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Plateforme ouverte du patrimoine

Verrière historiée et commémorative de la guerre de 1914-1918 : Pour l'humanité - pour la Patrie (baie 1)

Désignation

Dénomination de l'objet

Verrière

Précision sur la typologie de l'objet - hors lexique

Verrière historiée ; verrière commémorative

Appellation d'usage

De la guerre de 1914-1918

Titre courant

Verrière historiée et commémorative de la guerre de 1914-1918 : Pour l'humanité - pour la Patrie (baie 1)

Localisation

Localisation

Normandie ; Manche (50) ; Le Petit-Celland

Numéro INSEE de la commune

50399

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Manche

Canton

Isigny-le-Buat

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Baie 1 (choeur)

Description

Catégorie technique

Vitrail

Structure et typologie

Baie libre (en plein cintre) ; lancette (1)

Matériaux et techniques d'interventions

Verre transparent : peint, grisaille sur verre ; plomb (réseau)

Description matérielle

Baie libre en plein cintre à une seule lancette en arc lobée.

Indexation iconographique normalisée

Scène ; Christ en Croix ; soldats ; ruines ; canons ; champ de bataillle

Description de l'iconographie

"La scène s'inscrit dans un cadre architecturé d’inspiration Renaissance, avec notamment des motifs à rinceaux dorés. Au milieu d’un paysage de guerre, le Christ en Croix, illuminé par un halo de lumière rouge et or, avec l'inscription ""I.N.R.I"" (Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum), apparaît à un groupe de soldats morts ou agonisant portant l'uniforme bleu horizon. Au premier plan, l’un d’entre eux, revêtu de l’uniforme des cuirassiers de la cavalerie française de 1914, a la jambe immobilisée sous un cheval à terre, mais il continue de tenir fièrement le drapeau tricolore. Cette figure se rencontre également sur certaines verrières de Champigneulle. À l’arrière-plan on aperçoit deux soldats en prière, émergeant d’une tranchée. Au fond, un village en flammes se détache d’un horizon vallonné, en ruines, où l'on peut apercevoir notamment un canon d'artillerie.Mazuet réutilise ici le carton dessiné pour Dozulé. Le sujet principal a conservé toute son actualité, l’uniforme de la cavalerie n’ayant guère évolué entre 1872 et 1914. La verrière à lancette unique et l’absence de meneau permettent de replacer le Christ en position centrale. Mazuet choisit cependant une Crucifixion différente, issue des fonds de son atelier. S’il conserve le personnage de gauche, le cuirassier et son cheval, il redessine tous les éléments secondaires. Des fantassins vêtus d’uniformes bleu horizon, des ruines, des collines désolées peuplent désormais le fond de paysage. Le soubassement architecturé porte un cartouche sur lequel figurent les 24 noms des soldats du village morts à la guerre ainsi qu'une inscription commémorative. Sur le vitrail lui faisant face, le cartouche porte les noms des principaux donateurs. "

Dimensions normalisées

Non précisées

État de conservation (normalisé)

Mauvais état

Précisions sur l'état de conservation

Baie 1 abîmée : quelques verres cassés.

Inscription

Dédicace ; inscription concernant le destinataire ; inscription concernant l'iconographie

Précisions sur l'inscription

"Baie 1 : ""I.N.R.I"" [Jésus de Nazareth Roi des judéens / Roi des Juifs] ; (liste de 24 noms) ; ""A LA GLORIEUSE MEMOIRE DES SOLDATS DU PETIT-CELLAND"" "

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Auteur du projet

Weerts Jean-Joseph (peintre)

Lieu de création

Lieu d'exécution : 14, Bayeux

Siècle de création

1er quart 20e siècle (?)

Description historique

Verrière qui appartient à une commande d’au moins deux fenêtres, réalisée probablement peu après la première guerre mondiale. L’encadrement architecturé d’inspiration Renaissance est caractéristique des grandes verrières-tableau que produisait l’atelier Mazuet à cette époque. Sur le vitrail lui faisant face, le cartouche porte les noms des principaux donateurs. Mazuet réemploie une partie du carton utilisé pour la verrière de Dozulé, exécutée en 1909 pour commémorer le souvenir de la guerre de 1870. Au Salon de la Société des artistes français de 1895, le peintre Jean-Joseph Weerts propose une huile sur toile imposante (H. 3,85 m ; La 2,40 m), intitulée Pour l’humanité ; pour la patrie. Elle illustre le sort funeste de la cavalerie française lors des affrontements de 1870. Le pari est doublement osé pour l'artiste, car l’œuvre, mal orientée pour le concours, relève à la fois de la peinture religieuse et de la peinture dite militaire. Peu appréciée des critiques, elle provoque une certaine indifférence. Elle connaîtra cependant une seconde vie inattendue : sa gravure par Charles Baude (1853-1935) permet la réalisation d’estampes illustrant des vignettes religieuses. Des reproductions photographiques, imprimées au format de cartes postales, attirent l’attention de la presse et des cartonniers. Louis Mazuet est, semble-t-il, le premier maître verrier à avoir ""transcrit"" le sujet pour sa verrière de Dozulé.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Dénomination du dossier

Dossier individuel

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2013

Date de rédaction de la notice

2013 ; 2025

Adresse du dossier Inventaire

Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine

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Vue de détail de l'arrière plan de la baie 1 : ruines et village en flammes.
Vue de détail de l'arrière plan de la baie 1 : ruines et village en flammes.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Vue d'ensemble de la baie 1 : Pour l'humanité - pour la Patrie.
Vue d'ensemble de la baie 1 : Pour l'humanité - pour la Patrie.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Baie 1, détail : soldats.
Baie 1, détail : soldats.
© Région Basse-Normandie - Inventaire général
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Baie 2 : Pieta.
Baie 2 : Pieta.
© Région Basse-Normandie - Inventaire général
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