Autel ; gradin d'autel ; tabernacle
Maître-autel ; autel tombeau ; tabernacle à ailes et dais d'exposition
Autel, gradin d'autel, tabernacle (maître-autel)
Nouvelle-Aquitaine ; Landes (40) ; Labastide-d'Armagnac ; église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption
40131
Roquefort
Église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption
IA40001459
En village
Choeur
Menuiserie ; sculpture ; maçonnerie
Plan (rectangulaire) ; élévation (galbée) ; élévation (droite) ; pilastres (6)
Bois, bois blanc : décor en bas relief, décor dans la masse, décor en ronde bosse, décor rapporté, peint, faux marbre, doré à la feuille d'or à l'eau, apprêt gravé ; pierre : mouluré, peint, faux marbre
Degré d'autel parqueté. Autel tombeau galbé peint en faux marbre gris-jaune et en bleu lapis (fond des panneaux), moulures et décor dorés, en relief dans la masse. De part et d'autre de l'autel, un massif en pierre maçonnée, peint en faux marbre (servant de socle à une statue d'ange adorateur). Deux gradins droits superposés, dorés, à décor d'apprêt gravé. Tabernacle en bois, entièrement doré : coffre eucharistique parallélépipédique à porte en plein cintre, enveloppé sur 3 côtés par un édicule architecturé, en hémicycle, à pilastres ; de part et d'autre de l'édicule, des ailes rectangulaires amorties par des reliquaires à lunette circulaire vitrée ; à l'aplomb de l'édicule, un dais d'exposition circulaire, en dôme, porté par 4 grandes palmes affrontées et garni de lambrequins en soie blanche brodée de fil d'or.
I.H.S., croix ; Agneau mystique ; Christ, Vierge : en buste, en médaillon ; triangle : tétragramme ; ange, angelot ; ornementation (cartouche rocaille, motif rocaille, palme, guirlande, à croisillons, rinceaux, raisin, épi, feuille d'acanthe, rameau d'olivier, lys, piastres, ordre ionique)
Sur la face de l'autel, le monogramme I.H.S. dans un cartouche rocaille flanqué de palmes et relié par des guirlandes de fleurs à des motifs rocaille angulaires, le tout sur fond de croisillons ou de vannerie. Rinceaux d'acanthe en apprêt gravé sur les gradins. Agneau mystique dans une gloire en relief dans la masse sur la porte du coffre eucharistique ; chutes d'épis de blé et de grappes de raisins, feuilles d'acanthe aux angles, rameaux d'olivier croisés et noués sur les côtés du coffre, angelots jumelés et nuées en haut relief en amortissement du coffre ; pilastres ioniques cannelés et rudentés aux angles de l'édicule, rameaux d'olivier croisés et noués sur les côtés. Sur chacune des ailes, un buste en bas relief dans la masse (le Christ à gauche, la Vierge à droite) dans un grand médaillon ovale au cadre orné de feuilles d'eau et entouré de lys au naturel ; de part et d'autre des médaillons, des panneaux verticaux à décor de piastres. Sur l'exposition, 4 palmes soutenant un dôme godronné, amorti d'une croix et de deux anges enfants en ronde bosse portant une couronne de laurier ; au fond de l'exposition, une gloire aux rayons découpés entourant le tétragramme.
Autel : h = 98 ; la = 303 ; pr = 63 ; massif maçonné : h = 148,5 ; la = 409 ; gradin inférieur : h = 18 ; la = 315,5 ; gradin supérieur : h = 12 ; tabernacle : h = 95 ; la = 47 (coffre eucharistique) ; h = 98 ; la = 148 (édicule enveloppant le coffre eucharistique) ; h = 97 ; la = 106 (ailes) ; exposition : h = 85 (à la corniche, sans le couronnement) ; couronnement de l'exposition : h = 50 environ ; reliquaires amortissant les ailes du tabernacle : h = 80.
Remaniement ; manque
Le tombeau de l'autel a peut-être été retaillé en profondeur, comme semble l'indiquer l'interruption abrupte du décor des côtés. Les massifs latéraux maçonnés sont des réfections ou des ajouts du 19e siècle. Il manque le contenu des reliquaires amortissant les ailes.
Maniban Joseph-Gaspard, marquis de (donateur)
Lieu de provenance : Midi-Pyrénées, 31, Toulouse, basilique Notre-Dame de la Daurade (?)
Milieu 18e siècle
Ce meuble proviendrait, selon la tradition locale, de l'église (et future basilique) Notre-Dame de la Daurade à Toulouse et aurait été offert à Labastide par le marquis de Maniban, seigneur du lieu, peu après la Régence, soit autour de 1725. Cette date est toutefois inadmissible en raison du style pleinement rocaille de l'autel, qui ne peut être antérieur aux années 1730-1740 et doit être encore plus tardif si l'on en juge par les lignes déjà pré-classiques du tabernacle. Le donateur présumé, Joseph-Gaspard, marquis de Maniban, baron de Cazaubon et seigneur de Labastide, premier président au Parlement de Toulouse (1686-1762), résidait en effet dans le capitoulat de la Daurade ; il posa en 1758 la première pierre de la chapelle de l'hôpital toulousain de la Grave (qui fit faillite dès 1760 et dont les biens et le mobilier furent vendus en 1765). Quant au sanctuaire roman de la Daurade, il fut démoli à partir de 1761 et son mobilier partiellement dispersé (un autel en marbre fut ainsi transporté au château de Pompignan près de Toulouse). Si l'hypothèse de la donation a quelque fondement, c'est probablement à cette occasion que le marquis de Maniban, peu avant sa mort, dut acquérir le meuble aujourd'hui à Labastide.
Propriété de la commune
1966/12/16 : classé au titre objet
Arrêté de protection : fin du 17e ou début du 18e siècle.
À signaler
Dossier individuel
2009
2009
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