monument funéraire de Fouquet de la Routte

Désignation

Dénomination de l'objet

Monument funéraire

Titre courant

Monument funéraire de Fouquet de la Routte

Localisation

Grand Est ; Moselle (57) ; Marsal ; rue des Quartiers ; ancienne collègiale, actuellement église paroissiale Saint-Léger

Numéro INSEE de la commune

57448

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Lorraine

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Vic-sur-Seille

Adresse de l'édifice

Quartiers (rue des)

Nom de l'édifice

Ancienne collègiale, actuellement église paroissiale Saint-Léger

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Fixé en hauteur dans le choeur, côté sud

Description

Catégorie technique

Taille de pierre ; sculpture

Matériaux et techniques d'interventions

Calcaire : taillé (décor en bas-relief, décor en haut-relief), mouluré, peint (polychrome) ; terre cuite

Description matérielle

Partiellement peint, le monument comprend des parties en pierre (panneaux sculptés) et en terre cuite (colonnes et partie du décor). Il est composé de 3 registres d'inégale importance : en bas une courte inscription, un petit relief et un cartouche encadré par deux gants, au centre, un grand relief et une longue inscription dans un encadrement architecturé de style Renaissance tardive, en haut un fronton portant les armes du défunt et des trophées militaires.

Indexation iconographique normalisée

Ornement à forme architecturale ; ornement à forme végétale ; cartouche ; crâne ; gant ; symbole : mort, gloire ; autel, croix, coeur, flamme, couronne : laurier, montagne, colonne, monument ; chapiteau ; entablement ; angelot ; arme ; homme : agenouillé, Christ en croix ; fronton ; drapeau ; heaume ; homme : couché sur le dos

Description de l'iconographie

En bas, petit relief symbolique exprimant la grandeur du défunt : l'autel, la croix, le coeur enflammé, le gisant et la couronne de laurier représentent le sacrifice du défunt, les deux petites montagnes évoquent les colonnes d'Hercule, la colonne, la colonne de Trajan, l'autre monument, l'obélisque d'Auguste, héros mythologiques et historiques auquel est comparé le défunt, enfin les deux petits autels, son immortalité deux fois plus grande que celles des précédents héros. En dessous de ce relief, figurent deux gants et une tête de mort en haut-relief. Au centre le grand relief montre le portrait du défunt agenouillé devant un Christ en croix. Il est encadré par deux colonnes à chapiteaux feuillagés et surmonté d'un entablement portant des angelots et des trophées d'armes. En haut le fronton orné des armoiries du défunt, est encadré par des faisceaux de drapeaux et surmonté d'un heaume.

Dimensions normalisées

H = 400 ; la = 145 (dimension approximative)

Inscription

Épitaphe (gravé) ; armoiries

Précisions sur l'inscription

Armoiries non identifiées

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

auteur inconnu

Personnalités liées à l'histoire de l'objet

Fouquet de la Routte (destinataire) ; Rambervillers Alphonse de (?, commanditaire)

Siècle de création

4e quart 16e siècle

Année de création

1589

Description historique

Ce monument funéraire a été érigé vers 1589, pour Fouquet de la Routte (ou Rouste), ancien gouverneur de Marsal, du parti catholique, mort au combat lors des guerres de religion. L'inscription principale rappelle les faits d'armes et les circonstances de la mort du défunt à Marsal, 'trahi par les siens' et la seconde ses titres et charges : seigneur de Marsal, Saint-Germain, Blainville-sur-l'Eau, Crion, Hénaménil (54), gentilhomme de la chambre du roi, conseiller militaire du roi et gouverneur de la place de Marsal. Il s'agit d'une oeuvre exceptionnelle tant par son exécution que par l'originalité de son iconographie. Les dessins du monument auraient été composés par un des amis de Fouquet de la Routte, Alphonse de Rambervillers, magistrat humaniste de Vic, qui a fourni l'explication de l'iconographie peu commune du petit bas-relief dans une poésie gravée sur cuivre '[...] plus célèbre, plus saint, plus grand et immortel que par monts, par colonne et obélisque et autel ne fut Hercule, Trajan, César et Alexandre [...]', fixée à côté du monument (détruite lors de l'incendie du Musée historique lorrain de Nancy). Ce monument funéraire a servi de modèle au tombeau du duc de Lorraine Henri II (mort en 1624), exécuté par l'architecte Jean de la Hière, conformément à sa demande, à la collégiale Saint-Georges de Nancy (disparu). Ce monument est également très original par le caractère composite de ces matériaux, l'usage de la terre cuite étant rarissime pour des oeuvres de ce genre en Lorraine.