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Plateforme ouverte du patrimoine

peinture monumentale : Déisis et Jugement dernier, Credo apostolique, scènes de la vie de saint Vincent diacre

Désignation

Dénomination de l'objet

Peinture monumentale

Titre courant

Peinture monumentale : Déisis et Jugement dernier, Credo apostolique, scènes de la vie de saint Vincent diacre

Localisation

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Landes (40) ; Vert ; église paroissiale Saint-Vincent

Numéro INSEE de la commune

40323

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Labrit

Nom de l'édifice

Église paroissiale Saint-Vincent

Référence Mérimée de l'édifice

IA40001485

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Choeur

Description

Catégorie technique

Peinture murale

Matériaux et techniques d'interventions

Enduit (support) : fresque

Description matérielle

Peinture exécutée sur une mince couche de lait de chaux, elle-même appliquée sur un mortier de chaux. Pigments : ocre rouge, ocre jaune et orangé, noir et blanc.

Indexation iconographique normalisée

Jugement dernier, Christ juge (épée, lys), Vierge, saint Jean-Baptiste, ange : trompette, saint Michel : balance, croix, mort, roi, pape, cardinal, évêque, tombeau les Apôtres, Saint Esprit (colombe) écu, ange, lion, fleur de lys cycle narratif : saint Vincent de Saragosse, vie ; saint Vincent de Saragosse, prédication, chaire à prêcher, foule : spectateur ; saint Vincent de Saragosse, saint Valère, arrestation, Dacien ; saint Vincent de Saragosse, martyre, colonne, flagellation (?) ; saint Vincent de Saragosse : mort, meule, mer, soldat, tour

Description de l'iconographie

Sur la voûte à six quartiers est représenté le Jugement dernier : sur les trois voûtains orientaux figure la Déisis, avec le Christ juge les bras levés, une épée nue et une branche de lys sortant de sa bouche, sur fond semé d'étoiles (au centre), entouré des deux intercesseurs, la Vierge (au nord) et saint Jean-Baptiste (au sud) ; sur les voûtains nord et sud, deux couples d'anges sonnant de la trompette ; sur le voûtain occidental, saint Michel pesant les âmes, armé d'une lance crucifère et d'une balance, et accompagné d'une petite âme qu'un démon griffu tente de saisir ; dans les écoinçons des voûtains, les morts sortant de leur tombeau (parmi lesquels un roi, un pape et un cardinal aux pieds du Christ, un autre roi et un évêque à ceux de saint Jean-Baptiste).£Les scènes historiées des murs sont disposées sur deux registres, au-dessus d'un soubassement sans doute orné à l'origine d'une draperie feinte. Au registre inférieur, un cycle de la vie de saint Vincent diacre, patron de l'église, se déroule du nord au sud. Sur le mur nord, de gauche à droite : la prédication du saint en présence du proconsul Dacien ; l'arrestation de Vincent et de son compagnon Valère ; une scène détruite (la comparution devant Dacien ?). Sur le mur sud, de gauche à droite : sans doute la flagellation de saint Vincent (un fragment de colonne entourée d'une corde est visible) ; une scène détruite (sans doute le martyre du saint sur le gril) ; la submersion du cadavre du saint, jeté à la mer avec une meule autour du cou.£Au registre supérieur est figuré le thème du 'Credo apostolique' ou 'Symbole des apôtres'. Les apôtres sont représentés avec leurs attributs traditionnels, debout sur un carrelage mis en perspective, au-dessus d'un bandeau à fond blanc portant le texte des douze articles du Credo : ne sont plus discernables que saint Pierre avec les clés et saint Jacques le Mineur avec le bâton de foulon et un livre ouvert (mur nord), un apôtre anonyme et saint Philippe avec la croix (pan coupé nord-est), saint Matthias avec un livre et une hallebarde (extrémité droite du mur sud).

Dimensions normalisées

Dimensions non prises

État de conservation (normalisé)

Oeuvre restaurée ; manque

Précisions sur l'état de conservation

Le décor des murs présente plusieurs lacunes, dues en partie à la fragilité du support (lait de chaux), en partie au percement (rosace orientale) ou à l'agrandissement des baies du choeur : ont ainsi entièrement disparu deux scènes du cycle de saint Vincent, l'une sur le mur nord à droite (la comparution devant Dacien ?), l'autre au milieu du mur sud (sans doute le martyre de Vincent sur le gril), et sans doute d'autres scènes sur les trois pans coupés de l'abside ; de la scène de l'arrestation du saint ne subsiste que la partie inférieure. L'importante surélévation du sol a en outre causé la disparition de la draperie feinte qui couvrait le bas des murs. La pigmentation de certaines figures a disparu (ainsi celle des anges de la voûte), ne laissant visible que le tracé noir des contours. Le tracé ancien de la fenêtre sud a été restitué en 1988 sur un enduit de chaux moderne ; l'ébauche de carrelage à droite de la figure de saint Pierre est aussi une restitution. Lors du dégagement des peintures du 16e siècle ont été conservés comme témoins des fragments du décor du 17e siècle (des rinceaux noirs sur les voûtains sud-est et sud) et de celui du 19e (un pot à feu au sommet du pan coupé sud-est).

Inscription

Inscription (latin, peinte, partiellement illisible, sur l'oeuvre) ; armoiries (peintes)

Précisions sur l'inscription

Toutes les inscriptions sont en minuscules gothiques. Texte du Credo sur un bandeau à fond blanc, sous les figures d'apôtres du registre supérieur des murs ; quelques fragments lisibles : Credo in deum patrem... [co]nceptus est de spiritu... passus sub Pontio... (mur nord)... credo... [vit]am aeternam amen (mur sud). Inscriptions (illisibles pour la plupart) sur des phylactères au-dessus du Christ juge, de la Vierge et de saint Jean-Baptiste, au-dessous de saint Michel et des anges buccinateurs ('[S]urgite mortuy', 'Venite ad judicium'). Armoiries sur le mur sud, au registre supérieur, à gauche, dans un cadre carré ocre-rouge : 'D'argent à 3 écussons de sable, posés 2 et 1' ; l'écu est entouré d'une cordelière et tenu par deux anges vêtus d'une aube blanche et d'une dalmatique rouge ; au-dessus du cadre, sur un fond semé de fleurs de lis, un lion rampant d'or (?, ocre-jaune) lampassé d'argent, appuyé sur une branche d'argent.

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Siècle de création

1er quart 16e siècle

Description historique

Ce décor peint fut découvert par le maire Gérard Dudon en juillet 1985, à l'occasion de travaux de réfection dans le choeur. La mise à jour et la restauration furent effectuées en 1988-1989 par l'atelier de Jean-Marc Stouffs, de Revel. L'ensemble a été daté du début du 16e siècle par J.-P. Suau et M. Gaborit (Doc. 01). Sans doute endommagées lors du sac de l'église par les troupes protestantes en 1569, les peintures furent recouvertes au 17e siècle par un nouveau décor de rinceaux exécuté sur un mince lait de chaux : quelques fragments en sont conservés sur le quartier sud-est de la voûte. Enfin, un troisième décor dissimula les deux premiers au 19e siècle : en subsiste un seul témoin sur le pan coupé sud-est. A la même époque, le percement ou la transformation de toutes les baies entraîna la destruction de plusieurs scènes et personnages sur les murs nord et sud, et surtout sur les pans coupés. L'écu armorié peint sur le mur sud, entouré d'une cordelière et tenu par des anges, est certainement celui d'un ecclésiastique commanditaire du décor, peut-être le curé de Cère, dont dépendait alors l'annexe de Vert. Les armoiries correspondent à celles des d'Abbeville-Boubers-Ivergny, mais l'existence d'un lien entre cette famille picarde et la paroisse landaise est très improbable.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2008

Date de rédaction de la notice

2009

Adresse du dossier Inventaire

Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37