Chaire à prêcher
Chaire à prêcher
Nouvelle-Aquitaine ; Landes (40) ; Candresse ; église paroissiale Sainte-Eugénie
40063
Dax sud
Église paroissiale Sainte-Eugénie
IA40001543
En village
Nef, mur sud
Menuiserie ; sculpture
Plan (hexagonal)
Chêne, pin : mouluré grand cadre, décor en bas relief, décor dans la masse, décor rapporté, ajouré, tourné, peint, faux bois
Chaire fixe, adossée ; cuve hexagonale sur culot en pyramide renversée, reposant sur un pied en balustre (moderne) ; panneaux de la cuve doublés intérieurement ; escalier droit à départ de plan carré, rampe sculptée et ajourée, débouchant à gauche dans le choeur ; dorsal panneauté, couronné d'un abat-voix hexagonal. Les reliefs de la cuve, en planches verticales jointoyées, sont sculptés dans la masse ; le relief ajouré de la rampe de l'escalier est constitué d'un unique panneau à revers plat ; le décor du panneau central du dorsal est sculpté dans la masse en très faible relief ; les chutes végétales de la cuve et du dorsal et les festons de l'abat-voix sont rapportés.
Saint Pierre apôtre (clé, coq) ; sainte Eugénie (palme, tournesol) ; saint Paul de Tarse (épée, livre) ; saint Jean-Baptiste (agneau, croix) ; la Croix, coeur ; ornementation (chute végétale, feuille de laurier, guirlande, feston, feuille d'acanthe, tournesol)
Reliefs sur quatre pans de la cuve, dans des encadrements rectangulaires simples, de gauche à droite : saint Pierre, sainte Eugénie (avec un tournesol à ses pieds, symbole de l'élévation de l'âme vers Dieu), saint Paul, saint Jean-Baptiste. Culot de la cuve sculpté dans la masse de larges feuilles d'acanthe disposées sur deux rangs ; course de laurier rubanée sur la moulure inférieure de la cuve et sur le limon de l'escalier ; quatre anges enfants (dont deux au buste issant de feuilles en corolle) jouant dans des rinceaux d'acanthe sur la rampe de l'escalier ; croix latine flanquée de deux rameaux d'olivier sur le panneau du dorsal ; chutes de fleurs (roses, marguerites et tournesols) et d'acanthe aux angles de la cuve ; chutes de fleurs, de fruits (pommes et poires) et de draperie accrochées à des consoles en volute de part et d'autre du dorsal ; festons des mêmes fleurs et fruits accrochés par des tournesols à l'abat-voix ; frises de denticules sur la moulure supérieure de la cuve, de la rampe de l'escalier et de l'abat-voix.
Hauteur totale approximative : h = 470 ; cuve sans le culot ni le pied : h = 87 ; la = 121 ; pr = 103 ; cuve avec le culot : h = 145 ; culot : h = 58 ; pied : h = 86 ; panneaux-cadres de la cuve : h = 60,5 ; la = 43,5 ; dorsal : h = 223 ; la = 110 ; escalier : h = 230 ; la = 150 ; pr = 57 ; rampe : pr = 10.
Partie remplacée ; manque
La cuve, originellement suspendue et terminée par un motif en pendentif (boule ou pomme de pin ?) a été étayée au 19e siècle (sans doute entre 1846 et 1853) par un pied tourné en balustre ; deux marches ont en outre été ajoutées au bas de l'escalier pour surélever le meuble. Le dorsal en pin, dont le décor est d'une qualité très inférieure à celle de la cuve et de l'escalier, est une réfection, de même que le motif d'amortissement du départ de l'escalier. Il manque une chute végétale rapportée à l'angle antérieur gauche de la cuve, un relief (colombe du Saint-Esprit) sur le plafond de l'abat-voix, le couronnement de celui-ci (sans doute des volutes affrontées portant une croix) et probablement des ailerons de part et d'autre du dorsal. Les visages des saints Paul et Jean-Baptiste sculptés sur la cuve, ainsi que l'agneau de ce dernier, sont bûchés ; il manque le bras droit (sans doute en haut relief) du Baptiste. Deux festons de l'abat-voix, manquants en 1992, ont été rétablis avant 2011. La chaire, qui ne semble pas avoir été polychromée à l'origine, fut 'vernie' en 1872, puis recouverte d'une patine faux bois très foncée.
Lepautre Jean (?, graveur, d'après)
Copie interprétée (d'estampe)
2e moitié 17e siècle
Le style de cette chaire permet de la dater des années 1670-1690. L'élément le plus remarquable est la rampe, dont le décor ajouré, d'une grande qualité, est certainement inspiré de recueils d'ornements dans le goût des 'Frises et ornements à la moderne' de Jean Lepautre (1618-1682) (Doc. 02-04). Les représentations de saints sculptées sur la cuve dérivent sans doute aussi d'images gravées. Décrit en 1846 comme 'un objet d'art dégradé par l'effet du vandalisme', le meuble a subi avant 1853 plusieurs remaniements et réfections peu heureux (remplacement partiel du dorsal, ajout d'un pied en balustre sous la cuve, mutilation de l'abat-voix). L'ensemble ainsi 'restauré' fut verni en 1872 par un nommé Brunache, pour 18 francs (A.P. Candresse, livre de comptes de la fabrique, 1846-1892), puis peint couleur faux bois par le peintre dacquois A. Pouyllau en 1932 (A.D. Landes, 2 O 442).
Propriété de la commune
1912/11/05 : classé au titre objet
Arrêté de protection : 17e siècle.
À signaler
Dossier individuel
2011
2011
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