Monument funéraire
De Jean de Watteville
Monument funéraire de Jean de Watteville
Bourgogne-Franche-Comté ; Jura (39) ; Baume-les-Messieurs ; abbaye Saint-Pierre, église paroissiale Saint-Pierre
39041
Anciennement région de : Franche-Comté
Voiteur
Voiteur
Abbaye Saint-Pierre, église paroissiale Saint-Pierre
IA00015389 ; PA00101814
En village
Dans le mur de la 8e travée du bas-côté nord
Maçonnerie
Calcaire ; décor en haut-relief
De ce monument funéraire, il ne reste que l'enfeu, creusé dans le mur gouttereau nord, et deux plaques moulurées, superposées, fixées contre le mur du fond de la niche funéraire ; sur l'une d'elle est gravée l'épitaphe. La baie est en plein-cintre et sur ses piédroits sont plaqués de petits pilastres toscans ; au niveau de son intrados, un claveau sur deux est taillé en bossage. L'enfeu est partiellement fermé par une dalle levée faisant office de mur d'appui ; l'espace derrière cette dalle est entièrement comblé. Il subsiste des traces de polychromie sur l'arc de l'enfeu (faux marbre noir).
Dimensions non prises.
Oeuvre mutilée ; partie bûchée
Le gisant a disparu ; le prie-Dieu a été démantelé et quelques uns de ses éléments ont été remployés pour former les plaques qui ornent aujourd'hui le fond de l'enfeu. Le centre de la dalle levée servant de mur d'appui a été bûché.
Épitaphe (latin)
ITALUS ET BURGUNDUS / IN ARMIS / GALLUS IN ALBIS / IN CURIA RECTUS / PRESBITER ABBAS / ADEST
Watteville Jean de, abbé de Baume-les-Messieurs (commanditaire)
4e quart 17e siècle
Né d'une mère italienne et d'un père militaire de l'armée espagnole, Jean de Watteville fut tout d'abord soldat puis embrassa la carrière ecclésiastique. Ordonné prête vers 1651, il intégra en 1653 l'ordre des Chartreux qu'il quitta assez rapidement. Il accéda à la tête de l'abbaye de Baume-les-Messieurs en 1659, fut nommé coadjuteur de l'abbé de Luxeuil et haut-doyen du chapitre métropolitain de Besançon en 1663. Très impliqué dans la vie politique de la province, il devint premier maître de requêtes au Parlement de Dole en 1665. Ses fortes inclinations politiques en faveur du royaume de France le contraignirent à s'exiler entre 1668 et 1674. A partir de cette date, il se consacra essentiellement au monastère de Baume dans lequel il fit réaliser nombre de transformations, tant dans l'église que dans les bâtiments conventuels. Il est probable qu'il conçut son monument funéraire à une date assez précoce car il nécessitait des travaux d'envergure : le déplacement des vestiges du jubé (voir IM39001935). L'abbé voulait en effet se faire inhumer tout près de la statue de la Vierge du jubé mais la grande fenêtre médiévale de la 7e travée du bas-côté nord, destinée à éclairer la statue mariale, l'empêchait de creuser son enfeu à proximité. Par conséquent, il recula l'emplacement de l'autel de la Vierge et son mobilier afin de pouvoir aménager sa sépulture dans le mur de la 8e travée du bas-côté nord. L'intérieur de l'enfeu était peint en rouge ; sur ce fond se détachait la statue de l'abbé, en pierre blanche, à genoux sur un prie-dieu, vis-à-vis d'un crucifix portant ses armes. Ces éléments de sculpture ont été détruits lors de la période révolutionnaire.
Propriété de la commune
1862 : classé au titre immeuble
Dossier individuel
1973
2006
Conseil régional de Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.81.65.72.10