Stalle
De la nef
Ensemble des 26 stalles de la nef
Occitanie ; 46 ; Prudhomat ; collégiale Saint-Jean puis Saint-Louis
46228
Canton de Bretenoux
Bretenoux
Castelnau-Bretenoux
Collégiale Saint-Jean puis Saint-Louis
IA46100567
Isolé
Nef
Menuiserie ; sculpture
Noyer (en plusieurs éléments) : taillé, découpé, mouluré, ,décor en demi-relief, décor en haut-relief, décor rapporté
Les deux ensembles de stalles de la nef sont montés sur une estrade et adoptent un plan en L, petit côté face au choeur. Ils comportent chacun 4 sièges bas et 9 sièges hauts. L'accès aux sièges hauts s'effectue par deux escaliers droits à 2 et 3 degrés situés, pour le plus petit, au centre des 4 sièges du bas et, pour le plus grand, à l'extrémité du petit côté du L. Chaque siège se compose de deux parcloses perpendiculaires au dos. Celui-ci est constitué d'un assemblage de plusieurs planches accolées verticalement. L'abattant s'articule à l'aide de deux charnières. Les miséricordes accueillent une mouluration ou un décor en relief figuré. L'accotoir continu qui file au-dessus des parcloses se prolonge en bourrelet mouluré arrondi au-dessus des appuis-mains formant les museaux dont la face supérieure est l'accoudoir. Le chant des parcloses est animé d'un décor sculpté : les parties droites forment des colonnettes prismatiques et la partie arrondie de l'appuie main accueille un décor en haut-relief. Les sièges supérieurs sont surmontés d'un haut dorsal accueillant en partie haute un décor sculpté en demi relief rapporté formant un remplage. Les interdorsaux forment des colonnettes sculptées surmontées de pinacles. L'ensemble du dorsal est surmonté d'un dais incurvé sommé d'un couronnement ajouré à motif de remplage rythmé par des pendentifs sculptés dans l'alignement des interdorsaux et surmonté de clocheton. Chaque jouée, haute ou basse, est animée d'un riche décor sculpté en bas ou haut-relief organisé en registres.
Ornement (coquille, fleurette, feuillage : en frise ; armoiries) ; décor d'architecture (remplage, arc polylobé, clocher) ; animal fabuleux ; personnage imaginaire (ange : torse, de profil, ange : en pied, de face ; Tétramorphe) ; figure (homme : en pied ; homme : tête ; anthropomorphe : en pied) ; personnage historique (évêque : en pied, de face ; cardinal : en pied, de face ; pape : en pied, de face) ; figure biblique (saint Jean-Baptiste : en pied, de face, mouton ; sainte Marguerite : en pied, de face, prière, dragon ; Vierge de Pitié : assis, Christ, mort ; Visitation : sainte Elisabeth, Vierge ; ange ; saint Jean : en pied, de face, calice ; sainte Catherine d'Alexandrie : en pied, de face, couronne, roue, tête, boîte ; Evangéliste : saint Marc, lion, saint Matthieu, homme, saint Jean, aigle, saint Luc, taureau ; sainte Anne : assis, Vierge : enfant, lecture)
Un riche décor historié se déploie essentiellement sur les jouées hautes qui ferment les stalles à chaque extrémité. Ce décor fait référence à des personnages et sujets religieux : saint Jean-Baptiste, sainte Marguerite foulant le dragon, la Visitation, une Pietà (stalles nord), saint Jean, saint Catherine d'Alexandrie et les instruments de son martyre, les évangélistes et leur attribut, saint Jacques le Majeur (stalles sud). Ces références bibliques sont associés aux représentations des personnages ecclésiastiques de la famille de Castelnau, identifiés par l'historiographie et la tradition : Guy de Castlelnau-Calmont, fils de Jean II, évêque de Cahors (1508), puis de Périgueux (1513-1523), le cardinal François Guillaume de Clermont-Lodève, archevêque d'Auch (1503-1540), Jean de Castelnau-Caylus, oncle de Jean II et frère d'Antoine, évêque de Cahors (1438-1460) sur les jouées des stalles nord et le pape Jules II de Médicis (1503-1513) sur la jouée côté choeur des stalles sud. Certains de ces personnages sont associés à des armoiries représentées seules (au-dessus de saint Jean et sainte Marguerite) ou portées par des personnages anthropomorphes ou des anges (au-dessus de Jules II et du cardinal François-Guillaume). L'essentiel des personnages et des scènes bibliques sont représentés sous un décor de gables et des remplages de style gothique flamboyant. Ce décor architectural anime également les parties hautes des dorsaux et la corniche. Un décor plus pittoresque et anecdotique orne les miséricordes, appuis-mains et pendentifs du baldaquin : ce sont les nombreux petits personnages contemporains, assis ou allongés, artisans ou lecteurs, ainsi que des personnes anthropomorphes, des anges, des animaux fabuleux et des visages expressifs qui peuplent et individualisent ces pièces de bois. Certains sont seulement ornés d'un décor végétal. Les interdorsaux sont ornés de rinceaux végétaux et de fleurettes.
Dimensions non prises
Mauvais état
Certaines sculptures, notamment celles de appuis mains, sont assez endommagées.
Armoiries (sculpté, sur l'oeuvre)
Armoiries au-dessus de saint Jean : "écartelé : aux 1 et 4 de [...] au château d'or et aux 2 et 3 de [...] au lion de [...]" (attribué aux Castelnau-Calmon) et "écartelé au 1 [...] au château de [...], au 4 de [...] au lion de [...], aux 2 et 3 de [...] au lion de [...] et 16 étoiles de [...] orle" (attribué au Castelnau-Caylus).£Au-dessus du pape Jules II et surmontées d'un heaume : "écartelé : aux 1 et 4 de [...] au château de [...] et aux 2 et 3 de [...] au lion de [...]" (attribué aux Castelnau-Calmon).£Au-dessus de saint Jean-Baptiste "écartelé : aux 1 et 4 de [...] au château de [...] et aux 2 et 3 de [...] au lion de [...]" (attribué aux Castelnau-Calmon)" et "écartelé 1 de [...] au château de [...] et au 3 de [...] au lion de [...]" la partie droite étant bûchée.£Au-dessus du cardinal François Guillem et surmontées de la crosse et de la mitre d'évêque : " écartelé : aux 1 et 4 de [...] au château de [...] et aux 2 et 3 de [...] au lion de [...]" (attribué aux Castelnau-Calmon).
1er quart 16e siècle
Ces stalles aurait été commandé par Jacques de Castelnau, baron de 1505 à 1515 au moment de la construction de la collégiale, à partir de 1507. L'historiographie indique que ce serait son neveu, le cardinal François-Guillem de Castelnau Clermont-Lodève, qui aurait fait venir les artisans italiens des stalles de la cathédrale d'Auch dont il fut archevêque entre 1507 et 1511. L'iconographie et le style gothique flamboyant des sculpture confirment une datation du début du 16e siècle.
Propriété de la commune
1905/05/09 : classé au titre objet
À signaler
Sous-dossier
Ensemble de 30 stalles
IM46105631
2013
2013
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