Peinture monumentale
Peinture monumentale : vie de saint Vigor, Jugement dernier
Pays de la Loire ; Mayenne (53) ; Neau ; Village ; église paroissiale Saint-Vigor
53153
Evron
Village
Église paroissiale Saint-Vigor
IA00034397
En village
La peinture monumentale couvre l'ensemble des murs du choeur.
Peinture murale
Enduit (support) : fresque, peinture à la chaux (?), détrempe à la colle (?), polychrome
Le décor s'organisait sur les murs latéraux en deux registres historiés (4 au mur oriental) dominant un registre de soubassement ornemental. Les scènes sont fréquemment séparées les unes des autres par un bandeau vertical. La technique semble être une technique mixte débutant à fresque, ce qui paraît plus assuré pour l'exécution des croix de consécration conservées. Un repentir est repéré au niveau du cavalier.
Saint Vigor : prédication : groupe, Bayeux saint Vigor : évêque, résurrection : nourrisson saint Vigor : évêque, guérison miraculeuse homme : demande, saint Vigor : évêque, délivrance : dragon saint Vigor : évêque, soumission : dragon homme : don : gant : symbole, saint Vigor : évêque saint Vigor : évêque, miracle : oie : aliment : résurrection groupe : chevalier, destruction ; groupe : paysan : fuite saint Vigor : évêque, baptême : enfant saint Vigor : évêque, conversion : temple : paganisme : baptistère jugement dernier : Christ : les cinq plaies ; Vierge : agenouillé ; saint Jean : agenouillé ; ange : trompe ; résurrection des morts ornement à forme architecturale ; lampe ; à fleur ; à feuille croix ; cercle
Les scènes du cycle de saint Vigor, tirées de la Vita Vigoris rédigée au VIIIe siècle et diffusée au XIe siècle par les bénédictins réformés, se lisent au registre supérieur du nord au sud, puis inversement au registre inférieur, de manière à placer les scènes liées aux affaires temporelles de l'Eglise au sud, celles liées à la vocation du saint et à l'affermissement des pratiques cultuelles au nord et enfin celles liées au baptême et à la résurrection à l'est sous le jugement dernier qui est peint en deux registres au sommet du mur oriental. Là, le Christ montrant ses plaies prié par la Vierge et saint Jean domine les anges soufflant dans leur trompe qui réveillent les morts où se reconnaissent pêle-mêle élus et damnés représentés en roi, hommes, femmes, religieux. Le prieur commanditaire, Geoffroy de Bais, s'y est fait représenté sous les traits d'un élu. Le registre de soubassement est orné d'une arcature où pendent des lampes. Les bordures d'encadrement sont ornées de frises de palmettes disymétriques. Le mur occidental et les embrasures des fenêtres sont couverts d'un faux appareil orné de tige fleuries.
Les dimensions n'ont pas été prises.
Mauvais état ; fragment ; surpeint ; oeuvre restaurée
Les peintures du mur nord ont en quasi totalité disparu à cause du percement des arcades ; celles du mur oriental sont relativement bien conservées, malgré la perte de la majeure partie du Christ ; celles du mur sud sont très fragmentaires et à l'ouest elles sont en partie cachées par des peintures postérieures, enduits, plâtres et badigeons. Les arcatures de soubassement ont été largement complétées.
Inscription concernant l'iconographie (latin) ; inscription concernant le commanditaire (latin)
'S VIGOR PDICAS AD BAIOC' est peint dans la partie supérieure de la scène de prédication à Bayeux. Par la suite, le saint sera régulièrement nommé et parfois son disciple Theodomer. Dans le Jugement dernier, 'GAVFRIDVS BAEINE' (Geoffroy de Bais) est inscrit juste au-dessus du moine vêtu d'un habit liturgique ressuscitant.
Exécuté sur place
3e quart 13e siècle
Le cycle dédié à saint Vigor mis en perspective avec le Jugement dernier a été exécuté peu après les années 1250 et commandité par le prieur Geoffroy de Bais. Le décor a été recouvert d'un autre vers les années 1400 (IM53000940). Il est en partie détruit au XVIe siècle lors du percement du mur nord et vers 1840 lors de l'installation de stalles au sud. Le décor a été dégagé et restauré par Pierre Laure en plusieurs campagnes étalées en 1977 et 1991 qui nécessitèrent notamment le déplacement du retable du maître-autel et la création de vitraux par les ateliers Avice.
Propriété de la commune
1978/05/22 : classé MH
À signaler
Sous-dossier
Ensemble des peintures monumentales
IM53000939
1983
2000
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