Lambris de hauteur
Décor du salon de Théodore de Gevigny
Lambris de hauteur et tableaux (décor du salon de Théodore de Gevigny)
Grand Est ; Moselle (57) ; Thionville ; 5 cour du Château ; ancien hôtel de Créhange-Pittange, actuellement annexe de l'hôtel de ville
57672
Anciennement région de : Lorraine
Thionville centre
Château (cour du) 5
Ancien hôtel de Créhange-Pittange, actuellement annexe de l'hôtel de ville
IA57000185
En ville
Oeuvre disparue
Menuiserie ; peinture
Chêne (?) : taille, moulure, peint (blanc) ; chêne (?) : peint
Pièce de plan trapézoïdal irrégulier ; deux murs sont divisés en 4 travées, celui de la cheminée et des 2 portes et celui des 2 fenêtres en comportent 5 ; les lambris qui couvrent toute la hauteur des murs sont divisés en 3 niveaux : le lambris d'appui comporte 15 petits panneaux horizontaux aux angles abattus ; le lambris de hauteurs, 12 grands panneaux verticaux chantournés dans leur partie supérieure et 12 petits panneaux d'imposte ; certaines travées sont séparées par des parcloses ; les lambris comme les panneaux sont en bois (vraisemblablement en chêne) ; certains petits panneaux semblent peints directement sans couche d'apprêt
Scènes ; ornement végétal
Scènes galantes ou bucoliques ; scènes mythologiques ; scènes littéraires ; scènes de théâtre ; scène de chasse ; scènes illustrant les saisons, les heures de la journée, les éléments ; scène militaire
Dimensions non prises
Oeuvre démontée
Lambris démontés et vendus en 1947
Signature(latin,peinte) ; date(latin,peinte) ; inscription concernant le commanditaire(latin,peinte)
Transcription : FECIT ANNO 1753 ; THEODORIUS DE GEVIGNY IN EXECUDIT CAROLUS COLIGNON PINXIT ANNO 1753
Lancret Nicolas (d'après, peintre) ; Vleughels Nicolas (d'après, peintre) ; Pater Jean-Baptiste (d'après, peintre) ; Boucher François (d'après, peintre) ; Watteau Antoine (?, d'après, peintre) ; Larmessin Nicolas IV de (d'après, graveur) ; Filloeuil Pierre (d'après, graveur) ; Joullain François (d'après, graveur) ; Duflos Claude-Augustin (?, d'après, graveur) ; Laurent A. (?, d'après, graveur) ; Baron Bernard (?, d'après, graveur)
3e quart 18e siècle
1753
Ensemble de lambris peints, provenant d'un salon au 1er étage d'un corps de bâtiment (détruit lors d'une opération d'alignement) de l'hôtel de Créhange-Pittange, démonté en 1947 et vendu à un propriétaire inconnu. Il en subsiste heureusement une couverture photographique exécutée par l'administration allemande des Beaux-Arts en 1943, un acte rédigé par un huissier au moment du démontage des panneaux (avec transcription d'une inscription latine relevée sur le mur du fond) et un plan du bâtiment. L'ensemble aurait été exécuté en 1753 par le peintre thionvillois Charles Colignon (date et attribution par source) pour Théodore de Gévigny, propriétaire de l'hôtel. Il s'agit de lambris de hauteur comportant 3 niveaux de panneaux peints qui couvrent la totalité des murs de la pièce. L'inspiration de ces panneaux est très éclectique, voire redondante, puisqu'elle mêle des séries thématiques aussi diverses que les saisons, les heures du jour, les éléments, des contes de La Fontaine, des scènes galantes ou bucoliques, des scènes de théâtre, des scènes mythologiques et une bataille, le tout selon une disposition générale complexe sinon désordonnée. L'ensemble semble plus ou moins librement inspiré de gravures à la mode exécutées par Nicolas IV de Larmessin, Pierre Filloeuil, François Joullain, Claude-Augustin Duflos ou A. Laurent d'après des peintures contemporaines de Nicolas Lancret, Jean-Baptiste Pater, Nicolas Vleughels, François Boucher ou Antoine Watteau. La grande différence d'exécution entre les grands panneaux du lambris haut, sans doute de la main de Charles Colignon lui-même, et les petits panneaux en général plus naïfs, prouve l'intervention de l'atelier des peintres (3 ou 4 styles ou mains différentes). Si les panneaux semblent tous enchâssés dans leur encadrement d'origine, leur disposition curieuse sans respect des séquences iconographiques laisse penser que l'ensemble a été remanié avec une inversion probable de certaines travées. Le style des portes et des parcloses qui permettent apparemment de remplir l'espace disponible entrecertaines travées, semble plus tardif. Il pourrait également constituer un sérieux indice de remontage. La disparition de cet ensemble complexe est d'autant plus regrettable que de tels décors, transpositions provinciales des oeuvres des grands ornemanistes parisiens, sont aujourd'hui rarissimes en Lorraine (cf les lambris peints remontés dans des boiseries du 19e siècle du château de Chalaines, canton de Vaucouleurs).
Propriété privée (?)
Dossier avec sous-dossier
Tableau
IM57001931 ; IM57001932 ; IM57001933 ; IM57001934 ; IM57001935 ; IM57001943 ; IM57001944 ; IM57001945 ; IM57001946 ; IM57001947 ; IM57001948 ; IM57001949 ; IM57001950 ; IM57001951 ; IM57001952 ; IM57001953 ; IM57001954
1996
1997
Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63