Peinture monumentale
Peinture monumentale
Occitanie ; 46 ; Montcuq-en-Quercy-Blanc ; église paroissiale Saint-Pierre
46201
Commune fusionnée après inventaire ; autrefois sur commune de Montcuq
Lot
Montcuq
Rouillac
Église paroissiale Saint-Pierre
IA46101105
En écart
Voûte en berceau du choeur
Peinture murale
Enduit : peinture à la chaux
Entrée à Jérusalem ; Cène ; Christ glorieux ; Le Tétramorphe ; Crucifixion ; tentation d'Adam ; ornement (à ruban plissé, à grecque)
Le programme iconographique débute avec l'Entrée du Christ à Jérusalem. Le Christ, suivi des apôtres, quitte une ville représentée sur toute la partie gauche de la composition et au-dessus de laquelle une inscription fragmentaire indique la direction vers laquelle le groupe se dirige : Jérusalem, qui occupe la partie droite de la composition. Le Christ est accueilli par quatre personnages, dont Zachée, ici situé en haut d'une tour qui jette son manteau sur le chemin et un autre présent à la porte même de la cité. Un telle représentation de la scène de l'Entrée du Christ à Jérusalem, avec la figuration conjointe des deux citées, Jéricho et Jérusalem, est rare. Le programme se poursuit ensuite avec la Cène. Le Christ et les apôtres sont réunis autour d'une table hémicirculaire. Comme le veut la tradition Judas est isolé sur l'un des côtés. Le Christ lui tend alors la bouchée le désignant comme le traître. Ces deux scènes encadrent la représentation du Christ en Majesté entouré des symboles des Evangélistes. Seuls deux de ces symboles subsistent aujourd'hui : celui de Marc et de Luc. On peut imaginer que les deux autres symboles étaient représentés dans la partie supérieure de la composition. Toutefois, la présence d'une roue, de la croupe d'un premier cheval et d'une patte d'un deuxième cheval, éléments constitutifs d'un char, peut remettre en cause cette hypothèse. La question se pose alors de l'appartenance de ce quadrige à la représentation du Christ ou à une autre scène se développant au-dessus. Si cet élément appartient bien à la représentation du Christ en Majesté, on peut alors penser au char de Yahvé qui accompagne la vision d'Ezéchiel d'où est tirée l'image de la Majesté divine entourée des quatre animaux. Dans ce cas, l'iconographie serait une nouvelle fois inhabituelle. Il est en effet rare de voir représenté le char divin dans son entier et associé au Christ trônant. Le programme se poursuivait sur les murs du chevet mais seules deux scènes nous sont parvenues. Il s'agit d'abord de la Crucifixion où l'on peut noter la présence du porte-éponge puis vient une représentation de la Tentation d'Adam.
H = 670 ; l = 400 ; la = 380 dimensions du choeur
Mauvais état ; oeuvre restaurée
La couche picturale présente une usure généralisée qui ne laisse parfois plus apparaître que le dessin préparatoire, comme pour le visage du Christ de la Crucifixion. De nombreuses fissures fendent l'enduit. Une note dactylographiée non datée laisse entendre que les "fresques de Rouilhac ont été restaurées par le peintre Michel Gigon". Le procès-verbal de la séance du 13 décembre 1976 de la Commission Supérieure des Monuments Historiques mentionne également une restauration, sans donner cependant plus de détails. Cette restauration semble avoir mal vieilli et demanderait une étude-diagnostic.
Inscription concernant l'iconographie (peint, latin)
En haut à gauche de la représentation de l'Entrée du Christ à Jérusalem, on peut lire : "A(D?) GERUSA. Dans la scène de la Tentation d'Adam, les deux protagonistes sont identifiés par une inscription "ADAM" et "ADEVA".
Milieu 12e siècle
C'est le desservant de l'église qui, à une date inconnue mais avant la demande de classement en 1976, a procédé au dégagement de ces peintures. Concernant la datation, les rapprochements qui peuvent être effectués entre ces peintures et notamment celles de Saint-Savin-sur-Gartempe par l'agencement des plis concentriques et les grands nimbes jaunes cerclés de rouge, associés à une palette intense et à un rendu dynamique que l'on peut retrouver dans la production du grand ouest de l'hexagone à partir des années 1150-1160, (cf Virginie Czerniak) permettent de les attribuer au milieu du 12e siècle.
Propriété de la commune
1980/07/09 : classé au titre objet
À signaler
Dossier individuel
2004
2010
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