Peigne liturgique
Peigne liturgique de saint Gauzelin
Peigne liturgique dit de saint Gauzelin
Grand Est ; Meurthe-et-Moselle (54) ; Nancy ; 56 Place Monseigneur Ruch ; cathédrale Notre-Dame, ancienne primatiale Notre-Dame ou de l'Annonciation
54395
Anciennement région de : Lorraine
Monseigneur Ruch (Place) 56
Cathédrale Notre-Dame, ancienne primatiale Notre-Dame ou de l'Annonciation
PA00106102
En ville
Trésor
Tabletterie
Rectangulaire vertical
Ivoire ; verre : bleu, incolore ; bois ; fer : argent
Sculpté dans un seul morceau d'ivoire avec une bordure rehaussée par l'emploi de billes de verre bleu ou incolore.
Vase : vigne, raisin ; ordre corinthien ; oiseau ; décor d'architecture ; acanthe ; ove
La partie centrale, découpée à jour, porte un décor exceptionnel qui se lit des deux côtés. Un arc en plein cintre est flanqué d'arcs en mitre deux fois moins larges, séparés par des colonnes aux bases élevées et aux chapiteaux d'un ordre corinthien abâtardi. D'un vase à godron sur piédouche s'échappe un cep de vigne chargé de raisins qui remplit tout l'espace libre. Des oiseaux aux yeux incrustés de verre bleu ou vert sont posés au centre sur le sol et dans les arcs en mitre, animant la scène dont le vocabulaire iconographique est directement issu de l'antiquité tardive. Il s'agit là de l'évocation du mystère eucharistique où les oiseaux symbolisent l'âme du chrétien nourrie les espèces consacrées. La bordure associe acanthes et oves dont l'exécution presque en méplat évoque les ivoires antérieurs au VIIe siècle.
H = 21,6 ; la = 11,3 ; épaisseur = 0,8
A perdu son côté à dents fines dont subsistait encore en 1860 la bordure aujourd'hui fragmentaire.
Lieu d'exécution : Lorraine, 57, Metz (?)
6e siècle (?) ; 9e siècle (?)
Le peigne liturgique, dont le modèle ne se différenciait pas du peigne civil, servait à coiffer rituellement l'évêque avant de poser la mitre ; son usage est attesté jusqu'au XIIIe siècle. Celui-ci, dit de saint Gauzelin, est sculpté dans un seul morceau d'ivoire et a perdu son côté fin dont subsistait encore en 1860 la bordure aujourd'hui fragmentaire. Les dix grosses dents de la partie démêloir sont à l'origine de l'expression régionale ' peigné avec le peigne de saint Gauzelin '. Trop grand pour avoir servi réellement de peigne, il été réputé guérir de la teigne. Le peigne a fait l'objet d'une consolidation ancienne par l'insertion d'une planchette de bois, de deux rivets d'argent et d'une cheville en ivoire. Sa datation n'est pas sans difficulté puisque la technique ajourée évoque un travail antiquisant de l'école de Metz (seconde moitié du IXe siècle) alors que l'iconographie se réfère davantage aux productions paléochrétiennes du monde méditerranéen, hypothèse retenue par M. Barrucand, auteur de l'étude sur cet objet, de toute façon antérieur à l'épiscopat de Gauzelin.
Propriété d'une association (?)
1898/06/04 : classé au titre objet
9 peignes liturgiques sont actuellement identifiés dans la base Palissy dont 2 en Lorraine (Vosges, Grand : peigne dit de sainte Libaire ; Meurthe-et-Moselle, Nancy : peigne dit de saint Gauselin).
À signaler
Sous-dossier
Ensemble du trésor de saint Gauzelin
IM54009112
2004
2006
Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63