Peinture monumentale
Peinture monumentale : Scènes de la Passion, Jugement dernier
Nouvelle-Aquitaine ; Lot-et-Garonne (47) ; Massels ; église paroissiale Sainte-Quitterie
47161
Penne-d'Agenais
Sainte-Quitterie
Église paroissiale Sainte-Quitterie
IA47002869
Isolé
Chapelle sud
Peinture murale
Enduit (support) : peint
Peinture à la détrempe en 3 registres superposés séparés par des bandeaux à filets rouges et frise de quadrilobes sur fond rouge : un registre inférieur décoratif (détruit), un registre médian historié (grandes scènes juxtaposées, séparées par des colonnettes ou des bandeaux décoratifs), un registre supérieur en forme de lunettes délimitées par les nervures de la voûte, constituant ainsi un 4e registre. Les voûtains et les nervures de la voûte quadripartite devaient être également peints. Pigments : brun-rouge, jaune, noir, blanc.
Couronnement d'épines Cène ; Flagellation du Christ (?) ; montée au Calvaire Descente de croix ; Mise au tombeau ; Descente aux limbes ; saint Laurent diacre ; sainte Marguerite d'Antioche ; Résurrection (?) Jugement dernier, Jérusalem céleste ornementation
La lecture iconographique commence par le pan droit du mur nord et s'effectue dans le sens des aiguilles d'une montre (scènes de la Passion dans l'ordre chronologique, puis scènes eschatologiques et Jugement dernier).£Mur nord : scène détruite au-dessus de l'arcade (seuls subsistent à droite des vestiges d'un sol couvert de plantes et d'un fond à faux appareil) ; sur le pan droit : au registre inférieur, un personnage nimbé (?) ; au registre médian, sous un arc déprimé sur culots, le Couronnement d'épines (Christ vêtu d'une tunique longue, mains liées, 2 bourreaux fixent la couronne au moyen de bâtons).£Mur est : au registre inférieur, un bandeau encadrant la Cène (apôtres en frise derrière une table, le Christ au centre et surélevé) ; au registre médian, à gauche probablement la Flagellation du Christ ou sa comparution devant Pilate (vestiges : partie inférieure de la tunique du Christ, jambes vêtues de chausses d'un soldat (?) à droite), au centre (séparé des scènes voisines par une arcature en accolade à gauche et par une colonnette à droite) le Portement de croix (2 groupes de soldats, l'un d'eux donne un coup de pied au Christ traîné par une corde), à droite le Calvaire (vestiges : la moitié inférieure du Christ en croix, le bas des drapés de la Vierge et de saint Jean).£Mur sud : au registre inférieur, des draperies feintes ; au registre médian, à gauche de la fenêtre la Descente de croix (Nicodème descend le corps, Joseph d'Arimathie tient les tenailles), à droite de la fenêtre la Mise au tombeau (10 personnages : Christ, Vierge, saint Jean, sainte Madeleine, Nicodème, Joseph d'Arimathie, 2 Saintes Femmes, 2 soldats endormis) et la Descente aux limbes (le Christ tenant la croix vexillaire délivre Adam et Eve nus de la gueule de Léviathan) ; sur les ébrasements de la fenêtre, à gauche un saint diacre vêtu d'une dalmatique rouge, tenant livre et palme (sans doute saint Laurent, patron secondaire de l'église), à droite sainte Marguerite d'Antioche (couronnée, tenant un livre et une palme, foulant aux pieds un dragon) ; au registre supérieur, probablement la Résurrection (vestiges : partie inférieure du Christ (?), jambes de soldats en armure).£Mur ouest : le Jugement dernier ; à gauche, au registre inférieur, les élus sortant du tombeau (ou du Purgatoire ?), aidés par des anges, et gravissant l'escalier menant à la Jérusalem céleste (château à murailles crénelées et tours angulaires, porte à herse relevée au bas de la tour de droite) au niveau médian ; un ange mène une âme élue (petit personnage nu) vers la herse ; au centre, saint Pierre accueillant un élu (reprise exacte du groupe de la Descente aux limbes) et saint Michel armé disputant les âmes au démon ; à droite, au registre inférieur, les damnés et les démons dans les flammes de l'Enfer, avec Lucifer trônant ; [au registre supérieur, détruit, devait figurer le Christ juge].£Mur nord, sur le pan gauche : au registre inférieur, un démon rouge aux ailes de chauve-souris (?), le bras levé, frappant sans doute un damné (suite du Jugement dernier du mur ouest).
Dimensions non prises.
Mauvais état ; manque
Le décor du registre inférieur est presque entièrement détruit, ainsi que celui du registre médian de la partie gauche du mur nord, celui des lunettes des 4 murs (à l'exception de la partie inférieure des lunettes nord et sud), celui du centre du mur est (emplacement de l'autel). Les parties subsistantes comportent de nombreuses lacunes, surtout la Flagellation (?) et le Calvaire du mur est, les figures de l'ébrasement de la fenêtre sud et la partie droite du mur ouest. Les têtes ont été en grande partie mutilées. La peinture a été recouverte à une époque indéterminée (après 1668 ?) d'une litre noire dont il reste quelques traces (grattées) sur le mur ouest.
4e quart 15e siècle
Peinture du 4e quart du 15e siècle, signalée en 1668 par l'évêque Claude Joly, qui ne mentionne pas la litre surpeinte dont il reste quelques traces. Recouverte au 18e ou au 19e siècle, elle a été dégagée en 1993-1994. Un décor similaire (scènes de la Passion) ornait encore au début du 20e siècle l'église voisine de Calvignac (comm. de Massoulès), aujourd'hui ruinée. La peinture de Massels est proche, stylistiquement et iconographiquement, de celles de l'église du Mail (comm. de Pujols, IM47002656), d'Allemans-du-Dropt (47) et de Pervillac (comm. de Montaigu-de-Quercy, 82).
Propriété de la commune
1996/12/27 : classé au titre immeuble
Arrêté de protection : peinture classée avec la chapelle.
À signaler
Dossier individuel
2003
2003
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37