Verrière
Verrière à personnages ; verrière figurée
Verrière (à personnages, figurée) : Saint évêque, incendie d'église, Saint Jacques le Majeur, Sainte Catherine de Sienne, Saint Pierre, construction d'église
Normandie ; Manche (50) ; Carentan ; église paroissiale Notre-Dame
50099
Anciennement région de : Basse-Normandie
Manche
Carentan
Église paroissiale Notre-Dame
PA00110352
Baie 23 (nef, bas-côté nord)
Vitrail
Baie libre
Verre transparent (coloré) ; grisaille ; jaune d'argent
Baie libre en arc brisé ; autrefois, la baie devait comporter des meneaux la séparant en 4 lancettes.
Figure (Saint évêque) ; scène (incendie : église) ; figure (Saint Jacques le Majeur) ; scène (prêtre, pélerins) ; figure (Sainte Catherine de Sienne : double couronne) ; scène (couple, malade) ; figure (Saint Pierre) ; scène (construction : église)
Les lancettes se divisent en deux registres : un registre principale avec les personnages et un registre inférieur présentant des scènes, le tout dans un encadrement d'architecture à deux niveaux, peint en grisaille et jaune d'argent et animé de statuettes. De gauche à droite : un saint évêque, peut-être Léon de Carentan, se tient au-dessus d'une scène historiquement erronée, l'incendie de Carentan ; saint Jacques le Majeur surmonte une scène présentant un prêtre et deux pélerins dont un tient une croix à double traverse (peut-être s'agit-il d'un donateur ?) ; sainte Catherine de Sienne portant la double couronne montre ses mains stigmatisées et foule le démon aux pieds, tandis qu'au registre inférieur, un couple veille un malade couché dans un lit ; dans la lancette droite, saint Pierre, en tenue épiscopale tient une clé et une crosse (lettre décorative sur l'orfroi de sa chape) surmonte la construction de l'église de Carentan.
H = 400, l = 350
Oeuvre restaurée ; oeuvre composite ; manque ; plombs de casse
La verrière a été restaurée en 1929 par l'atelier Daumont-Tournel et complétée, au registre inférieur, par Michel Durand en 1986 : incendie et construction de l'église de Carentan. La tête et la partie inférieure du saint évêque, ainsi que sainte Catherine de Sienne (tête, mains, panneau inférieur) ont été restaurées. La tête, la mitre, la main et la moitié inférieure de saint Pierre ont été refaites. 3e lancette : le malade couché du registre inférieur a disparu.
Inscription concernant le donateur
Inscription sur les orfroi du costume de saint Jacques le Majeur ; inscription de donation dans le registre inférieur de la 3e lancette.
Lieu d'exécution : Ile-de-France, 75, Paris ; lieu d'exécution : Ile-de-France, 94, Orly
3e quart 15e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
1929 ; 1986
La reconstruction de l'église romane de Carentan, dévastée à plusieurs reprises durant la Guerre de Cent Ans, commença dès le 2e quart du 15e siècle. Grâce à la donation du grand bailli du Cotentin, Guillaume de Cerisay, ami du roi Louis XI, une seconde phase de travaux (collatéral nord, massif oriental et bras nord du transept) vit le jour en 1466 ; de cette époque datent plusieurs verrières dont la baie 23, réduite dans sa partie inférieure lors de la construction du caveau au début du 16e siècle. La vitrerie de Carentan s'inscrit dans un groupe d'oeuvres qui réunit Le Vast et Saint-Lô autour de Coutances ; des similitudes apparaissent dans l'exécution de tous ces vitraux au niveau du traitement stylistique et de la technique de représentation ; on peut même noter la réutilisation de cartons au sein du groupe. Des restaurations sont connues à partir du 17e siècle. Au 20e siècle, de nouvelles restaurations furent confiées entre 1915 et 1931 à Charles Daumont-Tournel. Déposés en 1942, les verrières retrouvèrent leur place à partir de 1957. Cet ensemble fut à nouveau restauré entre 1979 et 1987 par Michel Durand, également auteur de compléments dans certaines verrières et créateur de deux verrières (baies 25 et 28). Les vitreries losangées des baies hautes du choeur, probablement du 17e siècle, éclatèrent en 1944 ; elles furent remplacées en 1955 par des nouvelles. La lisibilité des verrières de Carentan est d'autant plus altérée qu'un état de corrosion avancé, lié à l'air humide des marais avoisinants, s'ajoute à de nombreux plomb de casse et à des interpolations gênantes. Malgré tout, un décor vitré aussi complet et de cette qualité reste unique dans la région.
Propriété de la commune
1905/04/13 : classé au titre objet
Dossier individuel
2013
2013
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