Reliure
Reliure : plaques d'évangéliaire (Crucifixion, Résurrection du Christ)
Grand Est ; Meurthe-et-Moselle (54) ; Nancy ; 56 Place Monseigneur Ruch ; cathédrale Notre-Dame, ancienne primatiale Notre-Dame ou de l'Annonciation
54395
Anciennement région de : Lorraine
Monseigneur Ruch (Place) 56
Cathédrale Notre-Dame, ancienne primatiale Notre-Dame ou de l'Annonciation
PA00106102
En ville
Trésor
Tabletterie
Rectangulaire vertical
Ivoire ; décor en bas-relief
De forme très étroite mais dépourvue de toute trace de fixation, cette plaque en ivoire provient plus probablement d'une reliure que d'un diptyque.
Scène biblique ( crucifixion : Christ, ange, Vierge, Saint Jean, Longin, Stéphaton) ; scène biblique (résurrection, tombeau, décor d'architecture, femme)
Son décor sculpté, avec quelques maladresses, en bas-relief et pour certains détails en haut-relief s'organise en deux registres ayant trait au mystère de Pâques. La scène supérieure présente, dans une composition très symétrique, la crucifixion en présence de deux anges au-dessus des bras de la croix, de la Vierge et saint Jean accompagnés de deux personnages des évangiles apocryphes esquissant une génuflexion. A droite Longin porte la lance, à gauche Stéphaton porte l'éponge vinaigrée sur un roseau et un petit seau de l'autre main. La scène inférieure se décompose en deux plans. Trois soldats s'éveillent devant le tombeau vide au centre de la composition occupée par cet édifice architecturé à trois niveaux d'élévation s'achevant par un campanile octogonal. Les portes largement ouvertes attestent de sa vacuité que montre un ange nimbé aux deux saintes femmes venues apporter les aromates. L'opposition très marquée entre la présence du corps du supplicié suspendu à la croix et l'absence du corps du Christ dans le tombeau témoigne de la volonté d'illustrer un propos théologique sur la résurrection. Les deux scènes sont enserrées dans le même cadre en frise de palmettes stylisées.
H = 22,9 ; l = 9,5 ; épaisseur = 1,8
Lieu d'exécution : Lorraine, 57, Metz (?)
10e siècle
Daté du IXe siècle lors du classement Monuments historiques, cette oeuvre est plus probablement du Xe siècle. Il pourrait s'agir de l'oeuvre d'un atelier messin fabriqué pour un sacramentaire de la cathédrale de Toul (d'après Jacques Choux) ou pour un évangéliaire de Saint-Gengoult de Toul (d'après Pierre Simonin cité par M. Parisse). Les travaux de M. Barrucand publié dans le Pays Lorrain de 1982 signale une plaque très proche par sa taille et sa facture et représentant l'Ascension et la Pentecôte ; conservée à Leningrad, elle pourrait être le pendant de ce feuillet qui peut être soit un diptyque, soit plus probablement un plat de reliure.
Propriété d'une association (?)
1898/06/04 : classé au titre objet
Rare témoin de la production des ateliers des ivoiriers messins
À signaler
Dossier individuel
2004
2006
Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63