Verrière
Verrière hagiographique
Verrière de saint Saturnin
Verrière hagiographique : Vie de saint Saturnin
Normandie ; Manche (50) ; Carentan ; église paroissiale Notre-Dame
50099
Anciennement région de : Basse-Normandie
Manche
Carentan
Église paroissiale Notre-Dame
PA00110352
Baie 17 (transept nord)
Vitrail
Lancette ; tympan ajouré
Verre transparent (coloré) ; grisaille ; jaune d'argent ; verre : gravé
Six lancettes en arc brisé ; cinq écoinçons de complément.
Scène (Saint Saturnin : naissance ; départ ; saint Saturnin, saint Jean-Baptiste ; saint Saturnin, Christ ; baptême ; saint saturnin disciple) ; scène (saint Saturnin : consécration ; enseignement ; saint Saturnin, lépreuse ; baptême : Cyriaque ; saint Saturnin : songe ; saint Saturnin prêchant) ; scène (saint Saturnin : évêque, bénédiction ; saint Saturnin, idolâtres ; saint Saturnin, femme ; saint Saturnin guérissant) ; scène (saint Saturnin, personnages ; idolâtres : vengeance ; saint Saturnin, foule : haine ; martyre de saint Saturnin : boeuf ; saint Saturnin : enterrement) ; scène (saint Saturnin couronné, anges)
Les lancettes se divisent en 4 registres, de 6 scènes, encadrés par une architecture à quadruple niveau, peinte en grisaille et jaune d'argent et animée de statuettes. De gauche à droite, sont représentés, au 4e registre : la naissance et le départ de saint Saturnin, sa rencontre avec saint Jean-Baptiste, le saint avec le Christ, son baptême et saint saturnin en disciple de Jésus ; au 3e registre : la consécration de saint Saturnin, son enseignement, sa rencontre avec une lépreuse, le baptême de saint Cyriaque, le songe de saint Saturnin et sa prédication ; au 2e registre : la bénédiction de saint Saturnin, devenu évêque, une scène composite, le saint entouré d'idolâtres, sa rencontre avec une femme et la guérison de la fille de Marcelle, une scène non identifiée ; au registre inférieur : saint Saturnin avec deux personnages dont une femme, la vengeance des idolâtres, la haine de la foule s'acharnant sur le saint, son martyre, trainé par un boeuf portant un harnais gravé sur verre rouge, l'ensevelissement de son corps par deux jeunes filles et une scène composite. Dans les ajours, Saint Saturnin est couronné par une cour céleste de séraphins ; au centre, un ange déroule un phylactère.
H = 750, l = 350
Oeuvre restaurée ; oeuvre composite ; fragment ; plombs de casse
La verrière a été restaurée en 1929 par l'atelier Daumont-Tournel. Deux scènes (au 1er et 2e registres) sont des scènes composites réalisées par Michel Durand en 1984. Les panneaux d'architecture situés entre ses deux registres datent également de 1984. L'ensemble a été restauré, notamment les dais du registre inférieurs de la verrière. Remploi dans le registre inférieur : dais dans le socle de la 1ère scène et tête dans la scène composite. Eléments refaits : personnage de droite dans la 1ère scène du 2e registre, la moitié inférieure de la scène de l'ensevelissement du corps de saint Saturnin.
Inscription concernant l'iconographie
Inscriptions narratives sous les 24 scènes, à moitié effacées ; transcription de la scène composite du 2e registre : 'POU L'AME SIX ANS, TRENTE JOURS, GARONNE...' ; transcription de la scène de la guérison de la fille de Marcelle : 'ROY DE TOLOSE' ; transcription registre inférieur : 'DAIMONS'
Lieu d'exécution : Ile-de-France, 75, Paris ; lieu d'exécution : Ile-de-France, 94, Orly
2e quart 15e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
1929 ; 1982
La reconstruction de l'église romane de Carentan, dévastée à plusieurs reprises durant la Guerre de Cent Ans, commença dès le 2e quart du 15e siècle. C'est de cette époque que date la pose des premières verrières, vers 1440-1445, dont fait partie la baie 17, offerte par la corporation des savetiers dont saint Saturnin est le saint patron. La vitrerie de Carentan s'inscrit dans un groupe d'oeuvres qui réunit Le Vast et Saint-Lô autour de Coutances ; des similitudes apparaissent dans l'exécution de tous ces vitraux au niveau du traitement stylistique et de la technique de représentation ; on peut même noter la réutilisation de cartons au sein du groupe. Des restaurations sont connues à partir du 17e siècle. Au 20e siècle, de nouvelles restaurations furent confiées entre 1915 et 1931 à Charles Daumont-Tournel. Déposés en 1942, les verrières retrouvèrent leur place à partir de 1957. Cet ensemble fut à nouveau restauré entre 1979 et 1987 par Michel Durand, également auteur de compléments dans certaines verrières et créateur de deux verrières (baies 25 et 28). Les vitreries losangées des baies hautes du choeur, probablement du 17e siècle, éclatèrent en 1944 ; elles furent remplacées en 1955 par des nouvelles. La lisibilité des verrières de Carentan est d'autant plus altérée qu'un état de corrosion avancé, lié à l'air humide des marais avoisinants, s'ajoute à de nombreux plomb de casse et à des interpolations gênantes. Malgré tout, un décor vitré aussi complet et de cette qualité reste unique dans la région.
Propriété de la commune
1905/04/13 : classé au titre objet
Dossier individuel
2013
2013
Région Basse-Normandie - Direction de l'Inventaire général du patrimoine culturel Abbaye aux Dames - Place Reine Mathilde BP 523 - 14035 Caen Cedex - 02.31.06.97.33