Peinture monumentale
Ensemble de 2 peintures monumentales
Occitanie ; 46 ; Francoulès ; église paroissiale Saint-Pierre-ès-liens
46112
Lot
Catus
Saint-Pierre-Liversou
Église paroissiale Saint-Pierre-ès-liens
IA46100250
Isolé
Choeur ; chapelle sud
Peinture murale
Enduit (support) : peinture à la chaux
Pour le décor de la chapelle, il faut noter que ces peintures ont été réalisées sur un simple badigeon, sans enduit.
Christ juge, Le Tétramorphe ; Annonciation ; Adoration des Mages Jugement dernier
Le Christ juge assis sur un arc-en-ciel, les pieds reposant sur le globe tripartite, encadré par les symboles des Evangélistes est représenté sur le cul-de-four. Au registre inférieur, suivant la courbure de l'abside, on reconnaît la scène de l'Annonciation partageant l'espace avec une Adoration des Mages qui se développait sur la moitié nord du chevet. Il faut noter les compléments ornementaux qui accompagnent ces scènes, les claveaux tricolores de la fenêtre axiale et l'évocation d'une architecture crénelée sur la partie tournante de l'abside, sous l'Annonciation.£Dans la chapelle méridionale de l'église on peut découvrir sur le mur occidental un personnage féminin agenouillé et les mains jointes, derrière elle se tient un petit groupe de personnages nus également en prière et en dessous apparaissent quatre ressuscités sortant de leurs tombeaux, participant tous à l'évocation d'un Jugement dernier.
H = 420 ; la = 294 Dimensions approximatives du chevet ; Dimensions du fragment du mur sud de la chapelle : h = 120 ; la = 60.
Oeuvre restaurée ; mauvais état ; oeuvre dissimulée
Les peintures de Liversou ont été mises au jour fortuitement en 1911. C'est l'abbé Cassan qui en assura alors le dégagement. Il aurait ôté neuf couches de badigeons avant de pouvoir accéder à la couche picturale. La restauration des peintures du choeur et de l'arc triomphal a été faite en 1987 par Pierre Bellin. L'ensemble des peintures n'a pas été mis au jour. En effet, le décor ne se limitait pas à l'abside. Des éléments subsistent encore sous badigeon sur l'arc triomphal et le mur nord de la nef. On peut noter un état de dégradation général assez inquiétant avec entre autre des écaillages importants de la couche picturale et des craquèlements des enduits sous-jacents qui entraînent une perte de matière picturale en surface, perceptible sur le cul-de-four mais aussi au niveau de la courbe de l'abside.£Pour la chapelle sud, on ne sait pas dans quelles conditions ont eu lieu les dégagements et les sondages, mais ils n'ont été suivis d'aucune intervention de conservation. Cela se révèle particulièrement dramatique pour le Jugement dernier où l'on peut aisément observer des zones de déplaquement de la couche picturale et des fissures parcourant cette dernière.
2e moitié 15e siècle ; 1ère moitié 16e siècle ; Temps modernes
Les différences de mains décelées à Saint-Firmin de Francoulès se retrouvent à Saint-Pierre de Liversou. Les personnages de l'Annonciation et de l'Adoration des Mages présentent des caractéristiques stylistiques communes, telles qu'une certaine raideur dans le graphisme des silhouettes ou un soin particulier apporté aux mains. Le traitement des figures du cul-de-four est assurément différent. On y décèle un tracé légèrement plus fluide et les mains courtes et carrées arborées par le Christ sont nettement distinctes de celles des autres protagonistes des peintures de l'abside. Si les décors des deux églises de Francoulès sont bien identiques, il faut tout de même reconnaître que la scène du cul-de-four n'a pas été répétée à Liversou avec exactement le même bonheur qu'à Saint-Firmin. Les peintures de Liversou ont été réalisées par les mêmes artistes qui ont décoré l'abside de Saint-Firmin de Francoulès dans la seconde moitié du 15e siècle. Saint-Pierre de Liversou n'étant qu'un édifice subalterne on peut penser que sa campagne picturale a sans doute été élaborée un peu plus tard. Malgré le peu d'élément à notre disposition, on peut affirmer que les peintures de la chapelle sud n'ont pas été réalisées par l'atelier qui a travaillé dans l'abside. Elles appartiennent à la fin du Moyen Age. On serait tenté de fixer leur réalisation postérieurement à celle des peintures de l'abside, comme une sorte de complément, un décor secondaire d'une moindre qualité, exécuté pour parachever la mise en couleur de l'édifice sans doute au début du 16e siècle. Les peintures médiévales du haut de l'arc triomphal ont été occultées par des peintures modernes : trois vases de fleurs traités en grisaille occupent respectivement le sommet et les côtés de la face occidentale de l'arc.
Propriété de la commune
1912/11/05 : classé au titre objet
Edifice classé Monument historique le 24/06/1916
À signaler
Dossier individuel
2004
2005
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