; la déesse de la Maladetta, dont les cheveux sont blanchis par l'âpreté du climat inhospitalier qui y règne ; la déesse de la vallée d'Oueil, vallée de pâturages, joue du pipeau en menant paître ses brebis ; la déesse du Mont-Né lève le voile de la nuit de ses yeux, évocation de l'excursion qu'on y fait pour voir le lever du soleil ; la déesse de la vallée d'Oô verse d'une urne la célèbre cascade qui alimente le lac éponyme ; la déesse de la vallée d'Esquierry est la déesse des fleurs dont elle tresse des couronnes (cette riche vallée botanique est surnommée le jardin des Pyrénées) ; la déesse de la vallée de Luchon porte un modèle du nouvel établissement thermal.
Propriété de la commune
Dossier individuel
2015
2015
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