Autel ; gradin d'autel ; tabernacle ; retable
Maître-autel ; autel tombeau ; retable architecturé
Ensemble autel, 2 gradins d'autel, tabernacle, retable (maître-autel)
Nouvelle-Aquitaine ; Landes (40) ; Heugas ; église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption
40125
Dax sud
Église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption
IA40001548
En village
Choeur
Gypserie ; menuiserie ; sculpture ; peinture
Plan (rectangulaire) ; élévation (galbée) ; colonnes (2) ; pilastres (4)
Stuc (décor) : moulé, peint, faux marbre, doré ; pierre : peint, faux marbre ; bois : peint, blanc, faux marbre, polychrome, doré
Style rocaille tardif (autel) et néoclassique (retable). Autel tombeau galbé surmonté de deux gradins droits. Tabernacle : armoire parallélépipédique à porte en plein cintre et consoles angulaires, adossée à un panneau chantourné formant ailes. Retable : corps central à contretable délimitée par une voussure concave flanquée de deux grandes colonnes corinthiennes portant un entablement cintré à oreilles ; encadrant ce corps central, deux ailes étroites calées par des pilastres et épousant l'hémicycle du choeur. L'ensemble est entièrement en stuc moulé sur âme de bois ou de maçonnerie, à l'exception du tabernacle, en bois peint, et des piédestaux des colonnes, en pierre stuquée et peinte ; le tout est peint en faux marbre de diverses couleurs (brèche rouge et verte pour les fûts des colonnes), sauf la structure du tombeau d'autel, vert olive, et le fond de la contretable, orangé. Le décor de l'autel et du tabernacle est en relief dans la masse.
Tiare, clé, ornementation ; calice, hostie ; saint Pierre apôtre, saint Paul de Tarse (tête) ; Saint-Esprit (colombe) ; M.A. ; ornementation (chapiteau corinthien, guirlande, rosace, croisillon)
Autel : tiare et clés de saint Pierre dans un cartouche cordiforme rocaille sur la face, palmettes dans les parcloses des angles antérieurs. Tabernacle : calice et hostie peints sur la porte (ajout moderne), coquille entre des volutes d'acanthe en relief au-dessus de la porte de l'armoire et au sommet du panneau de fond. Retable : cartouche chantourné en forme de coquille rocaille avec le monogramme M.A. au sommet du cadre de la contretable ; colombe du Saint-Esprit en ronde bosse suspendue à la voussure de la contretable ; médaillons peints modernes avec les têtes de saint Pierre (à gauche) et de saint Paul (à droite) sur les panneaux cintrés des corps latéraux, eux-mêmes couronnés de chutes de feuillages ; larges rosaces en médaillon, chutes de roses et croisillons fleuronnés sur la voussure de la contretable.
Autel : h = 95 ; la = 254 ; pr = 64 ; gradins : h = 15 et 15 ; tabernacle : h = 87 ; la = 62 (armoire eucharistique) ; retable : h = 550 environ.
Oeuvre restaurée ; surpeint
Ensemble restauré en 2009 et 2011 : restitution de stucs manquants et réfection des faux marbres, exécution de deux médaillons peints des saints Pierre et Paul sur les panneaux latéraux (remplaçant des statues disparues), remploi d'un tableau (disproportionné) sur la contretable.
Giotto di Bondone (d'après, peintre)
Ramonbordes Pierre (donateur) ; Poymiro Jeanne Eulalie Martine, née : Ramonbordes (donateur)
Copie interprétée (de peinture)
1er quart 19e siècle
1814
Les circonstances de l'installation du maître-autel actuel sont connues grâce à la monographie paroissiale rédigée vers 1887-1888 par le curé Duran (A.D. Landes, 16 J 19). La quasi-totalité du mobilier de l'église ayant disparu à la Révolution, un nouvel autel-retable fut offert par un ancien planteur de Saint-Domingue d'origine dacquoise, Pierre Ramonbordes (10.11.1748 - 19.3.1811), installé à Heugas à la suite de son mariage avec une jeune fille du village, Marie Lavielle (Heugas 1790 - Heugas 1869). Le don, daté par le curé Duran 'd'une des premières années qui suivirent la seconde chute du premier Empire', fut en réalité effectué l'année de la mort du donateur, et l'installation effective du meuble n'eut lieu qu'en 1812-1814. La réalisation du décor de stuc et faux marbre aurait été confiée à des artisans d'origine italienne, qui travaillaient en même temps à la demeure des Ramonbordes (la mairie actuelle) ; la tiare et les clés de saint Pierre sur le tombeau d'autel, motif insolite dans une église dédiée à l'Assomption, font peut-être référence au saint patron du donateur. Vers le milieu du siècle, sa fille Jeanne Eulalie Martine (née en février 1811, un mois avant la mort de son père), épouse du maire Hector Poymiro et marraine en 1857 de l'une des cloches de l'église, offrit à son tour un tableau d'autel de l'Assomption de la Vierge, copie probable de 'l'Immaculée Soult' de Murillo par le peintre Romain Cazes (Saint-Béat 1808 - Saint-Gaudens 1881), élève d'Ingres. L'ensemble subit une série de dénaturations au cours du 20e siècle, dont la suppression des statues en plâtre de saint Pierre et saint Paul qui occupaient les corps latéraux du retable, le remplacement dans les années 1970 du tableau de Cazes (perdu depuis lors) par une statue de la Vierge à l'Enfant (dite Notre-Dame du Sacré-Coeur) et le garnissage des panneaux de la contretable et des ailes par un tissu rouge uniforme (Doc. 01). En 2009 et 2011, deux campagnes de restauration menées par Marc Borkowski ont permis de restituer les moulures de stuc de la contretable et le décor de faux marbre ; deux effigies en médaillon des saints Pierre et Paul, inspirées des peintures de l'atelier de Giotto à la basilique supérieure d'Assise (Doc. 02-03), ont remplacé sur les panneaux latéraux les statues détruites des mêmes personnages (document en ligne : http://www.fondation-patrimoine.org/fr/aquitaine-2/tous-les-projets-166/detail-maitre-autel-de-l-eglise-a-heugas-1946). Enfin, un petit tableau du 'Baptême du Christ' d'après Mignard (réf. IM40004111), autrefois placé au-dessus des fonts baptismaux, a été substitué à la statue de de la Vierge sur la contretable.
Propriété de la commune
À signaler
Dossier individuel
2011
2011
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