Peinture monumentale
Peinture monumentale
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Beaugency ; logis seigneurial de Dunois, actuellement musée
45028
Beaugency
Logis seigneurial de Dunois, actuellement musée
IA45000136
En ville
À l'étage de la tourelle de la façade postérieure donnant sur le jardin
Peinture murale
Enduit (support) : peint
Peinture posée sur la voûte en coupole et en partie haute des murs ; les étoiles du ciel sont en relief (sans doute en plâtre) et dorées.
Dieu le Père : en buste, bénédiction, globe, croix, étoile, rayons lumineux
Dieu le Père est représenté sur la coupole ; il surplombe un ciel étoilé et porte de la main gauche un globe surmonté d'une croix tandis qu'il bénit de la droite.
Dimensions non prises
Oeuvre mutilée ; manque
Les armoiries ont été grattées et le cimier à tête de bélier du heaume de François Ier d'Orléans-Longueville effacé ; les armoiries de Jean d'Orléans sont partiellement effacées ; murs altérés.
Devise (peinte, sur l'oeuvre) ; armoiries (peinte, sur l'oeuvre) ; inscription (peinte, sur l'oeuvre, partiellement illisible, latin)
Devise : COR MUNDUM CREA IN ME DEUS. Cette devise ou sentence de Jean d'Orléans, archevêque de Toulouse, se répète sur un bandeau peint sur les murs nord, sud et ouest et sur un phylactère à l'est. Elle correspond au début du 13e verset du 51e Psaume de David et se voyait aussi, durant la seconde moitié du 19e siècle, sur le linteau de la demi-croisée de la façade orientale du pavillon construit par Jean d'Orléans au château de Beaugency. Sur chaque pan de mur se voient les armoiries d'Agnès de Savoie, épouse de François Ier d'Orléans-Longueville, et de leurs 3 fils. A l'est, on a les armes du fils puîné, Jean d'Orléans-Longueville, archevêque de Toulouse, qui ont pour support deux anges tandis q'une croix archiépiscopale amortit l'écu. A l'ouest se sont les armes de François II, aîné de la famille, dont l'écu est surmonté d'une couronne comtale et d'un heaume à lambrequin tourné à dextre amorti d'un cimier effacé qui devait représenter un bélier, animal emblématique des chefs de famille des Orléans-Longueville depuis Dunois. Deux aigles forment supports et des branches de houx sont visibles sous les armoiries. Au nord, nous avons les armes de Louis I et au sud celles de leur mère. Les écus de François et de Louis sont entourés de l'ordre de Saint-Michel et ceux de Louis, Jean et Agnès d'une couronne de houx. Celui de cette dernière est en outre entouré de la cordelière de Savoie à noeuds en 8. Les armoiries des trois frères sont identiques : d'azur à trois fleurs de lys posées deux et un, au lambel d'argent et au bâton en bande de même. Ce sont en fait les armes de France brisées d'Orléans et surbrisées d'Orléans-Longueville. Les armes d'Agnès de Savoie sont un mi-parti d'Orléans-Longueville et de Savoie. Inscription : ...OMNIBUS. Seule le dernier mot de cette sentence latine qui entoure Dieu le Père est lisible.
Agnès de Savoie (commanditaire) ; Jean d'Orléans-Longueville (commanditaire)
Lieu d'exécution : Centre, 45, Beaugency
1er quart 16e siècle
1503 ; 1524
Peinture monumentale pouvant être datée entre 1503, date de l'élection de Jean à l'archevêché de Toulouse, et 1509, date de la mort d'Agnès de Savoie, sa mère. Elle pourrait donc avoir été peinte à l'occasion de la nomination de Jean à l'archévêché de Toulouse et commandée par cette dernière. Toutefois, la devise est un ajout postérieur de ce dernier devenu seigneur de Beaugency. En effet, à l'ouest et au nord, le médaillon de l'ordre de Saint-Michel transparaît sous la devise. Un ordre de paiement de Jean d'Orléans, du 24 juin 1524, au peintre Pierre Rifflart précise : 'pour avoir painct et estoffe notre cabinet joignant notre chambre de notre chatel de Baugency...'. Il serait alors possible que ce travail impliqua, entre autres, la peinture de la devise. Plusieurs textes contemporains évoquent ce cabinet situé dans la tourelle donnant sur le jardin, à l'étage du logis, dont l'un d'eux précise qu'il fut lambrissé à la demande de Jean d'Orléans (marché du 21 janvier 1523 n. st.). Le lambris pourrait également avoir été peint par le peintre qui fut payé 32 livres tournois pour l'ensemble de sa prestation. Une seconde hypothèse, concernant cette peinture, consisterait à la considérer comme une sorte de mémorial commandé par Jean, en l'honneur de sa mère et de ses frères décédés entre 1509 et 1516. L'ensemble pourrait alors éventuellement être attribué à Pierre Rifflart et la devise rajouté peu après et avant 1533, date du décès de Jean d'Orléns-Longueville. Dans ce dernier cas la représentation à l'ancienne de l'ordre de Saint-Michel, avant les modifications voulues par François Ier en septembre 1516, serait une représentation archéologique.
Propriété du département
1926/08/18 : classé au titre immeuble
Petite tourelle circulaire contenant l'oratoire du cardinal de Longueville : classement par arrêté du 18 août 1926.
À signaler
Dossier individuel
1999
2000
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06