Ensemble des verrières
Ensemble des verrières
Nouvelle-Aquitaine ; Lot-et-Garonne (47) ; Villeneuve-sur-Lot ; rue de Penne ; église paroissiale Sainte-Catherine 2
47323
Villeneuve-sur-Lot
Villeneuve-sur-Lot nord
Penne (rue de)
Église paroissiale Sainte-Catherine 2
IA47001789
En ville
Ensemble provenant de l'ancienne église Sainte-Catherine, démolie à partir de 1897. Les 14 verrières, incluant 81 panneaux (et non 71 comme l'indique l'arrêté de classement) furent déposées et restaurées en 1901-1902 par le parisien Félix Gaudin (devis du 15 février 1901). Celui-ci, afin d'adapter les panneaux anciens aux 23 fenêtres basses du nouvel édifice, procéda à des remontages arbitraires qui empêchent de connaître avec précision les dispositions originelles, et réalisa de nouvelles bordures. Les vitraux remaniés furent installés en juin-juillet 1909, et à nouveau restaurés en 1958-1959 par Francis Chigot, verrier à Limoges (pose de 62 plombs de casse). L'historien J. Rollet (1989) a montré que les éléments les plus anciens (baies 8, 10) ne sont pas antérieurs au milieu du 15e siècle, et a réfuté l'attribution traditionnelle des panneaux du 16e siècle à l'atelier auxitain d'Arnaut de Moles. Selon cet auteur, l'étude des panneaux (ceux de la 2e moitié du 15e siècle exclus) fait apparaître la présence de deux verriers, qui ont travaillé successivement et, durant quelque temps, en collaboration. Le premier, dit Maître de Sainte-Catherine, est peut-être identifiable avec un verrier agenais sorti de l'atelier d'Auch, Berthomieu Laurens : celui-ci exécuta en 1515 les vitraux de Laplume sur commande du seigneur d'Augié, marquis de Bruilhois, lequel figure en donateur sur l'une des verrières villeneuvoises (baie 4). A ce premier atelier, actif à Villeneuve entre 1500 et 1520-1525 environ, peuvent être attribués le cycle de sainte Catherine (aujourd'hui dispersé entre les baies 4, 10, 21 et 28), la 2e Annonciation (baie 6), les verrières de saint Christophe (baie 6), de saint Jacques avec un pèlerin (baie 19) et de saint Eloi (baie 3). Le second artiste, surnommé Maître de la Passion, s'appelait peut-être Romulus Moron ou Monon (patronyme connu dans la région de Grenoble et de Saint-Etienne) si l'on en croit la signature (?) apposée sur le panneau de la Résurrection (baie 9). Probablement formé en Champagne, il travailla entre 1520 et 1525 avec le Maître de Sainte-Catherine : le vitrail d'Augié (baie 4), les verrières de saint Antoine (baie 13), sainte Anne (baie 16), saint Benoît (baie 15), sainte Scholastique (baie 17) et saint Laurent (baie 21) semblent le fruit de cette collaboration. Le cycle de la Passion (baies 5, 7, 9, 11, 12, 22, 24), sans doute incomplet, la Trinité (baie 14), les verrières de saint Pierre (baie 20) et saint Paul (baie 26) furent en revanche exécutés par le seul Maître de la Passion vers 1530.
Propriété de la commune
1901/04/24 : classé au titre objet
Arrêté de protection : 71 panneaux de vitraux, 14e, 15e, 16e siècles.
À signaler
Dossier avec sous-dossier
Verrière (4) ; verrière (6) ; verrière (2) ; verrière (2) ; verrière (2) ; verrière (7)
IM47002248 ; IM47002249 ; IM47002250 ; IM47002251 ; IM47002252 ; IM47002253
1999
1999
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