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Plateforme ouverte du patrimoine

tuile violon

Désignation

Dénomination de l'objet

Tuile

Précision sur la typologie de l'objet - hors lexique

Tuile violon

Titre courant

Tuile violon

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Jura (39) ; Rans

Numéro INSEE de la commune

39452

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Dampierre

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Collection particulière

Description

Catégorie technique

Céramique

Description matérielle

Cette tuile mécanique mesure 37 cm sur 18 pour une épaisseur de 2,7 cm et un poids de 1,850 kg. Il en faut une petite quarantaine au m2 pour un poids total variant suivant les modèles de 50 à 70 kg. Arrondie en partie haute (arc segmentaire), elle se rétrécit systématiquement en partie basse d'où sa forme rappelant celle d'un violon. Face supérieure : renfort par côte centrale (en forme de flèche, pointe vers le haut) et double recouvrement (les bords sont relevés, avec une interruption à l'origine du rétrécissement et en partie basse, et une nervure en forme de U ouvert vers le bas s'intercale entre eux et la côte centrale). Face inférieure : allègement par évidements (deux parallèles au rétrécissement, deux autres rejoignant en évidement central sous la côte, deux autres oblongs en partie haute).

Indexation iconographique normalisée

Ornementation ; ornement à forme géométrique

État de conservation (normalisé)

Oeuvre mutilée

Précisions sur l'état de conservation

Outre quelques ébréchures au niveau du rebord supérieur, la tuile a perdu son crochet sur la face inférieure.

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Siècle de création

20e siècle (?)

Description historique

Cette tuile, qui se trouvait sur la toiture de l'atelier de fabrication des forges de Rans (actuellement en ruine), reconstruit au cours de la décennie 1850, pourrait provenir d'une réfection de la toiture au 20e siècle. Elle est issue d'un modèle breveté le 2 mars 1843 (demande du 30 décembre 1842) par deux tuiliers du Doubs : Sylvestre Robelin, établi à Vyt-lès-Belvoir, au lieu-dit Courbahon (Courbaon, au sud-ouest du village), et Claude Huguenotte, dont la tuilerie est à Chazot à une dizaine de kilomètres de là. Robelin dépose le 20 novembre 1844 un nouveau brevet (obtenu le 6 février suivant) pour une tuile quasi identique au premier modèle, qu'il améliore encore en février 1846. A cette date, il est domicilié à Mulhouse chez Albert Schlumberger, ancien notaire, qui lui achète son brevet et ouvre sa propre tuilerie. En 1848, Schlumberger met au point la tuile violon actuelle, rapidement copiée par Robelin et un négociant parisien Ernest Amuller. Assez répandue dans l'Est de la France (Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne), en Bourgogne et en région parisienne, ce type de tuile a été fabriqué en plusieurs lieux en Franche-Comté : sont ainsi attestés Liebvillers (tuilerie Blondeau aux forges de Saint-Hippolyte) dans le Doubs, Thervay (Bourcet) dans le Jura, Pont-sur-l'Ognon en Haute-Saône, Foussemagne (Clavey) dans le Territoire de Belfort. Robelin, alors domicilié à Saint-Georges-Armont, dépose par la suite d'autres demandes de brevets ou de perfectionnements. Ainsi le 20 septembre 1851 (brevet accordé le 1er décembre) pour une tuile violon et sa presse. Les demandes suivantes sont faites avec Pierre Augustin Arbey, de Sancey-le-Grand : le 24 novembre 1853 (obtenu le 21 décembre suivant) pour une tuile mécanique rectangulaire et les 24 mars et 20 septembre 1855 (obtenu le 8 novembre).

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une personne privée

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2009

Date de rédaction de la notice

2009

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Face inférieure.
Face inférieure.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Face supérieure. ; Tuile violon.
Face supérieure. ; Tuile violon.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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